Un vrai réformateur pour une majorité indépendantiste

Pierre Karl Péladeau face à l’inaptocratie au Québec

Le cercle vicieux de ce phénomène sociopolitique autodestructeur

Tribune libre

« On ne règle pas les problèmes avec ceux qui les ont créés. » Albert Einstein
Depuis l’annonce faite par Mme Marois concernant l’incorporation au PQ de Pierre Karl Péladeau, le « Front commun » pro-fédéraliste ‘’regroupant’’, entre autres, le Maclean’s (donnant l’alerte sur sa page couverture : Pierre Karl Péladeau. Est-ce cet homme qui brisera le Canada? )(1), les antinationalistes au service des intérêts étrangers (PLQ-Couillard)(2), des institutions bureaucratiques québécoises étant contre la Charte des valeurs et pour une immigration balkanisante (Radio-Canada, Barreau du Québec, Recteurs des Universités, la Caste du fonctionnariat…), les partis de l’imposture politique (ADQ-CAQ, QS-NPD) représentant respectivement 27% et 8% de l’électorat… Même au sein du PQ, le SPQ-Libre fait partie de ce Front commun puisqu’il rejette la totale adhésion du patriote PK. Péladeau à ce parti en ces termes : PKP, oui comme député, non comme chef du PQ, en raison de ses intentions de devenir le prochain leader du PQ. Un leadership sans détour et consacré à réformer l’État québécois afin d’arriver à faire du Québec un pays prospère, avant-gardiste et pleinement souverain.

La division sociopolitique et institutionnelle au Québec, rendue plus accentuée que jamais, est un phénomène causé par les intérêts socioéconomiques et politiques de ce Front commun ‘’lié’’ aux facteurs de l’immigration (800 000 ressortissants pro-fédéralistes arrivés depuis 1990). Immigration multiculturelle qui vote massivement pour le PLQ, un vote pour l'immobilisme, la soumission au fédéral, le clientélisme corrompu et la ghettoïsation interethnique des communautés issues de la division inhérente à celles-ci. Une immigration farouchement pro-fédéraliste procurant un appui sociopolitique et culturel indéfectible à ce front commun amalgamé afin de ‘’préserver’’ son statut institutionnel de privilèges corporatistes au détriment des intérêts nationaux du Québec.
Cette réalité autodestructive est alimentée par les antinationalistes et supporteurs de cette immigration divisionniste procurant ainsi un état politique d’une dizaine de partis en lice pour les élections du 7 avril 2014. C’est cette aberration politique de multiplication de partis qui a produit, entre autres, l’ inaptocratie : « un système politique où les moins capables de gouverner sont élus par les moins capables de produire et où les autres membres de la société les moins aptes à subvenir à eux-mêmes ou à réussir, sont récompensés par des biens et des services qui ont été payés par la confiscation de la richesse et du travail d'un nombre de producteurs en diminution continuelle. »(3)
Le cercle vicieux de ce phénomène sociopolitique autodestructeur
L’ inaptocratie est ce système parasitaire qui sera combattu par le réformisme de Pierre Karl Péladeau, dans le but de réinstaurer le bipartisme au Québec. Il faut rappeler que la Révolution tranquille fut possible grâce au bipartisme en vigueur entre le PLQ nationaliste et PQ souverainiste. En effet, le «bipartisme absolu» est une option politique particulière d’efficience gouvernementale et d’opposition de contrôle où les normes et les dispositions réglementaires font que l'action politique et l'alternance démocratique sont censées être assurées par la collaboration et la rivalité entre deux partis, et seulement ceux-ci seraient représentés à l’Assemblée Nationale du Québec. Les États-Unis sont un exemple révélateur de ce système de bipartisme politique absolu, évitant ainsi que le multipartisme soit une possibilité de division de l’électorat et une entrave à la gouvernabilité du pays, comme c’est présentement le cas au Québec.
En effet, la division de l’électorat en dix représentations politiques est le résultat de l’absence de lois encadrant la représentation bipartite. Ce « bipartisme absolu » est incontournable si l’on veut retrouver la stabilité gouvernementale et la possibilité d’appliquer des lois susceptibles de conduire le Québec vers son indépendance nationale. L’avènement de l’ADQ-CAQ et de QS (33% des votes émis aux élections 2012 entre ces deux partis d’imposture politique) est l’exemple le plus révélateur de cet état multipartite de division de l’électorat, empêchant ainsi la souvairenité du Québec.
Le phénomène de l’immigration de masse exogène à nos valeurs politiques, démocratiques, économiques et culturelles sera toujours la plus néfaste des entraves pour réaliser l’indépendance du Québec. Les partis fédéralistes, PLQ, ADQ-CAQ et QS-NPD sont assurés d’avoir ensemble un minimum de 55% des votes émis. Cette constatation est une fois de plus révélée par ce récent sondage : « … Du côté des francophones, 38% d'entre eux appuieraient les troupes de Pauline Marois, contre 29% du côté des libéraux. Presqu'un francophone sur cinq (18%) penche du côté de la CAQ, alors que 12% d'entre eux appuieraient Québec solidaire »(4). Dans ce contexte sociopolitique de division de l’électorat et de majorité pro-fédéraliste, le PQ ne pourra arriver à obtenir les 63 députés requis lui donnant la stabilité gouvernementale nécessaire pour reprendre la décision de convoquer un troisième référendum.
Une première dimension de ce réformisme électoral doit contempler un changement radical au sein du Parti Québécois. C’est-à-dire, un parti sans courants internes de gauche, de droite, ou d’internationalistes… au service de leurs propres intérêts particuliers et des groupes, mais seulement de sincères souverainistes-patriotes autour d’un leader procurant les moyens organisationnels d’une machine politique efficiente et déterminée à réaliser l’indépendance du Québec. Or, Pierre Karl Péladeau serait ce leader désintéressé économiquement et disposé à relever ce défit patriotique.
Jean-Louis Pérez-Martel
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1. En lisant ces lignes écrites par le journaliste de Maclean’s, Martin Patriquin, rapportées par Radio Canada, nous constatons aujourd’hui, une semaine après, comment cet article sur PKP a eu l’effet escompté, révélé par les sondages publiés le 18 mars dernier, donnant au PLQ-Couillard 39% et 36% pour le PQ :
[… le saut en politique de M. Péladeau met en évidence le fait que l'unité canadienne sera de nouveau menacée advenant l'élection d'un gouvernement péquiste majoritaire le 7 avril prochain. « Et certains préviennent que le gouvernement fédéral est aussi mal préparé qu'en 1995, lorsque le Québec est venu à un cheveu de quitter la confédération », ajoute-t-il dans un aperçu du texte publié mercredi sur le site web de Maclean's.

