« La disparition de l'Internationale ! »

Qu'arrive-t-il à Radio-Canada ?

RDI « Édition nationale -seulement- » (volet 3 de 4)

Tribune libre


Une partie du monde est en guerre contre des occupants ou contre des envahisseurs, des fanatiques religieux et des terroristes très actifs.
Les faucons qui ont massacré la Libye tentent d'obtenir depuis près de deux ans un feu vert pour refaire le même coup à la Syrie.
Et certains parlent même d'attaquer l'Iran !
On fait même allusion à une guerre mondiale !
Au Sud de l'Amérique, des manœuvres de déstabilisation sont constamment à l'étude. On planifie sûrement des manifestations au Venezuela, même si Chávez a remporté, une fois de plus, haut la main la présidentielle.
Les enjeux internationaux sont incontournables et les luttes ici et là doivent être analysées de près.
Les nouvelles internationales sont importantes pour que nous sachions vers où va notre vaste monde.
Alors que nous traversons des moments internationaux cruciaux,
« RDI monde disparaît ! »
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Pour ce volet, permettez-moi d'utiliser de façon marquée le «Je» !
Oui, pour décrire ce qui suit, j'aimerais vous transmettre mon émotion profonde de surprise et d'étonnement lors de la découverte de cette «disparition» !
Merci.
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Il y a quelques semaines, une transformation majeure s'est opérée à Radio-Canada.
Une transformation qui s'est faite sans aucune annonce, dans un silence étonnant !
Radio-Canada, ce phare de l'Information Internationale, a rayé « sans tambour ni trompette » en grande partie son information internationale !
Ce fut soudain et renversant !
Radio-Canada qui rend hommage périodiquement et avec faste à ses correspondants étrangers, réduit quasi à néant ses nouvelles du monde !
La semaine dernière, «Une heure sur terre» nous entretenait des médecins au Québec !
Le « monde » s'est soudainement rapetissé !
RDI monde disparu
RDI-monde n'existe plus !!!
Ce bulletin d'information internationale quotidien qui nous faisait faire le tour de la planète de jour en jour, n'est plus là.
Il est disparu sans aucun avertissement.
On dirait même qu'il n'a jamais existé tellement on ne parle pas de sa disparition.
Étais-je le seul qui connaissait cette émission ?
Ai-je rêvé cette émission ?
Cette émission a-t-elle existé ?
Ce fut tellement soudain et tellement passé "inaperçu" qu'on est porté à se poser de telles questions !
La découverte !
C'était un lundi, il était 18h00. Comme plusieurs, j'ouvre ma télé pour RDI monde. Michel Viens le présentateur habituel n'y est pas. Il est sans doute souffrant, me dis-je, c'est la présentatrice du téléjournal "ordinaire" qui le remplace. Étrange !
Après l'écoute de quelques minutes, je suis surpris que l'on nous livre des nouvelles du Canada, somme toute, assez banales. Ces nouvelles du Canada ne concernant aucunement ses politiques étrangères. On nous présente simplement quelques pets de travers dans quelques petits dossiers. Étrange ! On ne nous sert jamais ce type d'information à RDI-monde !
Je me suis trompé d'heure, me dis-je !
Mais non, il est bien 18h10 et on nous entretien de dossier canadien très local et très mineur ! Non mais, qu'est-ce que cette mauvaise farce ? N'y a-t-il rien d'important à nous présenter ? Pourquoi donc ne nous parle-t-on pas du monde comme normalement ?
