La « boulechite » CROP Lessard La Presse (2)

Si la tendance se maintient, le PQ formera un gouvernement... MAJORITAIRE !

L’Empire fait feu de tous ses canons... sans atteindre la cible !

Chronique de Richard Le Hir

« Ça va mal à’shoppe » ! Depuis le début de la campagne électorale, l’Empire cherche par tous les moyens à en influencer l’issue, sans y parvenir. Ont été mis à contribution tous les journaux du groupe Gesca, les réseaux d’influence dans tous ses autres médias via l’Institut économique de Montréal, les réseaux fédéralistes, bref tout ce qui a deux pattes et pouvait être mobilisé au soutien de ses intérêts.

À quelques jours des élections, l’Empire est obligé lui-même de reconnaître que sa mayonnaise n’a pas pris. Charest n’est pas suffisamment faible, et Legault et le duo David/Khadir ne sont pas suffisamment forts pour entamer le tiers des voix que le PQ est parvenu à maintenir contre vents et marées.

L’ON n’est même pas dans la course, une observation qui, je m’empresse de le dire, ne constitue aucunement un jugement de valeur sur la performance de Jean-Martin Aussant, de ses équipiers, et sur la sympathie de la cause qu’ils défendent avec beaucoup d’intelligence et de coeur. Une illustration parfaite de la maxime voulant que le temps se venge des choses que l’on fait sans lui.

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Tous les trucs ont été utilisés pour amener le PQ à relâcher son emprise sur sa part des voix, sans que cela ne donne de résultat. À croire que les tirs de canons n’atteignent pas leur cible. Devant ce résultat, une image m’est venue à l’esprit. Vous connaissez tous ce fameux tableau de Dali, « Les montres molles ». Dans mon cinéma intérieur, les montres s’étaient métamorphosées en canons, et ils étaient tout aussi mous que les montres de Dali !

Alors, que se passe-t-il ? Il se passe que la population a gagné en maturité collective depuis le référendum de 1995, qu’elle est davantage consciente des failles du système et de la façon dont les élites les exploitent à leur profit personnel, qu’elle sait que la survie de ce même système est désormais en jeu et que tout son univers risque d’en être chamboulé.

Et c’est exactement le message que la population a livré, non pas au seul gouvernement Charest, mais à toutes les élites, lorsqu’elle est descendue massivement dans la rue à plusieurs reprises le printemps dernier.

C’est au fond le même message que nous avait livré l’élection d’une forte majorité de députés NPD à l’élection fédérale de l’an dernier. Et c’est exactement ce que nous confirmaient La Presse et CROP le 24 août dernier en nous apprenant que « 58% des Québécois penchent vers la gauche, alors que 42% sont plutôt attachés aux valeurs de droite » .

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Ces derniers chiffres nous révèlent en outre que les Québécois ne sont pas tombés dans le panneau de la propagande orchestrée par l’Empire via les Lucides, l’Institut économique de Montréal, Johanne Marcotte, Éric Duhaime et autres, pour leur vendre leur salade néo-libérale, et c’est uniquement quand on fait le calcul de tous les efforts qui ont été investis dans cette tâche qu’on devient capable de mesurer l’ampleur de leur échec.

Il n’est donc pas surprenant que le sain scepticisme développé par les Québécois à l’égard du message économique de leur élite affairiste se transpose également à l’endroit de son message politique.
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Incarné par Charest et Legault, et soutenu par l’Empire, ce message s’appuyait essentiellement sur le rejet de « la rue » et de l’indépendance au bénéfice de la « stabilité ». Encore ce matin, l’ineffable André Pratte se fend d’un éditorial en faveur de la stabilité sans réaliser que si cet appel pouvait avoir trouvé un écho chez les Québécois en 1995, il n’en trouvait plus aucun aujourd’hui.

En 1995, le monde était encore stable, et il était facile de faire passer le moindre frémissement politique au Québec pour une menace à cette stabilité. Mais le monde a bien changé depuis 1995, et jamais dans l’histoire des 500 (oui, vous avez bien lu) dernières années, s’est-il trouvé dans une situation aussi instable.

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Car lorsqu’on en vient, comme c’est le cas aujourd’hui à l’échelle globale, à s’interroger sur les chances de survie du système capitaliste, c’est que l’instabilité atteint un paroxysme, et ce ne sont pas les quelques soubresauts que pourrait connaître le Québec advenant qu’il décide de se prendre en main qui y ajouteraient un iota.

