Québec, champ de bataille électoral

Québec 2007 - la bataille des régions


Isabelle Rodrigue - La grande région de Québec s’est transformée en champ de bataille électoral, mercredi, au lendemain d’un sondage qui laisse présager une lutte féroce dans ce coin de la province, notamment pour le Parti québécois (PQ) qui y semble en perte de vitesse.
Un sondage sur les intentions de vote dans la grande région de Québec et publié dans l’édition de mercredi du Soleilplace les libéraux en avance avec 32 %, suivi de l’Action démocratique du Québec (ADQ) avec 30 % et, au troisième rang, le PQ avec 25 %.
Comme l’échantillon est peu élevé (500 répondants), la marge d’erreur est de 4 % (19 fois sur 20), ce qui veut dire que les deux premiers sont au coude à coude. Reste que ce portrait de la situation n’est pas très rose pour les péquistes.
Le chef péquiste, André Boisclair, et son adversaire libéral, Jean Charest, ont tous deux consacré leur journée de campagne à courtiser la population de la capitale provinciale.
M. Charest a misé sur la santé pour gagner des appuis, en promettant d’investir des millions de dollars pour l’agrandissement de l’hôpital Hôtel-Dieu de Québec. M. Boisclair était pour sa part sur la rive-sud de Québec, où il a rappelé ses engagements envers les centres de la petite enfance (CPE).
Mais la situation ardue auquel il fait face dans Québec a éclipsé les enjeux de fonds.
Le chef du PQ a d’ailleurs dû se débattre vivement lors de son point de presse quotidien, alors qu’il a été assailli de questions sur les difficultés de son parti à s’implanter à Québec et sur le mur qui semble se dresser entre sa personne et l’électorat.
Sourire aux lèvres, jouant celui qui n’est pas préoccupé outre mesure, M. Boisclair a fait valoir que la campagne est jeune. Mais il passera beaucoup de temps à Québec, a-t-il laissé échappé.
Signe que le sondage indique une tendance réelle, les deux chefs ont dirigé l’essentiel de leurs attaques envers leur adversaire adéquiste, Mario Dumont.
Pour M. Boisclair, M. Dumont fait une campagne où il tente de «séduire avec des formules-chocs» se rapprochant de la «démagogie», et sans même offrir le cadre financier de ses annonces.
Encore mercredi, le chef adéquiste n’a pas voulu chiffrer ses objectifs de réduction de la taille de l’État, même s’il reproche au gouvernement Charest d’avoir raté son opération de «réingénierie».
En campagne à Laval et dans le pourtour de Montréal, M. Dumont s’est engagé à créer un poste de Protecteur de la jeunesse, prévoyant ainsi une nouvelle structure gouvernementale. Cet ombudsman aurait le mandat d’exercer un rôle de surveillance des services d’aide et de protection de la jeunesse.
Bataille d’images
L’affrontement électoral s’est également transporté jusqu’au petit écran, alors que les péquistes ont dévoilé les deux premières publicités télévisées. Les publicités ont pour cible les promesses non tenues du gouvernement libéral et font peu de place au chef André Boisclair.
Le PLQ doit aussi rendre publiques des publicités en fin de journée, mercredi.


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