C'était le 17 septembre, RDI-monde nous avait quittés, sans tambour ni aucune trompette ! Aucune annonce officielle, aucun communiqué.
Je vérifie la grille horaire sur le site de RDI: 18h00 RDI-monde n'est plus là !
à 18h00 on indique «Le national 1er édition [nouvelles]»
Je vérifie pour vendredi le 14 septembre 18h00 : «RDI monde [nouvelles]»
Je revérifie pour lundi le 17 septembre 18h00 : «Le national 1er édition [nouvelles]»
Je vérifie attentivement toute la grille horaire me disant que RDI monde a été mis à une case horaire différente, plus adéquate, plus pertinente, plus payante, je ne sais trop. Mes recherches sont vaines. Sidéré, je constate stupéfait que RDI monde a bel et bien disparu !
À l'instant même que je rédige ce texte, je revérifie encore une fois cet horaire pour être bien certain de ne pas décrire une perte «temporaire» de RDI monde et que vois-je lorsque je clique sur la case Télé et que la fenêtre s'étire pour la sélection ?
Au centre sous RDI on note «Édition nationale seulement» !
Voyez le guide horaire
Cliquez sur «Télé» à la droite de la ligne de menu de l'entête (avant dernière case).
Vous verrez que RDI nous offre maintenant que du «national» !!!
Pendant que le bruit des bottes militaires est de plus en plus présent.
Pendant que la destruction de la Libye fume encore intensément.
Pendant que le monde, non seulement arabe, mais perse, et africain est en ébullition…
Pendant que notre monde occidental s'indigne de plus en plus massivement.
RDI monde «disparaît» !!! ???
RDI : «Édition nationale seulement» !!! ??? !!!
Mais que se passe-t-il ?
Mais bon sang, que se passe-t-il ?????
Les hypothèses affluent à mon cerveau sous le choc.
Instantanément je pense à Guerre et Information !
Tout le monde sait quelle est la première victime de la guerre, la première victime de toutes les guerres.
C'est, bien entendu, la Vérité !
Comment connaître la Vérité, la réalité, si l'Information nous a quittés ?
Tout se bouscule dans mon cerveau, je revois ma période de quatre mois de vie aux États-Unis et je me souviens de ce manque d'Information internationale qui m'affectait.
Je constatais que si plusieurs de ces braves États-Uniens ne pouvaient visiblement juger le monde et même le connaître, c'était la conséquence de cette lacune en information.
Comment être au courant du monde ou simplement savoir où se situent les Pays et connaître leurs cultures et leurs tourments sans en entendre parler ?
Beaucoup de ces sympathiques gens n'écoutaient que le bulletin radio local et finissaient par croire que le monde se limitait aux USA et même parfois pire, à leur simple État ! Oui, le phénomène du manque flagrant d'informations internationales se ressentait vivement.
Veut-on nous rendre comme eux ? Me suis-je dit !
Les hypothèses les plus farfelues me traversaient l'esprit.
Imaginez un monde sans information !
Sans information, votre jugement peut se faire aiguiller à la moindre brise de la plus petite rumeur. Vous êtes à la merci du moindre courant d'air.
On peut vous aiguiller le jugement les deux doigts dans le nez et les autres où vous voulez.
Pourquoi cette coupure ?
Les hypothèses fusent !

