L’objectif de l'institut de recherche

Prendre nos affaires en main

Tribune libre

Les "rendus ailleurs" ont cru leurs idoles de la haute finance quand ils leur serinaient qu’on vit dans un "beau pays". N’ont pas pris la peine de se demander qui sont les "on". Suffit d’amener un jeune adulte de Québec devant la technopole Angus, rue Rachel, qu’il nous demande "cossé ça ?" Qu’on l’informe : c’était une méga-fonderie de roues de chars où le big boss NOUS employait pour des pinottes, nous, les parlant (peu) français de l’est montréalais, pour qu’il empoche les gros profits. Rapidement se fait le lien : boss anglais, comme dans les mines, dans le bois, les pêches, les autre shops... Histoire ancienne ?

Pourquoi Hochelaga-Maisonneuve est encore un mini Bronx ? St-Rock à Québec ?... on a eu beau installer de chics restos devant les logis insalubres, on n’a pas éliminé la misère. Les jeunes qui la trouvent trop dure se font vite livreurs de pizza pour acheter leur première chiote et se faire accroire qu’ils s’en sont sortis.

Ce qu’il faut, c’est un bon communicateur pour démontrer à ces "citoyens du monde", noir sur blanc, ou l’inverse, selon le tableau de leur choix, que les Québécois n’ont jamais rattrapé le retard subi lors de l’industrialisation : McGill existait au temps des Patriotes mais les industries avaient trop besoin de NOS bras pour qu’on parle d’éducation supérieure. Pourtant, les ministres cherchent toujours à comparer nos frais scolaires à ceux d’Ontario !

Ce qu’il faut, c’est démontrer à ces "rendus ailleurs" que dans la confédération, on leur refuse leurs chances d’égalité.
Bien au-dessus de leurs affaires, certains parmi ces jeunes peuvent bien devenir avocats ou actuaires, et "talk english faster than you", recevoir les tapes dans le dos et les" hi buddy", et proclamer : Quel problème d’égalité ? S’il leur arrive de tâter de la politique, ne percevront peut-être pas qu’ils sont devenus la courroie de transmission des ordres du Beau Pays, à l’intention de leurs frères restés collés au salaire minimum du wallemarte.

L’Institut non partisan de l’Indépendance doit ouvrir les yeux des grands distraits politiques : Démontrer l’injustice, la ségrégation.
Les autochtones se font dire de sortir de leur différence pour quitter la misère. Certains chefs se sont enrichis en taisant le racisme systémique que vivent leurs peuples. Les Inuits ont été déplacés, privés de leurs chiens à traîneau et de leurs accès à la chasse à la baleine. Après deux générations on leur dit de vivre de leurs traditions. Dénationalisés, perdu leur culture, ils laissent pourrir la carcasse au soleil... On les traite ensuite d’incompétents !

Certains de nos chefs, à nous, se sont enrichis en favorisant la corruption, la délocalisation d’entreprises, l’ignorance par sous-financement de l’éducation, par la désinformation à travers les média. Vivrons-nous bientôt le même apartheid que les autochtones ?

Ce qu’il faut, c’est parler de liberté à ceux qui n’ont vécu que l’après 1995, le blackout de l’Indépendance. Noyés dans leurs illusions d’absence de frontières, ils ne voient pas leurs chaînes. Ils gobent les accusations de "vivre au crochet du Beau Pays" tout en voulant nous gérer nous mêmes... ils vont parfois se laisser dire xénophobes, et refuser leur identité !

Parler d’injustice, de ségrégation. Parler de cette minorisation accélérée, qui peu à peu efface notre différence : la langue, la culture, et notre authentique ouverture à l’autre. Puisqu’est devenu tabou le mot assimilation.

Squared

Ouhgo (Hugues) St-Pierre196 articles

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Fier fils de bûcheron exploité. Professeur retraité d'université. Compétences en enseignement par groupes restreints, groupes de réflexion, solution de problèmes. Formation en Anglais (Ouest canadien), Espagnol (Qc, Mexique, Espagne, Cuba), Bénévolat latinos nouveaux arrivés. Exploration physique de la francophonie en Amérique : Fransaskois, Acadiens, Franco-Américains de N.-Angl., Cajuns Louisiane à BatonRouge. Échanges professoraux avec la France. Plusieurs décennies de vie de réflexion sur la lutte des peuples opprimés.





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3 commentaires

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    3 novembre 2015

    Merci à quiconque a repris mon texte.
    Quant à moi, j'aurais titré: "Comment parler aux égarés."
    En effet, le but de l'Institut de recherche sur l'Indépendance, c'est de se concerter pour "trouver les mots pour le dire".
    "Pis à part ded'cà!" Les menaces de poursuites contre les terroristes patentés, de la part de Couillard, doivent passer pour un Hallowee'n retardé... compte tenu que l'assassin Richard Henry Bain, qui visait Mme Marois et ses partisans en vase clos, demeure encore impuni... trois ans plus tard!

  • Marcel Haché Répondre

    3 novembre 2015

    Pour s'attirer les Micros et livrer l'Autre Message, pour passer par dessus la tête de toutes les têtes croches qui ont la tête ailleurs et qui en font profession, il suffirait que P.K.P. reprenne seulement 10% de ce vous déclarez, Ougho.
    10% seulement de ce que vous dites, pour rapatrier beaucoup d'électeurs qui se croient ailleurs...
    Là le P.Q. commencerait à jaser comme du monde.

  • Pierre Cloutier Répondre

    2 novembre 2015

    On a présenté, un collègue indépendantiste et moi, un projet très clair et très précis d'Institut de recherche sur l'indépendance avec logo, mission, description, groupes de travail, liste des personnes possibles au conseil d'administration etc. etc., le tout au mois d'août.
    On est rendu en novembre et rien n'a été encore fait. J'attendrai.....le jour et la nuit....