Je me demande à quel jeu jouent exactement certaines personnes qui sont censées être dans notre camp avec leurs condamnations de VLB. Ont-elles besoin de se refaire une vertu ? VLB ne serait-il rien d’autre qu’une tête de Turc pratique ? Lui tiendrait-on encore rancune de nous avoir lâchés pendant la glorieuse époque d’André Boisclair ?
Est-ce que ça va cesser, à la fin, cette manie de crucifier les militants indépendantistes au moindre écart de langage ? Écrivains, chroniqueurs, simples citoyens et politiciens sentent une envie irrépressible de se dissocier de VLB, de Falardeau et d’autres hommes sincères et courageux dont les péchés sont bien minimes comparativement aux sombres desseins des fossoyeurs de nation. Pour faire changement, un instant, il ne serait pas mauvais que tous ces moralisateurs nous rassurent un peu sur leurs intentions politiques en dénonçant les vrais ennemis de la nation québécoise.
Pourquoi est-ce si compliqué de dire que Michaëlle Jean agit en ennemie de la nation québécoise ? Est-elle tombée sur son trône par hasard comme Obélix dans la marmite de potion ? Elle ne pouvait pas y échapper et a été nommée à son corps défendant ?
Michaëlle Jean a pris une décision en toute connaissance de cause. Elle a pris le parti de l’oppresseur contre l’opprimé. Elle a accepté d’être un instrument du système fédéral. Non contente de faire la potiche et de couper des rubans entourée d’un luxe scandaleux pour quelqu’un qui ose se dire solidaire des descendants d’esclaves croupissant dans la misère encore aujourd’hui, elle s’est même mise à faire de la politique avec des discours rédigés par le cabinet de M. Harper.
Michaëlle Jean est une arriviste récompensée pour sa servilité et chargée de mettre au pas des colonisés. Michaëlle Jean mérite qu’on l’attaque personnellement, comme Stephen Harper et Jean Charest méritent qu’on les attaque, eux, et non leur fonction de premier ministre. Bien entendu, quand je dis « personnellement », je veux dire que les attaques doivent porter sur les décisions et les gestes de la personne elle-même, et non sur ses attributs.
Qu’est-ce donc que cette idée qui consiste à vouloir l’abolition d’une fonction, mais à laisser entendre que son titulaire n’est pas responsable de ses choix et ses agissements ? La fonction de gouverneur général est loin d’être simplement un vestige de la monarchie. C’est une arme redoutable dont le système fédéral se sert très bien, comme en témoigne la popularité de Michaëlle Jean en France. Le système fédéral va se servir de toutes les armes dont il dispose. Ça vous surprend que le poste de gouverneur général n’ait pas été aboli encore ? Pas moi. Si j’étais fédéraliste, je trouverais ce poste très utile.
Qu’est-ce donc aussi que cette autre idée, raciste celle-là, voulant que, lorsqu’on s’attaque à un Noir, on s’attaque à tous les Noirs ? Il faut être carrément paranoïaque pour penser qu’en s’attaquant à Michaëlle Jean, on s’attaque à toute la communauté haïtienne. C’est du délire pur et simple. C’est justement le contraire qui est vrai. Lorsqu’on n’est pas raciste et qu’on a le courage de ses convictions, on n’a pas peur de dénoncer un roi nègre, quelles que soient son origine et la couleur de sa peau.
Personne n’a jamais reproché à Michaëlle Jean ses origines ou sa race. C’est ce qu’elle fait et ce qu’elle dit qui sont dénoncés. Elle agit en roi nègre. Elle est la reine des nègres blancs d’Amérique. Et c’est d’autant plus pitoyable qu’étant d’origine haïtienne, elle devrait comprendre viscéralement ce qu’est un roi nègre en songeant à ses ancêtres et à ceux qui, encore aujourd’hui, tyrannisent leurs semblables au profit de leurs maitres à Washington ou à Londres, par exemple.
Pourquoi est-ce si compliqué également de condamner la désinformation, les lynchages médiatiques et les mensonges des journaleux à Desmarais ? Certains politiciens auraient-ils peur de perdre des votes ? N’ayez crainte, mesdames et messieurs les élus, les gens qui croient ce que dit Pratte et qui applaudissent la gouvernante royale en la regardant déféquer sur la nation québécoise, assise sur son trône, ne voteront jamais ni pour le PQ, ni pour le BQ. Pas aujourd’hui, pas l’année prochaine et pas même dans cent ans.