Hypothèses, hypothèses, hypothèses…
Farfelues ? On ne sait plus !
On nous coupe l'information internationale !
Est-ce signe que la guerre va éclater ?
Est-ce l'annonce indirecte du déclenchement d'une grande guerre ?
Comment mieux faire pour éviter que le monde ne réagisse qu'en coupant l'information ?
Hypothèses, hypothèses, je ne sais plus quoi penser.
Je ne sais plus comment interpréter ce geste, cette décision majeure, cet acte important fait sans communiqué. INCROYABLE, couper l'Information Internationale « sans l'annoncer », INCROYABLE, vous dis-je.
De plus, c'est non seulement à RDI que l'Information Internationale est disparue, mais elle s'est réduite comme une peau de chagrin dans tous les bulletins horaires de la radio.
À la radio de Radio-Canada, il y a depuis des décennies, ces bulletins de nouvelles à chaque heure qui nous livrent en premier l'information Nationale et Internationale de Radio-Canada (comme on le disait à l'ouverture du bulletin depuis des dizaines d'années). Ce bulletin succinct, mais complet qui fait le tour du monde et nous tient bien informés d'heure en heure sur ce qui se passe d'important partout sur la planète… Ce bulletin toujours suivi d'un bref bulletin régional laissé aux différentes stations régionales réparties à travers tout cet immense Pays.
Je constate que ces bulletins de nouvelles Nationale et Internationale en provenance de la maison centrale de Radio-Canada à Montréal sont pratiquement tous (sauf quelques heures) laissés au personnel des stations régionales. On nous parle désormais des chiens écrasés au coin de notre rue et on donne une place incroyable à la section sportive. Le sport, le sport, le sport remplace l'internationale !
Même les émissions sont transformées. L'émission radio du matin n'a plus sa revue de presse internationale. À Québec, M. Paul Ouellet qui nous livrait chaque matin un survol de la presse internationale a été affecté ailleurs (sur une tablette ???).
L'animateur fait des entrevues interminables avec des sportifs sur des sujets complètement anodins et sans grand intérêt, même pour les maniaques du sport.
Non, mais, QUE SE PASSE-T-IL À RADIO-CANADA ????
Après plusieurs jours de constats et de réflexion, une hypothèse se hisse au-dessus de la mêlée.
Cette hypothèse ne repose pas sur uniquement les constats des derniers jours, mais sur des constats faits au fil du temps. Des constats sur le cheminement de Radio-Canada et sur sa lente transformation.
Cette transformation qui s'est faite depuis 2005. Cette transformation qui a rendu cette société d'État où œuvrent les plus grands professionnels de l'information Internationale en une boîte de propagande la plus vile qui soit.
À plusieurs reprises je me suis interrogé sur ce «mystère» qui consiste à transformer les professionnels de l'Information en porte-paroles serviles de la propagande la plus vile. Comment donc un journaliste professionnel sérieux, éthique et respectueux de son «noble» métier en vient à devenir un porte-parole soumis de la propagande mondiale !
Comment ces gens, avec qui j'ai travaillé pendant des années et qui faisaient leur métier d'une façon si admirable, si honnête, si éthique, en sont venus à nous livrer les pires mensonges sans même montrer le moindre pli au front et sans le moindre sourcillement ???
Un mystère, vous dis-je, un mystère !
Certains disent que c'est par cupidité !
Le gain facile, le compte en banque qui grossit sans trop d'effort.
Voyons, c'est pour moi impossible, je connais ces gens.
Je connais aussi leur salaire. Ils sont suffisamment bien traités qu'il me semble difficile de les corrompre avec des $$$, mais bon, il paraît que nous avons tous un prix, mais je peine à croire qu'ils se prostituent pour des $$$.
Sont-ils menacés ?
Menacé de renvoi, menacé de pire ?
La mafia peut casser des jambes, certains grands manitous peuvent aussi organiser des accidents, des incendies, bien des catastrophes «naturelles».
Mais ces gens, ces journalistes sous la menace… Voyons ces gens ne sont pas des cons. Ils savent bien qu'ils ont entre leurs mains une des armes les plus redoutables: le micro, la caméra !
Mais, bien sûr, ce n'est pas parce qu'on a un AK-47 bien huilé qu'on se sent prêt pour le front.
Sont-ils sous hypnose ?
C'est l'hypothèse la plus farfelue et paradoxalement celle qui me séduit le plus.
C'est dire, n'est-ce pas, à quel point mon sentiment est au désarroi !
Nous avons tous vu un spectacle d'un Mesmer quelconque.
Ces spécialistes de l'hypnose qui donnent des spectacles qui nous renversent à tout coup. Ils peuvent faire faire les pires singeries à tous ceux qui sont réceptifs à leurs suggestions.
L'hypnose !
Nos professionnels sont-ils sous hypnose ?
Ont-ils rencontré un Mesmer ?
Parfois, «pour me rassurer», je me dis que c'est la seule hypothèse valable.
Lorsqu'on constate que des journalistes réputées se déplacent pour nous livrer plus d'émotions que d'information, on se pose de sérieuses questions.
Les caméras et les tournages sérieux sont délaissés. On nous présente du témoignage émotif et non informatif. On nous fait voir des destructions, des blessés et des enfants, surtout des enfants (en Syrie on mise sur les enfants, que peut-on trouver de mieux pour émouvoir !)
L'émotion déloge nettement l'information.
Normal, l'information véritable et vérifiable est l'ennemi de la propagande (avez-vous entendu parler des programmes électoraux pendant la campagne présidentielle vénézuélienne ? Je vous invite à lire : « [Ce que ne dit pas le journal» )
Depuis l'axe du mal
Les très "bons" et les extrêmement «méchants»