Par ailleurs, cette instabilité mondiale est tellement grande qu’elle pèse bien plus lourd sur le Québec que toute initiative qu’il pourrait prendre de son seul chef, comme de déclarer son indépendance, par exemple. Simple affaire de proportions. C’est le chien qui agite la queue, et non l’inverse.

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Et que dire de l’instabilité dont des gens comme les propriétaires de La Presse sont eux-mêmes à l’origine. La financiarisation de l’économie, c’est bien à des gens comme eux qu’on la doit... La titrisation, ils en ont fait leurs choux gras, et quand le stratagème a été éventé, ils se sont empressés de refiler le petit bébé plein de merde à des institutions mal averties ou complaisantes qui les ont achetées sans savoir ce qui les attendait, ou en ne le sachant que trop mais en se disant que ça n’avait pas d’importance parce que « Baptiste » allait ramasser la facture.

Au cas où vous ne le sauriez pas ou vous l’auriez oublié, « Baptiste », c’est vous et moi.

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André Pratte ne manque pas d’air, avec son appel à la stabilité et son invitation à voter Legault qui n’a cessé d’annoncer des remises en question qui annoncent tout sauf la stabilité !

Et Alain Dubuc, pour ne pas être en reste, spécule sur l’illégitimité dans laquelle se retrouverait un gouvernement minoritaire du PQ, et salive à la perspective de nouvelles élections qui pourraient être déclenchées s’il fallait qu’il soit renversé rapidement.

Et vous ne trouvez pas non plus très ironique de voir Dubuc se prendre tout à coup du souci de la légitimité d’un gouvernement minoritaire péquiste alors que ce souci ne l’effleurerait même pas si les rôles étaient renversés ? Il serait là à invoquer les règles de la démocratie pour justifier l’injustifiable. Puant de tartufferie !

Il est tellement convaincu de la force de sa position et de la capacité de son camp de remporter cette deuxième manche, qu'il ne s’est pas un seul instant interrogé sur la possibilité qu’il perde cette seconde manche et que le camp adverse en sorte majoritaire ! C’est pourtant une hypothèse très plausible.

Toujours dans le registre de la mauvaise foi, on ne peut passer sous silence cette énormité qui paraît sous la signature de Denis Lessard : « L’appui à la souveraineté recule » .

Comme quoi quand on est un « spinner » né et qu’on est en plus payé pour le faire, on ne perd jamais une occasion de « spinner ». La réponse fournie au dernier sondage de CROP indique tout simplement que les Québécois ont bien compris que l’enjeu de la présente campagne électorale n’était pas l’indépendance.

Vu les efforts faits par Jean Charest et La Presse pour imposer cet enjeu dans la campagne électorale, l’article de Lessard aurait dû, en toute honnêteté, s’intituler : « Souveraineté : Charest et La Presse se plantent ». Mais sans doute est-ce trop demander à La Presse d’être honnête lorsque les choix politiques et les intérêts de ses propriétaires sont en jeu.

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Mais revenons-en aux sondages que publient aujourd’hui le Journal de Montréal et La Presse et dont les conclusions sont sensiblement les mêmes. À les en croire, le PQ s’orienterait pour décrocher 32 % du vote, la CAQ, 28 %, et le PLQ terminerait bon troisième à 26 %.

La bonne nouvelle, c’est évidemment que le règne de Jean Charest n’en a plus que pour quelques heures. Même si on le savait depuis le début, c’est tout de même bon de voir les sondages le confirmer.

Sur la base d’un résultat qui donne les apparences d’être serré, La Presse tente encore d’exploiter tout son pouvoir de manipulation en encourageant le vote en faveur des tiers partis et en cherchant à susciter la peur chez les plus vulnérables, les personnes âgées, les immigrants, etc.

Mais va-t-il vraiment être aussi serré qu’on nous le laisse croire ?

Pour ma part, je n’en suis pas convaincu. Il y a en effet une donnée sur laquelle les sondeurs n’ont pas de prise. C’est la capacité des partis à faire sortir leur vote. Autrement dit, la qualité et la motivation de leur machine.

Je n’ai aucun doute sur la qualité et la motivation de la machine du PQ. Il s’agit d’un parti solidement enraciné qui sait que le pouvoir est à sa portée. Très motivant, le pouvoir.

La véritable question qui se pose est celle de savoir si la CAQ est parvenue à se doter d’une machine solide dans tous les comtés ou si elle est encore entièrement tributaire de celle de l’ADQ qui avait des lacunes importantes dans certaines régions.

