Québec-États-Unis - Pour exporter plus d'électricité

Hydroélectricité - développement et exportation

Mardi dernier, j'ai eu le plaisir de participer à la 33e Conférence des gouverneurs de la Nouvelle-Angleterre et des premiers ministres de l'est du Canada (CGNA/PMEC), à Saint John, au Nouveau-Brunswick. Créée en 1973, la CGNA/PMEC est formée des gouverneurs des six États de la Nouvelle-Angleterre (Connecticut, Maine, Massachusetts, New Hampshire, Rhode Island et Vermont) et des premiers ministres du Québec et des provinces atlantiques (Île-du-Prince-Édouard, Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse et Terre-Neuve-et-Labrador).
Cette conférence annuelle se veut un forum essentiel dans lequel nous pouvons échanger ensemble sur des questions d'importance pour le Québec.
Comme nous le faisons dans les nombreux forums auxquels le Québec participe, nous exerçons à cette conférence un leadership fort qui permet de mettre en valeur les initiatives québécoises sur une multitude de sujets. Il s'agit là d'une occasion pour nous de solidifier les relations que nous entretenons avec les premiers ministres des provinces de l'est du Canada,
ainsi qu'avec les gouverneurs de la Nouvelle-Angleterre.
Hydroélectricité
Aussi, nous avons pu faire, entre autres, une percée importante dans nos démarches pour que le gouvernement américain reconnaisse l'hydroélectricité, incluant la grande hydraulique, comme étant une source d'énergie renouvelable qui devrait être reconnue comme telle dans les lois fédérales aux États-Unis à des fins fiscales.
Cette question revêt une importance toute particulière pour nous. Cela permettrait au Québec d'augmenter de façon significative le volume de ses exportations d'électricité vers les États-Unis. Par le biais des différentes ententes en vigueur, nous acheminons déjà une grande quantité d'électricité chez nos voisins du Sud, mais cette reconnaissance aurait pour effet
d'inciter les États américains à se procurer davantage d'énergie provenant de l'hydroélectricité et à leur donner accès par le fait même à certains incitatifs fiscaux fixés par le gouvernement américain.
En exportant notre électricité, nous enrichissons le Québec. Et nous le faisons en vendant une énergie propre, renouvelable et non dommageable pour l'environnement.
Ligne de transmission
La conférence tenue cette semaine nous a également permis de faire le point sur un important projet de construction d'une ligne de transmission entre le Canada et les États-Unis, le premier projet de cette envergure depuis
30 ans. Ce projet permettrait de faciliter l'approvisionnement en énergie pour la Nouvelle-Angleterre. Le 21 mai 2009, la Federal
Energy Regulatory Commission a d'ailleurs émis un avis favorable au projet. Afin que celui-ci voie le jour, nous poursuivrons notre travail avec nos partenaires américains. Considérant les différentes étapes qui restent à franchir, nous pouvons espérer voir le début des
travaux en 2010, avec une activation probable en 2014.
Ces demandes et projets démontrent à quel point le Québec s'affirme comme un leader mondial en matière de lutte contre les changements climatiques. En ce sens, je me réjouis que les membres de la CGNA/PMEC aient enjoint aux gouvernements fédéraux canadien et américain de tenir compte de la contribution particulièrement importante que les États fédérés apportent à la réalisation des engagements internationaux en matière de réduction d'émissions de GES, en vue de la réunion historique de Copenhague qui se tiendra en décembre prochain.
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Jean Charest, Premier ministre du Québec


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