Radio-Canada fait partie de cette chorale des médias de masse internationaux qui nous livre « à l'unisson » ces messages qui nous font haïr ceux qui hier étaient fréquentables et qui sont devenus soudainement les pires sanguinaires tortionnaires d'enfants ou violeurs de femmes.
Selon cette chorale unissonique, il n'y a pas d'enjeux économiques, ni énergétiques, ni stratégiques, il n'y a que de la pure bonté contre de la pure méchanceté. Les bons sont bons et purs et les méchants sont sanguinaires et tordus.
Ce n'est plus de l'information c'est de la propagande.
On ne comprend plus, on ressent.
Ce qu'on appelle les "nouvelles internationales" ne vise qu'à attiser notre haine dudit dictateur pour que nous soyons heureux d'un bombardement «humanitaire».
On fait finalement la promotion des atrocités comme celles commises en Libye et en Côte d'Ivoire et celles qu'on voudrait commettre en Syrie. Par le mensonge, et le maquillage de la réalité bref, par la propagande, on nous fait vouloir des invasions et des bombardements inhumains !
C'est à quoi se résume l'information internationale sur absolument « tous » les médias de masse occidentaux. C'est la propagande à l'unisson.
Et, tout à coup, Radio-Canada n'est plus là !
Un des choristes de cette chorale du bien mondial se tait !
Qu'est-ce qui se passe à Radio-Canada ?
L'information internationale est pratiquement disparue !
Pourquoi, soudainement, donne-t-on l'impression de rechigner à répéter ce que tout le monde répète avec entrain ?
Être moins présent à cette chorale unissonique internationale !
Qui donc est responsable de cette décision ?
La direction de la SRC ?
J'ai d'abord élaboré plusieurs hypothèses émanant d'une décision de la direction, puis, tout à coup, en réfléchissant au renvoi d'Alain Saulnier ex-directeur de l'information de la SRC et ancien journaliste sérieux et éthique et me remémorant cette émission improvisée pleine d'émotion sur RDI monde pour souligner son départ je me suis dis que cette décision ne venait peut-être pas de la direction, mais plutôt des journalistes eux-mêmes !
Les journalistes de RC sont-ils les responsables de l'abandon du perroquisme (répéter comme un perroquet sans tête) de la propagande internationale ?
Alain Saulnier qui fut renvoyé cavalièrement était très respecté par ses "employés" toujours «amis», confrères et consœurs. Je me remémore la prise de vue de la caméra de l'animateur de RDI monde qui, en nous faisant un «zoom-out», nous faisait découvrir ce moment émouvant des employés de l'information dans le studio de RDI témoignant leur amitié sincère et leurs peines sincères de voir leur sympathique patron ainsi renvoyé.
Il était évident que ce "sympathique" et compétent patron avait toujours été un des leurs malgré qu'il soit devenu leur "boss"!
Contrairement à l'abandon de l'International, cette frustration du renvoi d'Alain Saulnier n'a pas passé inaperçue. Nous avons clairement senti le désaccord de la base journalistique face à ce renvoi cavalier et injustifié.
De plus, les quelques récentes sorties d'Alain Saulnier semblent indiquer un malaise dans la communauté journalistique de Radio-Canada.
Le 24 mai dernier, Alain Saulnier déclarait