Me souvenant du temps qu’il a fallu au PQ pour se bâtir une machine solide (huit ans, trois élections) malgré tout l’enthousiasme qu’il suscitait, je ne peux qu’être réservé dans mon pronostic sur la CAQ qui n’existe que depuis deux ans et qui est loin de susciter l’enthousiasme du PQ à ses débuts. Je serais donc surpris que le transfert des intentions de vote exprimées aux sondeurs soit total, et je suis plutôt enclin à penser qu’il y aura une légère érosion du vote dans l’urne.

En ce qui concerne le PLQ, la machine est encore très bonne (ce ne sera plus le cas dès la prochaine élection), mais la motivation risque de ne pas être au rendez-vous. Les Libéraux aiment les « winners » et il est désormais acquis que Charest va perdre, y compris même dans son propre comté. Il y a aussi des Libéraux sincères qui sont déçus de la performance de leur parti ces dernières années, et qui ne pourront se résoudre à voter pour la CAQ.

Restent enfin QS et l’ON qui sont tous les deux des petits partis aux espoirs limités. On aurait pu penser que QS pourrait bénéficier d’un appui organisationnel du NPD, mais cela ne semble pas être le cas. Sans une organisation solide dans tous les comtés, il ne parviendra pas à faire le plein de son vote.

Et puis, même une bonne organisation n’est pas en mesure de livrer un vote qui n’existe pas. C’est une situation que le NPD a connu pendant des années. Avec un soutien populaire de 9 %, QS peut oser espérer remporter tout au plus deux sièges, mais cela ne devrait guère aller au delà de ça.

Quant à l’ON, dont le soutien populaire s’établit à 2 %, son chef, Jean-Martin Aussant, pourra se compter bien chanceux s’il parvient à conserver son siège. Sans organisation, parti n’est même pas assuré de faire le plein de son vote.

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Cette revue du classement et de la situation de chaque parti nous permet donc de comprendre que le seul parti assuré de faire le plein de ses votes est le PQ. Les autres risquant d’en perdre, le PQ est bien placé pour sortir de l’élection avec 35 ou 36 % du vote, ce qui l’assurerait de former un gouvernement majoritaire.

Il y a enfin un dernier élément qui me conforte dans mon analyse, et c’est Youri Rivest, l’analyste de CROP qui nous le fournit en évoquant la possibilité « d’un courant de dernière minute échappant aux sondeurs » devant le nombre « d'indécis, de gens qui affirment ne pas savoir pour qui ils vont voter, de « discrets » et de répondants qui reconnaissent pouvoir changer d'idée ».

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Pour que CROP veuille inclure ce « caveat » dans son analyse pour lequel je ne connais pas beaucoup de précédents, c’est qu’elle n’a pas une confiance élevée dans son résultat et veut éviter de se faire accuser de manque de professionnalisme lorsque l’issue du scrutin sera connue.

Vient un moment où même un mercenaire finit par comprendre que la guerre est perdue et qu’il faut assurer ses lendemains.
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Cela dit, la perspective d’un gouvernement majoritaire du PQ ne devrait pas inciter qui que ce soit à se détourner de lui pour voter selon son coeur. Il ne suffit pas de battre Charest et de barrer la voie à la CAQ, il faut aussi que le PQ ait le maximum de légitimité pour reprendre en main les rênes de l’État, lancer les enquêtes nécessaires sur Hydro-Québec et la Caisse de dépôt, évincer les prédateurs qui veulent nous spolier et les parasites qui nous grugent, et nous lancer sur la voie de l’indépendance.

Le 5 septembre au matin, il ne faut pas que Pauline Marois se retourne vers nous et prétexte de la faiblesse de son mandat pour ne pas faire le nécessaire.


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20 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    4 septembre 2012

    Bonjour,
    J’écris ce commentaire après l’élection d'un gouvernement
    péquiste MINORITAIRE .
    Selon moi,ce soir, les Desmarais sont les grands gagnants .
    Ils ont un gouvernement MINORITAIRE, tel que planifié .
    Leur vieux cheval était du pour la boucherie après leurs
    avoir rendu les services prévus (endettement massif de la province).
    La bonne nouvelle ? John James est battu dans Sherbrooke.
    Mais, voulait-il vraiment être chef de l'opposition ? Les
    électeurs de Sherbrooke lui ont-il rendu un petit service ?
    La mauvaise nouvelle ? Québec solidaire n'a pas la
    balance du pouvoir.
    L'espoir de Mme Marois ? Que la CAQ maintienne le PQ au
    pouvoir au moins un an......le temps que la commission
    Charbonneau inverse la bonne réputation du PLQ chez nos
    personnes âgées ! Que le spectacle commence !
    Un souhait ? Que Mme Marois nous annonce la retraite, POUR
    RAISON DE SANTE de M. Lafrenière de l'UPAC. Celui-ci ne pourrait donc diriger, guider et filtrer les enquêtes de
    la commission Charbonneau. Je souhaite ardemment l’arrivée, a la tête de l'UPAC, d'un véritable enquêteur.........de l’équipe Carcajou par exemple. Oui, que le spectacle commence !