Comprend-on seulement ce qui se passe ? Les condamnations publiques contre les pourfendeurs de Michaëlle Jean sont récupérées comme toutes les autres par les vautours des organes médiatiques du système fédéral, qui barbouillent leurs pages notamment avec les inepties du malade mental Dubourg. Il serait jaune, blanc ou carreauté que je dirais la même chose : c’est un malade mental de fasciste.
Pourquoi est-ce si compliqué de viser l’ennemi au lieu de faire le tire-au-flanc ? Y en marre de coller des affiches pour le PQ et le BQ et de se faire dire à mots couverts par des frères d’armes qu’on est des racistes, des xénophobes ou des déséquilibrés. La solidarité et la fidélité, ça marche dans les deux sens.
En tout cas, nos ennemis, eux, ont compris qu’il n’y avait plus de débat d’idées depuis longtemps. Ils savent qu’ils les ont tous perdus et sont morts de rire quand même. Les manifestes et les conversations nationales du PQ, ils vont en faire leur affaire dans leurs médias. Ils jouent dans un autre registre : le registre de la guerre de l’information. Ils veulent semer la pagaille dans nos troupes et y arrivent parfaitement.
La prochaine fois que des propos comme ceux de VLB, de Pierre Falardeau et aussi de Pierre Foglia à propos de Michaëlle Jean seront tenus, je suggère à tous les indépendantistes de jouer plutôt la carte du tir groupé et de tourner leurs canons vers nos ennemis. Quand on va tous faire feu dans la même direction, je vous garantis que nos ennemis vont être mis en déroute, eux qui sont tellement habitués à provoquer chez nous le réflexe pavlovien de la rectitude.
Sus à Michaëlle Jean!
Quand on va tous faire feu dans la même direction, je vous garantis que nos ennemis vont être mis en déroute, eux qui sont tellement habitués à provoquer chez nous le réflexe pavlovien de la rectitude.
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
14 commentaires
Archives de Vigile Répondre
25 juillet 2008Bravo!!!
À la blague, je dis que si on envoyait des valeureux et paisibles Québécois de "souche" à la guerre, ils finiraient par se tirer dessus.
Je viens de coucher par terre une encoignure que j'ai faite en février 1989. Voici ce que j'avais écris en dessous: "Le 12 mars 1989, j'ai marché avec ma chère épouse à Montréal pour ma CHÈRE LANGUE FRANÇAISE. Il y avait au moins 60 000 marcheurs".
Comment serions-nous aujourd'hui, si la loi 101 était définitivement abrogée? Quelques milles tout au plus!
Dormons, dormons un peu avant de nous éteindre dans notre demeure à peine bâtie. Quand elle sera terminée, nous irons dormir nulle part pour continuer de palabrer.
Saint-Irénée
Archives de Vigile Répondre
22 juillet 2008Pierre Bouchard a écrit :
[...]
J’ai découvert Harmonium dans les années 90. Et Harmonium, c’est du Yes amélioré, c’est du Yes optimiste. C’est construit en français et pas en britannique. Mon corps entre en résonnance avec la musicalité d’Harmonium.
[...]
Pourquoi aller chercher si loin alors que les organisateurs de ce « gros party » avaient sous la main un génie québécois de la musique populaire comme Serge Fiori ?!
Monsieur Bouchard, j'accueille votre intervention sur la musique d'Harmonium comme une évidence qui pourtant semble avoir échappé à bien du monde.
La reconstitution de l'Heptade -- l'opus magnum de la formation de Serge Fiori --, sur les Plaines d'Abraham, se serait révélée un événement ô combien plus grandiose et surtout plus significatif pour nous tous.
Certes la performance de Sir Paul est maintenant diffusée à l'échelle de la planète mais qui s'en souviendra dans six mois mis à part ceux qui y ont assisté ?
Refaire le coup du Centre sportif de l'UdeM en '77 avec l'Heptade se serait inscrit définitivement dans l'histoire du Québec, j'en suis persuadée.
C'est de ce type d'événement qui s'inscrit dans la mémoire collective, dans NOTRE histoire qui fait si cruellement défaut à cette simili-commémoration de l'arrivée de Champlain en terre d'Amérique.