Le journaliste dépeint le PQ comme un parti de « perdants qui ont des principes » (« principled losers ») qui a cependant changé du tout au tout depuis son élection en septembre 2012. « En 18 mois, la première ministre Marois a réussi l'impossible : mettre un terme aux chicanes internes et réduire au silence les dissidents, se détourner des valeurs cardinales de social-démocratie de son parti et lancer une campagne controversée sur l'identité québécoise, qui a néanmoins placé le PQ à portée de main d'une majorité gouvernementale pour la première fois en plus d'une décennie », écrit-il. Il pense aussi que M. Péladeau, fort de ses succès financiers, sera présenté comme un exemple de réussite dans une région - la banlieue montréalaise - « largement peuplée de francophones blancs et de conservateurs qui détiennent la clé d'une majorité péquiste »]. Plus de détails à http://ici.radio-canada.ca/sujet/elections-quebec-2014/2014/03/12/018-pkp-une-macleans.shtml
2. Voir DossierCouillard.com http://dossiercouillard.com/philippecouillard.html
3. Pour plus d’information sur ce système politique, consulter : http://www.wikiberal.org/wiki/Inaptocratie
4. Donnés extraites du sondage Ipsos-CTV, publié par la Presse http://www.lapresse.ca/actualites/elections-quebec-2014/201403/19/01-4749387-plq-en-avance-un-sondage-de-ctv-confirme-la-tendance.php


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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    21 mars 2014

    Bravo M. Jean-Louis Pérez-Martel, votre texte est très pertinent.