« Le contexte actuel force les journalistes à s'embrigader «comme de bons soldats» pour les entreprises pour lesquelles ils travaillent, y compris à Radio-Canada. »

En juillet il disait:
«Il est essentiel que le journaliste puisse se réapproprier sa profession.»

À mon sens (ou à mon espoir), il est clair que certains journalistes en ont plein le popotin de s'abaisser à être les perroquets de la propagande.
Toute personne le moindrement renseignée sait bien que les situations internationales ne sont pas aussi simplistes et caricaturales qu'elles nous sont présentées.
Il y a sûrement un ras-le-bol dans ce milieu journalistique professionnel concernant la diffusion de propagande et l'empêchement de faire son «noble» métier «honnêtement». Enfin ! Je l'espère et le souhaite ardemment.
Tout le monde sait bien que le monde n'est pas en noir et blanc sans aucune zone grise. Il m'apparaît évident que certains journalistes n'en peuvent plus de faire les cons et de nous livrer des absurdités sans nuances.
Leur réputation se dégrade de jour en jour.
La réalité qui a la vigueur de la mauvaise herbe ne cesse d'éclairer violemment leurs grossiers mensonges qu'ils nous livrent quotidiennement.
La Libye n'est pas un Pays libéré ou il y a des élections «démocratiques».
La Libye est l'Irak de l'Afrique.
Ce Pays, jadis modèle à bien des points de vue, n'est plus montrable à la caméra et on peine à nous le cacher.
Les 10 000 bombes «humanitaires» ont fait des ravages immondes et on s'évertue à nous les occulter.
Sûrement que certains journalistes professionnels de la qualité de ceux de Radio-Canada commencent à trouver difficile de maquiller la réalité et dans bien des cas de la masquer totalement (comme en Libye).
Voilà, selon moi, pourquoi l'Information internationale est disparue de Radio-Canada. Voilà finalement mon hypothèse ultime: Les journalistes de la SRC ont décidé de dire assez, c'est assez !
Une hypothèse ou une espérance ???
La décision de l'abandon de l'information internationale de Radio-Canada n'est peut-être pas une décision de la direction, mais bien une décision du syndicat des journalistes de Radio-Canada. Une sorte de grève de l'information internationale pour bien marquer ce désaccord concernant les commandes que l'on fait à ces professionnels de l'information.
J'ai l'impression que les journalistes professionnels de notre société d'État refusent de continuer de faire de la merde. Mais… c'est une hypothèse !
C'est un espoir !
Je suis incapable de cesser d'espérer que ces gens, ces professionnels «éthiques» et «honnêtes» se reprennent en main (se révoltent).
Je ne peux me résoudre à croire que le 4e pouvoir soit à jamais perdu.
C'est pourquoi, je crois ou plutôt, «j'espère» que ce soit le professionnalisme des journalistes qui les ont incités à ne plus faire leur couverture internationale qui se résumait à faire du copié-collé dans leur bureau de Montréal et du "perroquisme" à l'écran et à la radio.

Espérons.
On ne peut être sûr de rien.
Seuls les journalistes de Radio-Canada peuvent nous dire vraiment ce qui se passe chez eux et «dans eux».
Vivement la désertion du milieu de l'Information de masse !
Serge Charbonneau
Québec
Prochain volet :
«Les médias nous mentent »
Qu'arrive-t-il à Radio-Canada ?
La désertion… un espoir !


