Ayant étudié en sociologie à l'UQÀM de 2007 à 2012, je me suis senti personnellement concerné lorsque j'ai lu le papier d'opinions de Richard Martineau dans le Journal de Montréal intitulé "Malaise à l'université" du 25 février dernier dans lequel il n'y va pas de main morte à l'égard de l'université que j'ai fréquentée qui serait, selon lui, non pas une vrai université digne de ce nom, mais un repère de cancres-militants et de professeurs barbus pelleteurs de nuages. Comme il le dit lui-même, "[tu] voulais étudier? T’allais à l’UdeM, à l’Université Laval, à Sherbrooke ou à McGill. Tu voulais militer entre deux séances de glandage au café étudiant? T’allais à l’UQÀM."
D'abord, je tiens à dire que dans mon parcours universitaire, j'ai toujours eu de la difficulté avec les individus les plus radicaux dont le dogmatisme trahit trop souvent, à mon sens, les idéaux démocratiques qu'ils promeuvent. Mais de là à laisser entendre que toute la communauté uqamienne serait comme cela, c'est travestir et caricaturer la réalité pour la faire concorder avec ses préjugés idéologiques! Le fait que l'auteur utilise en plus sa tribune pour propager de tels mensonges est tout simplement honteux de sa part! 300 programmes, 227 522 diplômés en date du 31 août 2014, 6 facultés et 40 départements! Tels sont quelques chiffres qui permettent de mettre en lumière le simplisme de l’analyse du chroniqueur du Journal de Montréal!
Cela dit, il est impératif de dénoncer le harcèlement et l'intimidation qui n'ont absolument pas leur place dans les murs d'une université dont le but premier devrait être, à part bien sûr de véhiculer le savoir, de stimuler la réflexion critique de ses étudiants et étudiantes face à la réalité sociale dans laquelle ils et elles baignent. Cela ne signifie toutefois pas d'adhérer aux propos de Richard Martineau qui témoignent d'une ignorance sans nom de la réalité! Nous ÉTUDIONS (et fièrement à part ça) à l'UQÀM monsieur Martineau et c'est une insulte à notre intelligence de laisser entendre le contraire! Votre vision n'est pas seulement méprisante, elle est grotesque et réductrice!