Suis-je souverainiste ?

Être souverainiste ce n'est pas d'être péquiste ou solidaire, c'est de croire que le peuple est plus grand qu'un parti politique

Tribune libre 2010


Suis-je souverainiste ?
Lorsque l'on me pose la question, surtout en tant qu'étudiant en science politique, il m'arrive de dire que je suis plus près de la vision péquiste que celle du parti libérale.
Être souverainiste ce n'est pas d'être péquiste ou solidaire, c'est de croire que le peuple est plus grand qu'un parti politique et que la réalisation du projet passe nécessairement par une vision commune et cohérente dans la société entière et dans ses multiples organisations.
Est souverainiste celui qui croit en l'Indépendance politique, économique, sociale et culturelle de la nation québécoise malgré les problèmes politiques, économiques et sociaux.
Celui qui peut avouer clairement être souverainiste est optimiste ou fâché, ou les deux. À mon avis, peu sont optimiste et capable de convaincre les pessimistes du projet malgré les problèmes modernes que nous connaissons.
Le souverainisme est déjà, dit-on, plus modéré que l'indépendantisme. Combien êtes-vous à être souverainiste et combien d'indépendantistes ? La division interne est à l'image des partis politiques souverainistes/indépendantistes qui existent au Québec.
Être souverainiste, c'est croire à son propre projet d'abord, en accord le plus possible avec celui des autres souverainistes/indépendantistes après. Dans ce cas, pourquoi les partis politiques ne s'accordent pas sur un projet commun, unificateur et rassembleur qui serait travaillé de la main des organisations et partis qui sont favorable à l'indépendance ?
Parce que l'objectif incontournable c'est de rassembler les québécois (es) dans un projet nationale, il m'apparaît clairement que le rassemblement doit d'abord commencer par le haut.
La manière dont l'information se rend à la population est très importante, Le contenu perd souvent face au contenant comme la lecture face à la télévision et internet. Le souverainiste se doit de l'être pour lui-même, il ne se cache pas derrière un leader ou la rhétorique, mais il a besoin des autres pour continuer.
Quand certains demandent ce que l'indépendance a à nous offrir, ils demandent d'être convaincus. Être souverainiste, c'est d'être convaincu …
Auteur : Steeven Gagné


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2 commentaires

  • Jacques Bergeron Répondre

    19 août 2010

    Cher monsieur Gagné, contrairement à plusieurs souverainistes, je dois vous dire que je ne le fus jamais puisque je suis «indépendantiste» donc, dans le cas qui nous préoccupe,je dois vous dire que je suis «séparatiste» sans fausse honte. Lorsque les Québécoises et les Québécois seront capables de se définir comme indépendantistes ils seront déjà des gens plus libres. Quant à la souveraineté on devrait savoir que le Québec, comme les autres provinces,jouit d'une forme de souveraineté enviée par d'autres pays, entre autres par les citoyens de la Suisse. La différence avec la Suisse est que chaque Canton jouit d'une complète indépendance quant à sa langue, certains Cantons étant par ailleurs bilingues,comme le Valais qui parle le Français dans sa partie basse(75% de sa population) et de l'Allemand dans le haut Valais.Ce n'est donc pas une forme de souveraineté que recherchent les indépendantistes, mais l'indépendance du Québec, pays capable de s'assumer dans tous les champs de compétence de la vie des peuples des pays indépendants et libres.Lorsque ce jour arrivera, le Québec indépendant de langue française et foyer de tous les locuteurs de notre langue en terre des Amériques pourra toujours céder une partie de sa souveraineté de pays indépendant dans une association avec d'autres pays s'il le désire et que ses concitoyennes et ses concitoyens le souhaitent. À partir d'aujourd'hui, si on oubliait le mot souveraineté, cher à René Lévesque qui ne croyait pas à l'indépendance, en utilisant le mot «indépendance» dans la promotion de notre «idéal» qui est de nous donner un pays indépendant de langue
    «française» capable de devenir le «foyer de tous locuteurs» de notre langue en terre des Amériques!

  • Gilles Bousquet Répondre

    16 août 2010

    À M. Gagné qui écrit : « Parce que l’objectif incontournable c’est de rassembler les québécois (es) dans un projet nationale, il m’apparaît clairement que le rassemblement doit d’abord commencer par le haut. »
    Est-ce que pour vous, les Québécois incluent nos anglophones et nos immigrés de la première génération ? Est-ce qu’ils seraient prêts à se rassembler avec les francophones ? Depuis quand s.v.p. ?
    Vous écrivez aussi : « Être souverainiste ce n’est pas d’être péquiste ou solidaire, c’est de croire que le peuple est plus grand qu’un parti politique »
    Comment rassembler les Québécois par le haut quand vous prétendez que le peuple est plus grand que les partis politiques ? Ce serait quoi ou qui, le haut ?