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6 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    10 octobre 2012

    Bonjour Mr. Charbonneau. Cela fait un bail.
    J'apprécie vos séries de textes sur se qui arrive à Radio-Canada. Vous commencer à poser de vrais questions sur ce qui se passe dans votre 'ancienne boite' et sur le comportement 'professionnel' de vos ex-collègues'.
    Selon mon avis, c'est un peu tard de se poser ces types de questions sur ce qui est à mon opinion la constitution actuelle de ce média qu'est 'radio-Caca': une télévision poubelle comme les autres NBC, Fox, CBC et autres.
    Pourtant, un de mes meilleurs professeurs au collégial m'a souvent dit (je n'ai pas souvent écouté): tôt ou tard, on se pose les bonne questions. C'EST DANS LES QUESTIONS BIEN POSÉES OÙ SONT LES RÉPONSES ET NON L'INVERSE!
    Depuis vos commentaires sur le 'mystère' de la désinformation journalistique dont nous avions échangés précédemment, il y a du chemin de fait.
    Par contre, lorsque vous dite "Cette transformation qui s’est faite depuis 2005. Cette transformation qui a rendu cette société d’État où œuvrent les plus grands professionnels de l’information Internationale en une boîte de propagande la plus vile qui soit", je crois, depuis que j'ai écouté et analysés les arguments véhiculés par la SRC aux nouvelles depuis 1980, que cette transformation a été plus graduelle. Plus évasive. Moins tangible. Depuis fin septembre 2001. Pourquoi donc?
    D'un extrême, je me souvient d'un excellent reportage de la SRC & la CBC sur le choc du 11 septembre 2001 à New York même et aux officiers du gouvernement fédéral américain (sans les propos simplistes du grand moron bien sûr) la semaine suivante les évènements. Je me souvient très bien la conclusion de ce documentaire: on ne peut faire une guerre contre une 'idéologie' (un concept) extrémiste qu'est le terrorisme. Les expériences passées en Angleterre et autres nous donnent la preuve. Le monde désespéré et prêt à recourir au terrorisme ne sont pas des idéologues fanatiques. Seulement désespéré et sans options vis à vis de la réalité de leur existence.
    Mais quelques semaines plus tard, les autoritéspolitiques américaines et autres ont proclamées la guerre au terrorisme! Vous connaissez la suite... Les masses médias ont suivi. Même Radio-Canada (qui pourtant avait fait cette pièce de reportage référé plus haut) y a cédé.
    Beaucoup plus récemment à un autre extrême, voilà un plus d'un an, une entrevue de l'ex-président du BAPE donné dans le compte du bulletin de nouvelles du midi animé par Anne-Marie Dussault. Il était appelé à commenter sur les manœuvres du ministre de l'environnement du Québec de laisser travailler le groupe indépendant enquêtant sur la question des gaz de schistes sans agir pour sauvegarder la santé de la population. Lorsque le ministre a fait son 'spin' "laissons les faire leur travail plutôt que d'imposer un moratoire", l'invité ex-BAPE veut placer un mot ou un commentaire. Dans une fraction de seconde, Dussault coupe farouchement son invité et proclame " nous allons passer maintenant aux nouvelles de la météo"!
    George Lucas, dans certaines interviews à propos de ses œuvres cinématographiques passées, commentait que, selon lui, le vrai pouvoir d'un cinéaste est vraiment lors de l'étape de la postproduction d'un film. Lorsque qu'il a tout les éléments et plus qu'un point de vue, plus qu'un choix sonore, et plus qu'un traitement de l'image, qu'il peut faire les bons choix sur la vision d'un scène et/ou d'un narratif sur sa vision du film. Bref, il peut choisir ce qu'il veut sur son film sans que les acteurs y aient quelque chose à dire. Mais cela laissent entendre qu'il a des alliés pour lui laisser tant de bout de film et tant de matériel pour faire ses choix.
    Il se peut que le même phénomène touche les médias télévisuels actuels. Qu'il se peut que les journalistes ont peur de la coupe éditoriale lors de la postproduction sur un reportage. Ou lors d'une prise visuelle 'live'. Quelle est maintenant le vrai pouvoir du journaliste vis à vis des des éditeurs vidéos, des directeurs de nouvelles et des directeurs de la programmation? Je crois qu'on est loin de l'époque des débats éthiques de Lowel Bergman de l'émission "60 minutes" de la CBS en 1995-1996. (voir l'affaire Wigand).
    Le vrai pouvoir des médias est entre les mains des producteurs de contenus et non de ses acteurs (journalistes au besoin). Regardez le COMEDY CENTRAL THE DAILY SHOW AVEC JON STEWARD. Un comique qui lie les nouvelles. Le comble! Il sait (et aussi ses patrons) que l'ironie des 'médias mensonges' de ses adversaires (fox, CNN) sont des farces et des absurdités argumentatives. Il faut qu'il les accentue et les rendent tellement absurde que la valeur des argument posés soit nul à la fin. C'est un acte délibérément éditorial et non d'une seul personne comme le suppose Steward.
    Mais pourquoi pas un vrai lecteur de nouvelles comme Bernard Derome, Walter Kronkite, ou Knowlton Nash pour faire cette sale besogne? Parce que penser aujourd’hui, comme Homère Simpson le dit en joual québécois, "c'est plate!". C'est mieux de faire des montages de nouvelles dramatiques, satiriques ou scandaleux que de laisser un journaliste sérieux parler de vérités. Le monde d'aujourd'hui n'a pas le temps de 'penser'. C'est pas 'cool'!
    Ça c'est le côté spectacle de la télé. Il y a plus profond comme causalité, mais ça c'est une autre histoire...

