Éducation

Pour une commission Parent 2.0

Tribune libre

En parcourant la lettre de Simon Bucci-Wheaton parue dans la rubrique Le Devoir d’éducation du 16 mars sous le titre L’éducation devrait être l’espérance d’un monde meilleur, https://www.ledevoir.com/societe/le-devoir-de/809151/devoir-education-education-devrait-etre-esperance-monde meilleur#:~:text=Illustration%3A%20Tiffet%20%C2%ABL'%C3%A9cole,%C2%BB%2C%20%C3%A9crit%20l'auteur. j’ai eu nettement l’impression de lire un extrait de roman de science fiction. J’en suis ressorti abasourdi par les témoignages percutants de l’auteur.

En somme, une conclusion s’impose: notre système d’éducation est gravement atteint d’un cancer de l’âme. Il perd peu à peu sa raison première d’exister, à savoir conduire les jeunes sur les chemins de l’autonomie et de la persévérance. La panoplie de réformes auxquelles il a été confronté depuis la commission Parent ont dénaturé le rôle de l’école qui est devenue le réceptacle des aléas d’une société en constante mutation.

L’école a perdu ses repères, notamment l’importance stratégique d’une saine collaboration entre les parents et le personnel scolaire. À cet effet, il m’apparaît dangereux, voire pernicieux, que certains parents rejettent sans coup férir les remarques des enseignants sur le comportement inacceptable de leur enfant en se rangeant derrière lui.

«Habité, pour ne pas dire ensorcelé, par une certaine obligation d’agir pour le bien-être de nos enfants. Mais par où commencer, dans ce système qui requiert une procédure écrite pour changer une ampoule?», lance M. Bucci-Wheaton. Dans cette foulée, le ministère de l’Éducation a atteint un degré de saturation eu égard à une kyrielle de formulaires pour la plupart nettement inutiles, et ce, au détriment de sa mission première, à savoir offrir aux jeunes du Québec un milieu propice à l’acquisition des connaissances.

En guise de conclusion, je laisse la parole à l’auteur:«...nous devons refaire le casse-tête qu’est l’éducation, mais par où commencer? Voilà! Une commission Parent 2.0 qui redéfinira le mot — école — et tout ce qu’elle entoure…De plus, il faut se souvenir que définir ce dont l’enfant a besoin n’est pas nécessairement ce qu’il désire. Mettre une structure en place pour sa progression et non pour qu’il soit le roi de l’école, lui imposer une rigueur face à ses apprentissages en lui donnant des chances de réussite pour l’amener à la vraie liberté, celle de s’accomplir.»


Henri Marineau, Québec


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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