  • Archives de Vigile Répondre

    3 septembre 2012

    Je sens du mou sur les derniers milles pour la caq .
    On vas tout casser ,on vas faire le ménage as coup de batte de baseball s'il le faut ,on vas se battre avec tout le monde et contre tout le monde sauf avec les fédéralistes ...les Québécois n'aiment pas ce genre de matamore a part les auditeurs de la radio poubelle qui forment une bonne parti de la clientèle caquiste .
    je ne serais pas surpris que Duchesnau mange ses bas et que Barrette perde ses culottes dans Terrebonne .
    Brutus Legault a mis la pédale douce sur son ménage et c'est probablement qu'il réalise qu'il as plafonné et appeuré bien des électeurs avec ses discours de gros bras digne d'un doorman qui veut clairer la place.
    Apres s'être présenter comme le chef d'une formation prétendument former de souverainiste invisible et de fédéralistes omiprésent ,Brutus Legault s'est encarcaner dans le tapis en affirmant que Pierre Péladeau avait fait lui aussi faillitte pour faire dévier les questions sur ses nombreux candidats qui en ont fait une .
    Sa réponse nous as permis de savoir de qui et de quoi se compose principalement son équipe de candidat.
    Il as affirmer qu'il y avait plus de candidats qui avait déclarer faillitte dans son parti car c'était pas mal des gens qui venaient des affaires .........avec plus ou moins de succes a voir le nombre effarant de ceux qui ont fait faillitte .
    Je soupsconne même que certains d'entre eux seraient les amis dont il dit s'êre inspirer pour ses études cachés et dont il refuse de dévoiler les noms .
    En plus ,après agacé et avoir mis l'eau a la bouche des Québécois sur des ministres de Charest qui auraient séjourner sur le Touch de Tony Accursso ,son candidat Duchesnau refuse encore de nommer le moindre nom ce qui laisse planer le doute sur la véracité de ses accusations.
    C'est une déception pour beaucoup d électeurs a qui Duchesnau as mis l'eau a la bouche ,qui se retrouve sans réponse et qui ont commencer a douter de lui et c'est perçu comme un manque de courage venant de Duchesnau qui finalement lance une affaire mais qui se défile quand il s'agit de donner un seul nom.
    L'effet Duchesnau si jamais il y en as eu un est devenu presqu'un handicap pour Brutus Legault.
    Sa fin de campagne est pathétique et j'ai le sentiment que certainnes brebis fédéralistes égarés qui ont été séduit et se sont entichés de Legault stictement a cause de sa violente croisade anti indépendantiste vont retourner au bercail de Charest.
    Charest c'est pour eux le Capitaine Canada ,un safe heaven fédéraliste les deux yeux fermées .
    Tandis que Brutus Legault c'est un pas fiable ,une girouette,le gars assis entre deux chaises et qui représente l'inconnu pour un électorat fédéraliste sensible au changement et face au saccage annoncé par Legault .

  • Archives de Vigile Répondre

    3 septembre 2012

    M. Le Hir en tout respect de votre opinion je persiste à croire que le PQ a renoncé à l'indépendance du Québec depuis 1996, depuis le règne de Ubu Bouchard.
    Avez-vous lu la chronique de Michel David dans le journal Le Devoir de ce samedi?
    http://www.ledevoir.com/politique/elections-2012/358300/la-bebelle
    Quelle réflexion vous inspire-t-elle ? Voici le commentaire que j’y ai fait:
    "Depuis 1996, suite à la démission de Jacques Parizeau comme Premier ministre du Québec, j’ai sans cesse pourfendu le PQ sur le renoncement par Lucien Bouchard à une poursuite de la lutte pour l’indépendance du Québec.
    Il demeure inadmissible que durant les 15 dernières années il n’y ait pas eu possibilité dans nos médias de masse de lire et entendre plus d’écrits, entrevues, exposés et analyses ayant trait à cette incroyable et incompréhensible volte-face insensée du seul parti voué entièrement jusqu’à 1995 au pays du Québec, projet porté à bout de bras pendant plus de trente ans par les René Lévesque, Jacques Parizeau et autres grands Québecois ayant récolté l’aval d’une majorité absolue de Québécois arrachée illégalement par le clan du Non lors du dernier référendum par un tout petit demi point de poucentage."
    Je crains fortement que le PQ soit le fossoyeur de l'indépendance du Québec et se fasse adhérant à la Constitution du Rocanada de 1982 en retour d'un résidu de pouvoirs coloniaux-provinciaux.
    J'ose espérer que les résultats du scrutin donnent la balance du pouvoir au seul élu Jean-Martin Aussant d'Option nationale: PQ 60 + QS 2 + ON 1 = 63 et des résidus à la visée colonialiste-provincialiste certaine de la CAQ 36 et du PLQ 26.
    Cordialement, JPG