  • Archives de Vigile Répondre

    10 octobre 2012

    Salut M.Charbonneau
    Donnons à César ce qui reviens à César, Alexandre Trudeau ( et oui, le fils de l'autre) a conçu un excellant reportage que j'ai pu voir à RDI sur les enjeux économiques, politiques et statégiques de l'heure au Moyen-Orient. Le Canada avec son Ministre pit-bull des affaires étrangères n'a pas été cité dans ce reportage pour la simple raison qu'il fait tout ce qu'Israël lui commande de faire, comme tout le monde sait.
    Jusqu'à maintenant, j'ignorais que le meurtre de Kadhafi en Libye ne l'a pas seulement réduit au silence, les chinois ont été obligé de plier bagage, laissant le champ libre des puits de pétrole aux occidentaux.
    Le Canal de Suez, l'Égypte, l'Iran, Israël, le Liban, La Syrie, l'Afrique se positionnent sur un nouvel équilibre mondial, reléguant les USA et l'Europe au second plan.
    Si la population n'était pas gardée dans l'ignorance, elle cesserait de rager contre les pétrolières lorsque le prix à la pompe grimpe à des sommets inégalés; on a encore rien vu de cette poudrière prête à exploser et ce ne sont pas les médias d'ici qui vont nous aider à y voir plus clair.

  • Archives de Vigile Répondre

    10 octobre 2012

    Aucune différence pour ma part.
    Je trouvais gênant que la SRC repassait des cassettes au niveau international.
    Et cela devenait de plus en plus gros.
    Plutôt que de me faire pousser de "l'information" par Radio-Canada, je vais plutôt à la pêche dans une variété de sites.
    Je ne me limite pas à une seule Église ainsi.

  • Marcel Haché Répondre

    10 octobre 2012

    M. Charbonneau.
    Je vous réponds en écoutant d’une oreille Simon Durivage, aux Ex, tout énervé qu’un ministre péquiste ait congédié un M. Renaud, du B.A.P.E. Le tout énervé se demande et demande à ses mémères-les-ex si cela pourrait constituer désormais une politique du nouveau gouvernement. Mais croit-il lui-même, notre énervé, qu’il pourrait tenir un micro dans un Québec souverain ?
    Que cela ait toujours brassé sur Vigile, je veux bien avec vous, il y avait un capitaine qui nous a quittés dernièrement. La question qui peut être posée est celle de savoir si les amis de l’ancien capitaine sont aussi ouverts que lui aux vérités, ce qui n’est pas la Vérité. Je pose seulement une question.
    J’apprécie vos textes sur Radio Canada. Je ne surestime pas le pouvoir de Vigile, non plus que des informations « alternatives ».Je ne crois tout simplement plus que cet organisme qui a joué un rôle émancipateur dans le passé, puisse tenir autre chose maintenant qu’un rôle d’éteignoir. Il n’a pas été nécessaire pour cela de « congédier », mais bien de reprendre en main ce qu’il fallait prendre, en prenant pour cela tout le temps nécessaire. Ce pouvoir-là, un gouvernement minoritaire ne l’a pas, lui, non plus qu’il n’a le temps requis pour bien reprendre en main ce qui serait devenu plus que nécessaire de faire…