Archives de Vigile Répondre
22 juillet 2008''Pour connaitre ses ennemis, il faut d'abord reconnaitre ses amis.''
(Colonel Georges Guingouin, en 1941 il créa les premiers groupes armés du maquis français nommés Francs Tireurs)
La plus perfide façon de nuire à une cause est de la défendre intentionnellement avec de mauvaises raisons.
(Friedrich Nietzsche)
Les jeunes intellectuels mettent leurs énergies à combattre l'injustice. Le fléau actuel est celui mondialisé de la droite, avec son cortège de contrôle. Ils choisissent silencieusement de s'organier sur une seule cible maintenant, le néo-libéralisme sauvage.
L'organisation solide d'une résistance efficace demande du temps. Reprendre en main la diffusion et la distribution de l'information, la colliger et la vérifier, demande une rigueur sans faille. L'heure de la confrontation par la rhétorique n'est pas venue. Le sophisme fait présentement loi avec ses monuments de démagogie et de propagande par le divertissements. Le problème est mondial, la solution est locale.
Au Québec la confiance envers la gauche s'est effritée avec l'illusion d'un parti dit social-démocrate au pouvoir. Même parmis les plus fervents souverainistes certains se sont avérés de grossiers promoteurs et acteurs de la droite fasciste. Les Lucides entres autres.
En France aussi, ils ont les mêmes problèmes. Vous les connaissez.
Pour les vieux routards comme moi, mon choix de combat depuis quelques années s'est tournés vers les désirs de la jeunesse pensante. Celle chantante et dansante suivra plus tard.
Financier lucide j'offre mon expertise et mon expérience aux Altermondialites depuis quelques années. Maintenant à la retraite, tout mon temps y est consacré. Pour une société nouvelle, ni de gauche, ni de droite, mais de Justice.
Il ne faut pas croire qu'en fustigant l'hypocrisie des carriéristes politiques de ce monde, fut-ce t'ils souverainistes, nous combattions la souveraineté et la nation du Québec.
La démocratie a ses faiblesses, il est temps de repenser le monde, et de proposer de vrais alternatives.
Créer c'est résister, résister c'est créer.
Archives de Vigile Répondre
21 juillet 2008À M. Gébé Tremblay :
dans votre commentaire où vous dites "Ce qui est tragique, c’est qu’ils expriment une vérité dont ils souffrent mais n’arrivent pas à cerner et comprendre les causes", vous me faites plaisir, vous exprimez la même réalité que je vois. Que votre commentaire soit entendu !
J'ai grandi avec des groupes musicaux comme Yes, Genesis, Pink Floyd, ... Ma culture musicale a ses racines dans la poésie harmonique (peut-on dire cela) de leurs pièces musicales. Le groupe Yes par exemple, du vieux Yes des années 70 (j'étais adolescent), qui nous fait ressentir presque physiquement le tragique et le sublime des choses (je ne parle pas du tout des textes), eh bien voyez-vous, je ne connaissais pas Harmonium. J'ai découvert Harmonium dans les années 90. Et Harmonium, c'est du Yes amélioré, c'est du Yes optimiste. C'est construit en français et pas en britannique. Mon corps entre en résonnance avec la musicalité d'Harmonium.
Bon, tout ça est très intéressant :) Je veux juste dire que malgré tout, nous ne perdons pas tout le monde. S'il y a une chose possible chez les gens en général, c'est qu'ils conservent au moins leur sensibilité à ce qui les entoure. L'expérience de la vie, qui peut engendrer des indépendantistes comme ça nous est arrivé, se nourrit à toutes sortes d'occasions, et personne (malgré ma hargne contre Power Corporation) ne peut totalement toujours tout contrôler.
Louis Cadotte Répondre
21 juillet 2008Pour avoir participé à un autre groupe de discussion (sur globetrotter fermé depuis 3 semaines...)pendant plus de dix ans, à la défense de l'idée d'indépendance du Québec, mon plus grand ennemi fut un autre indépendantiste qui était applaudi par les fédéralistes parce qu'il pourfendait le PQ et ses chefs (Bouchard, Landry, Boisclair et Marois).
J'avais beau affirmer que son attitude nuisait à l'avancement de cette idée, il continuait à tirer sur le PQ. Il a même flirté avec l'ADQ dans son délire anti-péquiste...