  • Archives de Vigile Répondre

    2 septembre 2012

    Monsieur Montmarquette,
    Je sens d'après vos derniers commentaires sur Vigile que vous êtes un peu indigné de la façon dont certains se préparent à voter.
    Vous savez que le grand et regretté Michel Chartrand disait qu'il fallait s'indigner car c'est là le début de l'action en vue d'une société meilleure.
    Je partage avec vous cette indignation par rapport à l'indifférence démontrée envers les plus démunis et les plus mal pris de la société, indifférence trahie par le peu de cas qu'on a fait de cette réalité douloureuse du Québec pendant la campagne électorale, aussi bien au niveau des partis politiques "mainstream" qu'au niveau des médias "mainstream".
    C'est une bien triste constatation. Et on dirait quelquefois que c'est le dernier des soucis des "heureux" et des "satisfaits" de notre société.
    Comme si le fait qu'il y avait des malheureux les valorisait à quelque part ou donnait encore plus de lustre à leur bonheur.
    N'est-ce pas le célèbre humaniste anglais du 16e siècle Thomas More qui avait raison à quelque part lorsqu'il écrivait ceci dans son célèbre ouvrage intitulé "L'Utopie" en parlant de la nature humaine:
    "La prospérité ne se mesure pas d'après le bonheur de chacun mais d'après le malheur des autres".
    C'est peut-être la raison pour laquelle on n'a pas encore au Québec le revenu de citoyenneté universel que souhaitait Michel Chartrand afin que tous puissent vivre décemment et heureux.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 septembre 2012

    La Caq que Legault repésente comme une coalition de souverainiste et de fédéraliste est une fraude intellectuelle et un mensonge.
    Depuis le début de cette campagne nous avons vu que la Caq de Legault as recu l'appui d'extrémistes comme Bill Johnson ,Robert Libman ,André Pratte et des journeaux les plus anti indépendantistes du roc...et l'appui d'aucun indépendantiste.
    Nous n'avons pas vu et entendu un seul souverainiste s'exprimer dans un parti que Legault présente pourtant comme une coalition de souverainiste et de fédéraliste.
    Ou sont -ils ?
    La raison c'est qu'il n'y en as pas et que le parti de Legault Sirois n'est qu'une coalition de fédéralistes.
    Legault as menti sur la nature de son parti dans l'espoir de tromper les Québécois ,certains nationaliste mous sur la vrai nature de son fond de commerce qui est le fédéralisme avec son mentor Charles Sirois .
    Personne ne me feras croire que la caq aurait recu l'appuie des journeaux du roc ,de la Gazette ,de Libman ,Bill Johnson et André Pratte s'il y avait eu des souverainistes dans son parti.
    Le pas fiable prend les Québécois pour des valises pas a peu pres quand il prétend être une coalition de souverainiste et de fédéraliste .
    Il me semble qu'as deux jours du vote qu'il serait temps d'entendre au moins un souverainiste de sa prétendu coalition de souverainiste et de fédéraliste s'exprimer devant le déluge de fédéraliste qui se prononce contre l'indépendance.
    J'en conlus que Legault a fait de la fausse représentation ,que son parti n'est pas une coalition de souverainiste et de fédéraliste mais un coalition des fédéralistes du roc et du Québec qui ne vise qu'as une chose ..prendre la place de Charest dans une opération fédéraliste qui est ni plus ni moins qu'un putch fédéraliste contre Charest qui est usé a la corde et discréditer dans l'opinion publique .
    Toute la place as été occupé du début a la fin a la Caq par les attaques vicieuses des fédéralistes contre l'indépendance et pas un seul des soit disant souverainistes imaginaires au sein de la caq ne s'est manifester ou exprimer .C'est qu'il n'y en as pas

  • Archives de Vigile Répondre

    1 septembre 2012

    J'ai lu l'éditorial de André Pratte de la Presse, c'est incroyable, ce n'est plus du journalisme. Ce monsieur gagnerait à s'inspirer du jugement, de la sagesse et de l'équilibre qui se dégagent de l'éditorial de monsieur Bernard Descôteaux du DEVOIR de cette fin de semaine...

