Corruption, collusion, débordement de coût, les extras, il y en a partout

Pour des commissions d'enquête dans d'autres domaines

On est bien partis avec la commission Charbonneau, continuons le grand ménage

Tribune libre


Les tentatives de fraude existent partout dans le monde. La différence entre les pays avancés et les autres est que nous possédons des mécanismes pour pincer les coupables, alors que là-bas ils restent souvent impunis et s'en tirent à bon compte.

La commission Charbonneau va bon train et redonne confiance dans la capacité de notre système judiciaire à coincer les fraudeurs de tout acabit. Mais il faudrait qu'elle engendre des rejetons.

La corruption, la collusion, les débordements de coût arrangés, les extras supposément imprévus, il y en a partout. Pas juste dans les contrats de voirie au niveau municipal, dans les cabinets de génie-conseil ou le financement des partis politiques.

Dans quels autres domaines y en a-t-il? Comme vous, je m'interroge.

- On la suppose dans l'installation de systèmes informatiques au gouvernement (le coût du registre d'armes à feu, une simple banque de données après tout, gonflé par 10, 20 fois en est un parfait exemple). Chaque renouvellement des systèmes informatiques fait l'objet de facturation exagérée comparée au coût réel. Mme Marois revient de France où elle a appris que le gouvernement n'utilise que des logiciels gratuits disponibles en usage libre, réalisant ainsi des millions d'économie (réduction par 10 des coûts). D'où vient la pression ici pour empêcher une telle façon de faire?

- Dans la construction domiciliaire, de bâtiments gouvernementaux.

- Dans la fourniture d'équipement médical et de médicaments (pourquoi pas l'usage exclusif de médicaments génériques pour des économies substantielles?) Même chose pour les ordonnances des médecins qui prescrivent les médicaments exorbitants qu'ils se font imposer par l'industrie pharmaceutique.

- Dans le fonctionnement occulte des syndicats où l'intimidation règne en maître.

Toute la société ne s'en portera que mieux lorsque les cupides maniganceurs de l'ombre seront exposés au grand jour ainsi que leurs systèmes élaborés pour s'enrichir sur notre dos.

Voyez-vous d'autres domaines qui mériteraient enquête approfondie?

La France et le logiciel libre: http://www.lapresse.ca/le-soleil/opinions/editoriaux/201210/21/01-4585534-logiciels-a-la-parisienne.php
Réjean Labrie, Québec

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Réjean Labrie826 articles

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Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.

Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème génération en sol natal. Son élan nationaliste se porte sur la valorisation de la culture québécoise et sur la préservation de l'identité culturelle québécoise et de sa démographie historique.

Il se considère comme un simple citoyen libre-penseur sans ligne de parti à suivre ni carcan idéologique dont il se méfie comme des beaux parleurs de la bien-pensance officielle.

L'auteur se donne pour mission de pourfendre les tenants de la pensée unique, du politiquement correct, de la bien-pensance vertueuse, toutes ces petites cliques élitistes qui méprisent le bon peuple.

Plus de 825 articles publiés en ligne ont été lus un million 400 000 fois par tous ceux qui ont voulu partager une réflexion s'étendant sur une période de plus de 14 ans. À preuve que l'intérêt pour une identité nationale québécoise affirmée ne se dément pas, quoi qu'on en dise.





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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    5 novembre 2012