La division des forces est réussie. Le contrôle de l'information fut compris par Desmarais et il possède maintenant les journaux dans les principales villes du Québec. Il y a placé de bons serviteurs grassement payés qui manient très bien la plume et la désinformation. Devant un peuple ignorant de son histoire, rien de plus facile au Pratte de ce monde, nous vendre une histoire désinformée et nous présenter la Conquête comme un bienfait...
L'avancement de la cause passe par l'éducation. Malheureusement, notre système d'éducation n'a jamais misé sur une histoire nationale forte. On peut même le constater avec le dernier programme mis en place par un boursier de la Fondation PET Trudeau...
Heureusement qu'il y a la Toile pour nous exprimer. Félicitations à M. Frappier! Il ne reste qu'à faire connaître le site au gens voulant s'abreuver à une autre source d'information que les journaux propagandistes du groupe Gesca.
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
21 juillet 2008@M. G.T.
Vous avez bien compris que pour un Yannick qui s'exprime, il y en a au moins une centaine qui pense pareil.
Les Yannick nous mettent à la face l'échec de notre système d'éducation. Mais jusqu'où remonter pour retrouver la cause de notre incapacité à transmettre à notre progéniture le sens d'appartenance? J'aimerais bien incriminer encore le Général Wolfe, mais il nous avait semblé que Mgr Parent, le Frère Untel, la réforme de l'éducation des années '60(la révolution tranquille) nous avaient éveillés à un niveau de civilisation qui devait nous faire rattraper les décennies sans écoles que nous avait coûté l'abandon par la Mère Patrie.
Où avons-nous fouerré pour que nos jeunes nous haïssent assez pour se suicider comme caribous dans la Caniapiscau? Ou bien se laissent ainsi acculturer pour nous préférer l'inculture de la pop-génération du flash tonitruant?
Où est l'erreur pour qu'ils nous aient ainsi placés dans notre petit pot de formol?
Archives de Vigile Répondre
21 juillet 2008Et ce sont ces mêmes qui évoquent l'ouverture sur le monde, le repli sur soi des indépendantistes, etc...
Ce qui est tragique, c'est qu'ils expriment une vérité dont ils souffrent mais n'arrivent pas à cerner et comprendre les causes.
Ils cherchent les responsables et ne trouvent que les indépendantistes, bien affichés, alors ils les pointent comme coupables.
Ce que dit ce Yannick Gagné est SA réalité et c'elle de ces jeunes. Il a raison de dire que la palette d'artistes musicaux québécois francophones est limitée. Alors il associe cette limite à la francophonie. Pourquoi? Parce que le CRTC exige que le contenu francophone dans les médias canadien soit canadien ! Donc, Yannick et sa génération sont coupés de la culture francophone internationale. Et ce qui n'aide pas, c'est que l'industrie du "show-business" québécois en fait son affaire car voit ainsi son marché local "protégée" de la compétition de cette francophonie internationale.
Ce que Yannick ne peut pas voir non-plus c'est qu'il est aussi plongé dans "toujours la même marde" anglophone, car sa carrence culturelle lui fait limiter sa conception d'un "spectacle" à un gros show de musique avec de la grosse lumière, typique anglo-saxon. Il est colonisé. Il ne peut plus concevoir un événement culturel francophone autrement que sous une forme anglo-saxone. Or il est aussi difficile de concevoir un show anglo-saxon sous la forme de la chanson française et quasi-impossible d'en produire.
Il ne sagit pas de créer en français, mais de créer français.
Les Yannick cherchent des immitations.
Archives de Vigile Répondre
21 juillet 2008Votre texte décrit très bien l'esprit dont la propagande fait dominer actuellement, Le Même, et nous devons dénoncé et combattre en sens opposé. Mais comme le dit Pierre B., nous avons de la difficulter à cerner la cible. Doit-on attaquer le propagandiste, les programmés, les naïfs, les idiots, les traîtres, les médias, les politiciens, les académiciens ?
Et qui sommes nous ?
Dans le fond, Mme Saulnier soulève un débat qui pourrait bien nous permettre de se donner la réponse.