  • Archives de Vigile Répondre

    1 septembre 2012

    Merci M Le Hir,
    Je vais voter ON, le parti qui, pour la première fois de ma vie (j'ai 68 ans) met sur la table de véritables propositions claires qui ont une chance de faire du Québec un pays.
    Jamais je n'ai constaté ça excepté à certains moments avec Pariseau. Même René Lévesque avec son beau risque!
    Quant à Québec, le village, ce ne sera pas la première fois qu'il démontre sa vraie valeur, de nombreux exemples comme au dernier référendum, ou la manifestation de 50 000 personnes pour Jeff Filion. Des gens déconnectés qui n'ont jamais de contact avec des anglophones ni des immigrants, à part les touristes, qui vivent dans un milieu fermé. Je ne serai donc pas surpris qu'ils votent Lestop CAQ, inspirés par les idéaux de leurs radio-poubelles.
    Mais Montréal et le reste du Québec profond montreront leur maturité et leur valeur. À noter que sur les 5 partis, il n'y en a qu'un qui soit véritablement fédéraliste, un qui pourrait virer capot, une fois de plus, et les autres, souverainistes

  • Archives de Vigile Répondre

    1 septembre 2012

    M. LE HIR, je veux vous féliciter pour l'ensemble de vos articles et analyses. Je viens de découvrir ce site et vos articles.
    J’apprécie la justesse de vos analyses ainsi que votre esprit de synthèse.
    Ceci étant dit, j'aimerais vous étayer mon hypothèse concernant l’arrivée de John James Charest en politique provinciale. L’establishment canadien et la famille
    Desmarais souhaitaient , bien sur , empêcher le retour au pouvoir des péquistes.
    Mais le mandat secret pour John, c’était bel et bien
    d'endetter les québécois au maximum de façon a nuire a
    l'option indépendantiste (84 milliards sous Jonh James
    sur un total de 245 milliards) .
    Quant a M. L'EGO, les Desmarais (via leur sous-contractant
    Sirois) souhaitent simplement diviser le vote et AMENER
    au pouvoir un gouvernement péquiste MINORITAIRE durant
    LA crise économique MAJEURE et MONDIALE qui s'annonce.
    Par soucis d’honnêteté, je veux vous mentionner que je suis
    un fédéraliste de gauche (NPD) , que je n'ai jamais voté
    pour John James Charest, que j'ai voté par anticipation pour Mme Marois......et que je souhaite une commission d’enquête SAIGNANTE le 17 Septembre.
    Cette commission d’enquête pourra faire son travail
    (mettre fin au PLQ comme la commission Gomery a mis fin au
    PLC) si le conseil des ministres péquistes annonce
    la retraite POUR RAISON DE SANTE de M. Lafrenière, directeur de l'UPAC. En effet, ce monsieur, anciens
    sous-ministre choisi par M. Dupuy ALIMENTE ET CONTRÔLE
    les informations de la commission d’enquête Charbonneau.
    Bonne journée ! Claude Dion

  • Archives de Vigile Répondre

    1 septembre 2012

    Monsieur Montmarquette,
    J'ai de la peine pour QS parce que le vote stratégique leur nuit énormément.
    Personnellement, je trouve ridicule de voter stratégique pour le PQ pour compenser pour les Elvis Gratton Québécois pure laine de la région de Québec qui, eux, vont voter pour la CAQ ou les libéraux.
    Comme je l’ai déjà dit, j’ai hâte d’être riche et de faire la belle vie pour pouvoir moi aussi voter pour la CAQ.
    Ceci dit, je vous trouve personnellement admirable dans vos convictions.
    Mais j'ai peur qu'à cause du fonctionnement du système électoral, le parti Québec solidaire ne réussisse jamais à faire une percée significative auprès de l'électorat québécois.

  • Christian Montmarquette Répondre

    1 septembre 2012

    «Et puis, même une bonne organisation n’est pas en mesure de livrer un vote qui n’existe pas. » Richard Le Hir
    Franchement...
    Qu'est-ce que vous en savez ???
    25% des votes du PQ sont des votes stratégiques faits en se bouchant le nez...
    Si nous avions un mode de scrutin équitable, les appuis à Québec Solidaire monteraient en flèche, il n'y a aucun doute dans mon esprit.
    De grâce, ne tombons pas dans le panneau de la propagande péquiste.
    Sans Québec Solidaire, les chance d'avoir une véritable démocratie seraient pratiquement inexistantes.
    Christian Montmarquette
    QS-Montréal

  • Archives de Vigile Répondre

    1 septembre 2012

    A mesure que la fin de la campagne électorale approche, François Legault s'enfonce de plus en plus dans la démagogie simpliste utilisée par les radio-poubelle de Québec.
    Je n’ai jamais vu quelqu’un se métamorphoser en son contraire aussi rapidement à part l’incroyable Hulk qui lors d’un accident de laboratoire a reçu une dose mortelle de radiations gamma.

