Steven Guilbeault a été «mis sur une tablette» par Justin Trudeau pour ne pas «froisser» l’Ouest

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Le vernis écolo de Trudeau n'a pas duré longtemps


Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a mis l’écologiste Steven Guilbeault «sur une tablette» pour ne pas «froisser» l’Ouest canadien, déplore le porte-parole de Greenpeace Canada et responsable de la campagne Climat-Énergie, Patrick Bonin.  


«De toute évidence, Justin Trudeau n’a pas voulu froisser l’Ouest, froisser les pétrolières, et il a mis Steven Guilbeault sur une tablette», a lancé M. Bonin mercredi matin, à l’émission Politiquement incorrect sur QUB radio.  



Le chef libéral dévoilera mercredi après-midi la composition de son Conseil des ministres et, à moins d’un revirement, il devrait nommer son député vedette de Laurier—Sainte-Marie comme ministre du Patrimoine canadien.  


En entrevue avec Richard Martineau, le porte-parole de Greenpeace a rappelé que M. Trudeau s’était «très bien servi» de Steven Guilbeault pendant la dernière campagne électorale pour se présenter comme un premier ministre vert auprès de l’électorat.  


Or, le chef libéral «est probablement en train de se priver du meilleur allié» pour amorcer la transition énergétique au pays, a regretté M. Bonin.  


«On a un gouvernement qui dit “On veut être vert”, et le premier signal qu’on reçoit c’est que le meilleur joueur qu’on a, on le met dans les estrades au niveau des changements climatiques», a-t-il ajouté.  


«Il va sûrement faire un bon travail au Patrimoine, a insisté M. Bonin. Mais toutes les connaissances qu’il a acquises, lui qui est quand même reconnu au niveau international et au niveau canadien, on s’en prive», a-t-il poursuivi.  


«Au moins, il se retrouve au sein du cabinet, donc dans les prises de décisions, a néanmoins souligné M. Bonin. Mais, ultimement, le problème, c’est que ce n’est pas lui qui va être le porteur du dossier [environnemental].»  


Le représentant de Greenpeace a par ailleurs soutenu que la transition énergétique est «probablement le plus grand défi» auquel fait face le Canada, «parce qu’on est un pays pétrolier et qu’on ne peut plus s’en aller dans cette direction-là». 




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