Le Téléjournal nous a montré certaines scènes de la manifestation des anti-charte d’hier à Montréal. L’une des scènes permettait de voir un groupe de femmes voilées scandant ce troublant slogan : « Sans nous, le Québec, c’est rien! » Rien de moins.
Loin de moi l’idée d’attribuer au « plus d’un millier de participants » (selon R.-C.) une telle pensée. La majorité, je pense, ne partageait pas cette opinion raciste et répugnante.
Il n’en reste pas moins qu’on ne saurait ignorer de telles expressions de mépris à l’endroit des Québécois dans leur ensemble. Ces insultes sont proférées au cœur même de Montréal, chez nous. Nous qui sommes leur société d’accueil. Il faut les dénoncer haut et fort.
Tout comme on ne peut passer sous silence la vicieuse remarque de la femme au hidjab prise à partie (malencontreusement, je dois le dire) dans un autobus, dont on nous a montré la vidéo hier à TLMP : « Sale race! »
Le moins qu’on puisse dire est que les dérives supposément provoquées par la charte ou son annonce ne sont pas toutes du même côté!
La mentalité derrière ces remarques est assez claire. Les Québécois sont des mécréants et des inférieurs. La croyance en Allah, pour certains, fait d’eux des êtres d’exception et leur donne le droit d’imposer leur vision et leurs dogmes partout dans le monde, qu’ils soient minoritaires ou majoritaires.
Ces gens représentent-ils cinq, dix ou vingt pour cent des musulmans chez nous? Seule une enquête très poussée dans ces milieux pourrait le dire. Qui va oser faire cette enquête et nous donner l’heure juste?
Mais que ces opinions extrêmes soient le fait d’une petite minorité ou non, des rassemblements comme celui d’hier et celui d’il y a deux semaines laissent quand même une drôle d’impression. Ils ont composés d’une bonne, sinon vaste, majorité d’immigrants. Beaucoup répondent sans doute à l’appel de meneurs dans les communautés musulmane, sikh et juive.
On ne peur nier leur droit de manifester. Mais, au final, que veulent-ils? Imposer leur volonté à la majorité de la population québécoise?
Est-ce que les leaders de ces minorités auraient toisé le sentiment de culpabilité latent des Québécois et décidé de l’exploiter, avec l’aide évidemment de Québécois au grand cœur mais à la lucidité un peu moindre?
La manipulation est une bien vilaine chose, qui se pratique souvent à grande échelle. Il n’est pas toujours facile d’y résister. Espérons que, cette fois, les Québécois prendront librement leur décision sans se laisser influencer par des gens aux visées pas toujours très claires.