  • Marcel Haché Répondre

    1 septembre 2012

    @ Frédéric Mercier
    Advenant une victoire même majoritaire du P.Q. croyez-vous réellement que la campagne électorale serait terminée ?
    Cela adviendrait seulement si le P.Q. s'était lié avec un maudit agenda référendaire, ce qui n'est pas le cas.

  • Archives de Vigile Répondre

    1 septembre 2012

    PLQ et CAQ paniquent depuis hier, à preuve autant Legault que Charest usent la même cassette: "référendum ou économie", sincèrement ça fait pitié.
    Ceci dit, si le PQ est élu, les souverainistes doivent tous se faire un devoir de surveiller ce parti et Marois de TRÈS PRÈS, et non pas attendre 5 cas comme on a vu avec le PLQ.

  • Archives de Vigile Répondre

    1 septembre 2012

    Monsieur!
    Une analyse teintée de tout ce que vous êtes et c'est très bien ainsi, chacun dédend ses convictions.
    Toutefois quand vous parlez de prédateurs profiteurs, vous omettez de mentionner Claude Blanchet, l'époux de Pauline... car c'en est un et très gourmand.
    Alors je me méfie du couple qui prétend prendre le pouvoir...

  • Luc Archambault Répondre

    31 août 2012

    @ Michel Bélisle alias Didier
    « Comment une nation peut-elle faire la souveraineté sans avoir l’appui à cette cause de la part des citoyens de sa capitale nationale ? »
    En mettant de l'avant la primauté démocratique de la souveraineté du peuple. Ce que les soi-disant souverainistes refusent de faire.
    Ce qui n'a pu, ne peut, ne pourra que lancer un message clair en faveur de l'IMPUISSANCE du peuple. Ce qui ne saurait en aucun cas emporter l'adhésion des gens de Québec qui sont familier,ères avec l'exercice du pouvoir. Ils savent d'instinct où il se trouve. Et il s'est trouvé, se trouve et se trouvera toujours à Ottawa dans un Québec montréalisé pour séparer le Québec de sa métropole, tant et aussi longtemps que les soi-disant souverainistes n'auront que des « revendications » à présenter à ce pouvoir pourtant parfaitement ILLÉGITIME.
    Revendiquer c'est admettre qu'on remet son pouvoir propre entre les mains d'une autorité qui nous est supérieure à qui l'on attribue un pouvoir de trancher soit en faveur ou contre nos pétitions. Ce qui en l'occurrence est tout sauf se manifester dans sa puissance, dans son pouvoir. Les Québécois,es en prennent donc Acte, il n'y a rien à attendre d'un tel aveu d'impuissance.
    Par contre, s'il est question d'appeler ce peuple à USER de ses pleins pouvoirs et droits démocratiques de peuple SOUVERAIN sur SON sol et sous-sol national du Québec, les Québécois,es pourront prendre la pleine et entière mesure de cette rupture.
    La puissance démocratique en Acte se manifestant hors toute subordination ne pourra que lancer un message clair. C'est Le PEUPLE, la seule autorité démocratique valide en démocratie, et, elle est suprême cette autorité démocratique du peuple, aucune autre ne peut démocratiquement s'imposer SANS avoir obtenu le clair OUI référendaire du peuple. Les canadianisateurs en sont INCAPABLES. Les Québécois,es feront donc la différence entre les autocrates et les démocrates, entre les détenteurs du vrai pouvoir démocratique et les usurpateurs. entre les incapables et les vrais détenteurs du pouvoir souverain du peuple, à savoir, le peuple lui-même.
    Mais encore faut-il rompre avec la gouvernance collabo. Nous y sommes presque. Continuons le combat.

  • Archives de Vigile Répondre

    31 août 2012

    "Ces derniers chiffres nous révèlent en outre que les Québécois ne sont pas tombés dans le panneau de la propagande orchestrée par l’Empire via les Lucides, l’Institut économique de Montréal, Johanne Marcotte, Éric Duhaime et autres, pour leur vendre leur salade néo-libérale, et c’est uniquement quand on fait le calcul de tous les efforts qui ont été investis dans cette tâche qu’on devient capable de mesurer l’ampleur de leur échec."
    Cependant, monsieur Le Hir, les efforts de ces gens ont donné des fruits dans la région de la ville de Québec et ont ainsi fait beaucoup de disciples.
    C'est ce qui m'inquiète. Comment une nation peut-elle faire la souveraineté sans avoir l'appui à cette cause de la part des citoyens de sa capitale nationale?