    Je ne sais pas d'où vient ce chiffre de 5 000 $ par année par poste de travail, excluant les coûts de licences d'utilisation de logiciels. C'est rendu plus cher avoir un ordinateur sur son bureau que de s'acheter une voiture neuve !
    Les coûts de transformations (ou plutôt de migrations) d'une solution propriétaire en solution libre (logiciels libres et formats de fichiers ouverts) sont évidemment plus élevés que le statu quo. Mais c'est aussi le cas de la migration de MS Office 2003/Windows XP à MS Office 2010/Windows 7. Par contre, après une migration vers une solution libre, on peut s'attendre à des économies substantielles pour les siècles à venir comme en témoigne des dizaines de cas de migrations majeures partout dans le monde.
    Contrairement aux solutions propriétaires, qui induisent de façon inhérente et à perpétuité des coûts qui s'inscrivent uniquement dans une logique de consommation de droits d’utilisation et de brevets, le libre procure le choix des solutions, le choix des fournisseurs mais surtout le choix de s’approprier la technologie, et de se libérer de cet enfermement technologique que nous fait subir le monde propriétaire.
    Tout ça sans compter la dynamisation de l’économie locale et la diminution de fuites de capitaux vers des multinationales étrangères que nous procure le choix d’une solution basée sur les logiciels libres. Nombre d’études ont démontré les avantages du libre, mais les 3 à 5 ans nécessaires pour un retour sur investissements rendent les décideurs nerveux et surtout impatients.
    Il est difficile de jeter la pierre à l’utilisateur final quant la planète qui gravite autour de lui, lui expose le résultat des abus monopolistiques de quelques grandes firmes. Des changements de mentalités et une prise de conscience de ces abus dans les écoles et dans toute la fonction publique modifieraient grandement et de façon permanente le portrait de notre société numérique.

  • Réjean Labrie Répondre

    29 octobre 2012

    J'ai l'habitude d'acheminer mes articles aux chroniqueurs en vue en leur disant "voici une suggestion de thème à aborder".
    Suite à ma lettre, M. Richard Martineau vient de consacrer toute sa chronique du 27 octobre 2012 au sujet des contrats d'informatique au gouvernement dont je lui parlais et qu'il a intitulée "une autre commission".
    En voici un extrait tiré de son blogue, l'article complet n'étant pas disponible en ligne:
    http://blogues.journaldemontreal.com/martineau/franc-parler/une-autre-commission-extrait/
    Gardons à l'esprit que les auteurs de Vigile peuvent influencer le cours des choses. Persévérons!
    Réjean Labrie

  • Archives de Vigile Répondre

    24 octobre 2012

    Logiciels libres....
    Désolé Monsieur Labrie, le logiciel un secteur que je connais parfaitement....
    Il est possible de faire des économies, oui, mais il ne faut pas oublier, de toute facon que les coûts d'utilisation d'un poste de travail sont de l'ordre de 5.000 $ par année (installation, utilisation, entretien, support) quel que soit la solution.
    Les coûts de transformations de ce qui est utilisé actuellement pour utiliser une solution à base de logiciels libres excèdent dans la quasi totalité, les économies que l'on peut réaliser (période d'amortissement de 5 années).
    J'utilise des solutions Linux et uniquement de l'Open Source depuis près de 20 années je voudrais bien savoir combien d'intervenants sur Vigile continuent à donner de l'argent à Microsoft ou à Apple ? Et vous monsieur Labrie, pratiquez-vous ce que vous prêchez ?
    L'utilisation de solution Open Source dans l'administration publique québécoise nécessite que la stucture des appels d'offres du gouvernement soient modifiées de fond en comble afin d'en supprimer les clauses qui écartent la compétition (style...vous devez supporter le logiciel Microsoft Word...). par contre il est possible de s'appuyer sur des standards Open Source (documents, formats de présentation, etc.) qui mettent tout le monde à égalité.
    Il faut vaincre la paresse de l'administration qui par peur d'un risque qui n'existe pas, continue à exiger des solutions provenant des 'partenaires' du Québec (lire ici, firmes qui maintiennent des entités fantômes québécoises ou l'on parle francais mais ou toutes les décisions sont prises à Toronto ou en Californie).
    Pour l'administration francaise il s'agit d'une directive et les administrations peuvent s'y conformer ou pas...mais c'est vrai la direction est indiquée.
    Au-dela du logiciel libre (qui ne peut résoudre tous les problèmes) j'aimerais bien mettre mon nez dans certains contrats gouvernementaux et surtout le dossier médical informatisé ou le Québec a probablement investi plus de 500 millions de $, sans résultats tangibles...avec ses "partenaires" habituels...