On a l'embarras du choix

Quelle doit être la prochaine commission d'enquête?

Poursuivons le grand nettoyage réparateur

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Tribune libre

Un récent sondage Gallup à l'échelle internationale révélait que le sujet qui inquiétait le plus les gens est la corruption à tous les niveaux de la société, devant le chômage et les inégalités.

Faisant office de figure de proue dont nous avons à être fiers, le Québec donne l'exemple de la voie à suivre en entreprenant un grand nettoyage dans les domaines les plus criants par le moyen de commissions d'enquête et d'organismes comme l'UPAQ, sans oublier les recommandations du vérificateur général.

La commission Charbonneau a ceci d'utile de révéler au grand jour que la corruption et le crime organisé arrivent à s'infiltrer dans à peu près tous les domaines imaginables. Il ne faudrait pas que ce processus de justice s'arrête en si bonne route.

Voyons voir dans quels autres domaines une commission d'enquête approfondie pourrait s'avérer utile.

- L'informatique au gouvernement: contrats facturés à 5, 10 fois le coût réel, projets abandonnés ayant englouti des millions, la pratique courante du dépassement de coûts (qu'on met sur le compte d'appels d'offres trop flous).

- Dans le monde hospitalier: surfacturation à l'acte, examens superflus, surconsultation médicale des patients, gaspillage de médicaments, médicaments non génériques, attribution de contrats de fourniture, travaux d'agrandissement, de modernisation non justifiés "parce que l'argent est là", attribution de subventions de recherche avec favoritisme, avantages fiscaux accordés aux médecins (l'astuce des dividendes).

- Dans le monde de la construction: attribution des contrats, corruption, copinage, ententes secrètes, travail au noir, avenants (les "extras") faussement justifiés, tel qu'abondamment démontrés par la Commission Charbonneau.

- Financement et fonctionnement occulte de tous les autres syndicats (qui adoptent un profil bas par les temps qui courent) que ceux déjà visés par la Commission Charbonneau, pratiques douteuses, intimidation, présence du crime organisé.

- Enquête sur la corruption et la collusion dans l'ensemble des municipalités. Beaucoup de mairies espèrent que la Commission n'ira pas plus loin que les grandes villes ayant déjà fait l'objet d'enquêtes.

- Le financement illégal de tous les partis politiques à tous les niveaux: fédéraux, provinciaux, municipaux. Caisses secrètes, contournement des règles de dons par le système de prête-noms, connivence avec des députés et ministres au pouvoir, retour d'ascenseur, etc.

- Dépenses ministérielles indues, budgets discrétionnaires, abus des comptes de dépenses, des voyages, de pseudo formations. Problèmes du contrôle des dépenses au niveau du: gouverneur général, lieutenant-gouverneur, sénateurs, députés, ministres, haut-fonctionnaires, conseillers municipaux.

- Irrégularités dans les commissions scolaires, les universités; attribution de fonds de recherche, dépenses de voyages, de repas payés.

- Tout le système scandaleux des primes de départ exagérées, de transition, de bonus au rendement, de régimes de retraites multiples et gonflés à bloc, beaucoup de "gras durs" qui s'empiffrent.

Devant tant de situations problématiques à investiguer, c'est à se demander à quoi il faut accorder la priorité dans la mise sur pied des enquêtes. Pour des résultats rapides, il faudra sans doute en entreprendre plusieurs en même temps.

Sondage Gallup: http://www.lactualite.com/actualites/monde/lhumanite-sinquiete/

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Réjean Labrie881 articles

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Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.

Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème génération en sol natal. Son élan nationaliste se porte sur la valorisation de la culture québécoise et sur la préservation de l'identité culturelle québécoise et de sa démographie historique.

Il se considère comme un simple citoyen libre-penseur sans ligne de parti à suivre ni carcan idéologique dont il se méfie comme des beaux parleurs de la bien-pensance officielle.

L'auteur se donne pour mission de pourfendre les tenants de la pensée unique, du politiquement correct, de la bien-pensance vertueuse, toutes ces petites cliques élitistes qui méprisent le bon peuple.

Près de 900 articles publiés en ligne ont été lus un million et demi de fois par tous ceux qui ont voulu partager une réflexion s'étendant sur une période dépassant 15 ans. À preuve que l'intérêt pour une identité nationale québécoise affirmée ne se dément pas, quoi qu'on en dise.





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2 commentaires

  • François Ricard Répondre

    19 avril 2014

    Mme Moreau,une cadre de l’École nationale d’administration publique (ÉNAP) chargée d’offrir des formations en éthique aux fonctionnaires a donné un contrat à sa fille, en contravention des propres normes éthiques de son école.
    Malgré cette faute éthique, Madeleine Moreau profite d’une entente qui lui permet de travailler à l’Université Laval, en tant que consultante, aux frais de l’ÉNAP.
    Même la fonction publique est gangrenée. Et on ne se bâdre même pas de sanctionner les coupables.

  • Fernand Lachaine Répondre

    19 avril 2014

    Il y a eu Gomery, ça changé quoi???
    Il y a eu Bastarache, ça changé quoi???
    Maintenant Charbonneau. La commission ressemble de plus à Bastarache. Donc rien de emballant.
    La corruption semble toucher plusieurs pays mais la corruption au Québec n'est pas d'aujourd'hui. Le gouvernement libéral Tachereau dans les années 30 était aussi malhonnête, (les historiens honnêtes pourraient nous en parler) que les libéraux de 2014.
    Le parti libéral a plus de 100 ans donc la magouille il connait ça.