  • Archives de Vigile Répondre

    31 août 2012

    Mon coeur va définitivement avec ON, je sens beaucoup de carriérisme dans le PQ, mais vos arguments et ceux d'autres personnes comme Raymond Gravel, qui officie souvent chez nous à l'église St-Pierre-Apôtre dans Sainte-Marie-Saint-Jacques, me questionnent énormément. Je me dis que je voterais assurément PQ dans une élection qui aurait pour but de renverser un gouvernement minoritaire formé par le PQ, et que finalement je souhaite vraiment l'élection de ce parti pour gouverner mon pays, ON n'ayant que 2% de chance, alors pourquoi ne pas voter tout de suite pour le résultat souhaité?

  • Claude Girard Répondre

    31 août 2012

    M. Le Hir, tout un appel en faveur du PQ mais qui finit de cette manière:
    «Le 5 septembre au matin, il ne faut pas que Pauline Marois se retourne vers nous et prétexte de la faiblesse de son mandat pour ne pas faire le nécessaire.»
    Eh ben! Vous avez toute une confiance.

  • Luc Archambault Répondre

    31 août 2012

    Nous sommes d'accord, l'Empire est désespéré et tente de nous faire croire que faire un grand ménage dans l'État incarne la stabilité de l'état antérieur ; que la loi du chaos et le désordre ploutocratique sont la Loi et l'Ordre démocratique.
    Il est tellement désespéré par l'outrance de son activisme que ses valets impuissants sentent le besoin impérieux de faire une mise en garde afin que ne s'implante pas l'idée de leur parfait aveuglement propagandiste pour avoir quelque chance d'avoir encore quelqu'effet de propagande.
    La Pravda n'en avait pas, ne pouvait pas en avoir, tant était admise sa turpitude propagandiste. Les propagandiste de La Presse en sont bien conscient et tiennent à leur crédibilité journalistique comme à la prunelle de leurs yeux, car sans elle ils n'ont pas l'oreille du peuple. Ils invoquent dont le fait que 99% des temps elles donnent l'image de la pluralité démocratique dans leurs pages nouvelles et idées, et dans leurs forums, pour pouvoir le 1% qui reste et qui compte, avoir quelque crédibilité quand elles abandonnent toute distance critique et fabriquent de toutes pièces fallacieuses un consentement qui n'a rien d'équilibré et libre.
    Le jour où la Prat'da sera tenue pour ce qu'elle est, un organe de presse du Régime illégitime de l'IMPUISSANTE stabilité canadianisatrice autocrate, incapable d'obtenir le clair OUI référendaire de ce peuple, ce peuple pourra aisément RENVERSER le Régime, non pas seulement le gouvernement de fin de Régime de Jean John James Charest qui s'est sacrifié pour lui, à charge de revanches trébuchantes et sonnantes.
    Et OUI, tard valant mieux que jamais, il faut faire l'UNION des forces démocratiques politiques et citoyennes de ce peuple, et voter pour le,la candidat,e qui a le plus de chance de battre les canadianisateurs et leurs autruches collabos.
    Ainsi, la LOI et l'ORDRE démocratique pourront s'implanter dans l'État du peuple parce que, NOUS le PEUPLE, nous aurons fait ce qu'il faut pour la faire cette indispensable et irréductible UNION de nos forces démocratiques.

  • Archives de Vigile Répondre

    31 août 2012

    M. Le Hir
    Personne n'est vraiment surpris du dernier sondage de CROP et de la récupération qu'en fait La Presse. Au lieu de dire que le P.Q. distance le parti libéral, on préfère nous parler de la CAQ qui talonne le P.Q. dans la région de Québec.
    Sans oublier le pourcentage de votes de Québec Solidaire qui tourne autour de 9%. Sauf que QS fait le plein de votes des jeunes qui ne seraient jamais aller voter n'eut été du conflit étudiant, ce qui n'enlève pratiquementrien au P.Q dans les faits.
    Dans la région de Québec, les radios de droite incitent au vote caquiste alors qu'il y a quelques semaines à peine, Jean Charest était le favori en raison de la subvention de 200 millions pour le nouvel amphithéatre. Parions que les électeurs n'iront pas se garocher comme des insectes nocturnes piégés par la lumière caquiste.