  • Serge Charbonneau Répondre

    10 octobre 2012

    Monsieur Haché, depuis les tous débuts, il s'est «toujours» passé de quoi sur Vigile.
    Depuis le tout début, c'est sur Vigile que nous pouvons avoir l'heure juste et une multiplicité de points de vue.
    Depuis le tout début, sur Vigile, les auteurs, commentateurs et journalistes citoyens disent de leur mieux ce qui se passe et ce qui se passe même en eux.
    Comparer Vigile à Radio-Canada ou à tous ces médias de «masse» est comme comparer un bon vin d'un lait suri.
    Cependant, Vigile, tout comme plusieurs journaux «alternatifs» fait face à ces médias de « MASSE ».
    Lors des revues de Presse radiophoniques, on ne souligne pas les textes de Vigile, on parle plutôt de ce que Alain Dubuc ou Machin Pratte ou Ti-Coune Truffaut ont déclamé.
    C'est là la terrible réalité.
    Les médias de «masse» rejoignent la «masse».
    Les journalistes des médias de «masse» ont des chaires qui portent loin et qui sont sur de multiples plateformes (radio, télé, papier, internet, etc.)
    De plus, ces journalistes professionnels sont aussi professionnels et ont aussi des outils et des «facilités» que nous n'avons pas.
    Je suis partant pour me rendre en Syrie ou en Libye demain matin, mais je n'ai pas les moyens, ni technique, ni financier.
    Les journalistes des médias de masse sont essentiels pour faire valoir la réalité. Tous les Vigiles de ce monde, même réunis, ne sont qu'un très faible contrepoids à ces discours assommants que livrent partout ces médias «de MASSE».
    Le journalisme honnête est essentiel à la démocratie et il existe des journalistes professionnels. Il faut que ces gens retrouvent leur sens éthique et leur honnêteté. Ce sont eux qui ont le gros bout du bâton, ce sont eux qui endoctrinent le monde. Ce sont les grands responsables de l'abrutissement de l'électorat et qui répandent le syndrome du Larbin.
    Vigile aura toujours sa place pour nous offrir la libre expression. Mais Vigile n'aura jamais les reins assez solides pour nous offrir des reporters à l'étranger, ni pour s'offrir une chaine télé ou un poste radio.
    Salutations,
    Serge Charbonneau
    Québec

  • Marcel Haché Répondre

    10 octobre 2012

    Malgré qu’ils tiennent une arme particulièrement redoutable, micro et caméra, vous savez bien que la première qualité exigée des soldats, c’est l’obéissance. La vérité pourra filtrer parmi toutes les informations « alternatives » dont Vigile est partie prenante de cette immense révolution. À cet égard, en tout respect M. Charbonneau, ce ne sont jamais les perroquets qui font avancer le cours des choses, encore moins les révolutions.
    Je me permets de reprendre votre conclusion : Seuls les journalistes de Radio-Canada peuvent nous dire vraiment ce qui se passe chez eux et « dans eux ».
    Seuls les amis des Vigile peuvent nous dire vraiment ce qui se passe chez eux et « dans eux », ce qui est aussi beaucoup chez-nous, Vigile n’étant pas une armée de perroquets, les vigiliens étant d’abord intéressés par le mot Vérité.
    Se passe-t-il alors quelque chose sur Vigile ?