Philippe Couillard défendrait-il une liberté à deux vitesses ?

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Couillard est faux comme un billet de trois dollars

Tout le monde connaît la chaîne télévisée Al Jazirah. Mais saviez-vous qu’en Arabie Saoudite, il existe un journal du même nom ?
Journal officiel du pouvoir (pour ne pas dire : outil de propagande), ce quotidien fondé en 1972 couvre de façon exhaustive les activités de la famille royale.
Pas question d’énoncer la moindre critique : ici, on flatte le pouvoir dans le sens du poil.

UN ROI ADORÉ DE SON PEUPLE ?
Si je vous parle de ce journal, c’est que dans l’édition du 16 mai 2011, un chroniqueur d’Al Jazirah a raconté une discussion qu’il a eue avec Philippe Couillard (qui a conseillé pendant plusieurs années le ministre de la Santé saoudien).
« Je n’oublierai jamais quand l’ancien ministre de la Santé du Canada (sic) m’a rendu visite, peut-on lire.
« Quand nous nous sommes mis à parler de l’actualité, il m’a dit : si je n’étais pas venu en personne au Royaume et si je n’avais pas vu ce que j’ai vu, il aurait été difficile pour moi de comprendre la force du lien qui existe entre le peuple saoudien et son Roi.
« Je lui ai demandé comment il est arrivé à cette conclusion. Il m’a dit : j’ai eu plusieurs conversations ces derniers jours avec des employés d’hôtels, des serveurs de restaurants, des chauffeurs de taxi, des fonctionnaires de la compagnie aérienne, des agents de l’État et des hommes d’affaires.
« Il existe un consensus : les différentes classes font confiance au gouvernement, et j’ai pu constater que les sentiments du peuple envers son Roi sont sincères et honnêtes.
« C’est la parole du professeur Philippe Couillard (et qui veut le contacter, qu’il me demande son numéro)… »
LIBERTÉ À DEUX VITESSES ?

Difficile de ne pas sursauter en lisant ce texte.
En Arabie Saoudite, un pays régi par la loi islamique, les femmes sont traitées comme des citoyens de seconde classe.
Elles ne peuvent pas conduire une auto, ne peuvent pas sortir du pays sans l’autorisation d’un homme, doivent porter un voile intégral et être accompagnées d’un homme si elles veulent faire du vélo, doivent porter le voile dans la rue, etc.
De plus, un homme ne peut pas être condamné à mort pour le meurtre de son épouse.
Comment Philippe Couillard, qui défend le droit de porter le voile au Québec, peut-il apporter son soutien à un homme qui interdit à ses citoyennes de NE PAS le porter ?
Sa défense de la liberté serait-elle à deux vitesses : une pour ici, l’autre pour là-bas ?
Si cette chronique avait été publiée dans un journal obscur, je n’y aurais pas fait attention. Après tout, il ne s’agit pas d’une entrevue en bonne et due forme, mais d’une chronique subjective rapportant une discussion à bâtons rompus qui se serait déroulée « off record ».
Mais il ne s’agit pas de n’importe quelle publication, mais du journal officiel du gouvernement saoudien !
QUI DIT VRAI ?
De deux choses l’une : ou le chef du PLQ a bel et bien tenu ces propos étonnants. Ou le journal officiel du gouvernement saoudien publie n’importe quoi.
Hâte d’entendre monsieur Couillard — ou le consul d’Arabie saoudite — là-dessus.


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