Pouvoirs du lieutenant-gouverneur: le PQ contredit J. Michel Doyon

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Le lieutenant-gouverneur n'est qu'une grenouille

Le lieutenant-gouverneur du Québec agit comme la grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le boeuf dans la fable de La Fontaine, selon le député péquiste Stéphane Bergeron.

Ce dernier a sursauté en prenant connaissance des propos tenus lundi par le nouveau lieutenant-gouverneur, J. Michel Doyon, quant à l'étendue des pouvoirs conférés à celui qui occupe le poste de représentant de la reine Élisabeth II au Québec.
En entrevue à La Presse Canadienne, M. Doyon a affirmé que son rôle était tout sauf symbolique. Il a soutenu que, selon la Constitution canadienne, le lieutenant-gouverneur détenait d'énormes pouvoirs, dont celui de ne pas sanctionner une loi qu'il jugerait antidémocratique.
Porte-parole en matière de relations Québec-Canada pour l'opposition officielle, Stéphane Bergeron a tenu à ramener les pendules à l'heure, en rappelant à M. Doyon qu'il n'était pas élu, donc qu'il n'avait pas à bousiller le travail parlementaire fait par les élus de l'Assemblée nationale, responsables d'adopter les lois.
En point de presse, mardi, il a dit juger que l'institution du lieutenant-gouverneur n'avait aucune légitimité démocratique et que les soi-disant pouvoirs reliés à sa fonction étaient depuis longtemps «tombés en désuétude».
M. Doyon ne peut donc pas se permettre «de porter un jugement sur des lois adoptées par les élus du peuple» québécois, a tranché le député de Verchères.
Ceci dit, le député péquiste a ajouté qu'il n'avait pas l'intention d'entreprendre une polémique avec M. Doyon sur la place publique.
«Je ne vais pas m'engager dans un débat à savoir qui pisse le plus loin, entre lui et moi», a-t-il illustré.
Le Parti québécois qualifie l'institution du lieutenant-gouverneur de désuète et réclame son abolition. Jeudi dernier, l'opposition péquiste a boycotté la cérémonie d'assermentation de M. Doyon.
De plus, M. Bergeron considère que M. Doyon, qui a été nommé lieutenant-gouverneur par le premier ministre Stephen Harper, «n'est là que pour services rendus au parti au pouvoir» à Ottawa.


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