Mme Saulnier a des principes (comme nous tous) qui sont heurtés de par la position que nous prennons lorsque nous attaquons directement Michaelle Jean, car cette position est aussi la sienne (militante indépendantiste) en même temps que ses principes sur d'autres aspects de la vie sociale et politique obéissent au respect de conventions "universelles".
À mon avis, pour être efficace et réussir à totalement dominer le discours, nous devons être le canon, le boulet, et la cible.
Actellement, nous sommes trop voyants. Lorsque nous sommes le boulet, ils nous voient venir. Lorsque nous sommes la cible, ils nous voient subir. Lorsque nous sommes le canon, ils savent quoi chercher.
Nous n'avons pas besoin de se prouver que nous sommes indépendantistes nationalistes. On peut douter de l'autre, mais ce qui compte c'est qu'on ne doute pas de soi. Ainsi, nous pouvons nous transformer en l'autre et jouer tous les rôles.
C'est bien ce que fait Michaelle Jean en se transformant en Reine Elizabeth !
Non seulement il faut les attaquer les deux, mais il faut se transformer soi-même en eux et s'attaquer soi-même. Ainsi, ce sont nos ennemis qui ne trouveront plus la cible mais seuls l'évidence de la raison de l'indépendance et l'idiotie de la fédération seront reconnaissables à travers le discours.
Je vais faire un essais cette semaine que je présenterai en fin de semaine ici, sur Vigile.
Vous serez mon premier public. :-)
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
21 juillet 2008Et pendant ce temps, qu'en pense notre belle jeunesse?
Lu aujourd'hui dans la colonne de Martineau (qui dit en avoir reçu de semblables en quantité):
Yannick Gagné:"... le genre de monde qui achètent des CD de Daniel Bélanger pis qui disent que c'est bon. Des Pierre Curzi, des Luck Mervil, des Chloé Sainte-Marie, qui est plate et ennuyante... Qui aime ces artistes-là? Moi, j'en connais pas! Tous ces maudits artistes qui utilisent leur statut de vedette pour ploquer leurs idées: la langue, la souveraineté, la francophonie, toujours la même marde! Vous connaissez des gens autour de vous qui achètent des disques de Loco Locass? Pourtant, ils sont toujours à la télé ou la radio! C'est le cas de 90% des artistes québécois..."
Martineau: Je me demande si l'équivalent existe en dehors du Québec. Des Français qui détestent la langue et la culture françaises, des Espagnols qui détestent la langue et la culture espagnoles...
ET nous, ici, nous croyons encore avoir une relève pour notre lutte? Nous dormons déjà dans le formol...
Archives de Vigile Répondre
21 juillet 2008Cent fois bravo monsieur Desgagné.Il est temps de "fondre nos cuillères" et d'en faire des balles littéraires pour abattre la rhétorique hargneuse de nos ennemis.Il est aussi temps pour les indépendantistes de tous les horizons de se regrouper au moins ponctuellement lors de certains événements( fête des Patriotes, Saint Jean-Baptiste) ou certaines luttes précises à mener afin de démontrer de façon claire que le mouvement pour l'indépendance est toujours vivant et que sa force grandi avec le temps.
La venue en sol Québécois en octobre prôchain du président Français Nicholas Sarkosy qui semble vouloir ouvertement appuyer une ligne pro-fédéraliste serait une bonne occasion de manifester notre vigueur comme mouvement et notre détermination de mener la lutte jusqu'à la victoire. De plus celà nous donnerait une visibilité sur la scène internationale.
Bravo encore pour votre texte qui as beaucoup de mordant,comme je les aiment
Daniel Dupuis
Archives de Vigile Répondre
21 juillet 2008C'est l'ethnicisation de la langue.
La désethnicisation du peuple a créé un réflexe de transfert identitaire sur la langue qui est le seul élément culturel encore visible. Tout ce qui appartenait au peuple; ses valeurs, sa culture, ses manières, ses moeurs, ses qualités et défauts, a été transféré sur la langue et ce processus a été vu par certains comme une occasion d'épurer ce qui ne pouvait pas l'être dans le peuple. Il était inadmissible d'évoquer la pureté envers l'ethnie, mais pour la langue on peut le faire sans passer pour raciste.
On cherche la pureté, les vertues et la perenité dans la langue, qu'on ne se permettait pas de chercher dans le peuple.
Ainsi, la culture ne nous sert plus de soupape en tant que peuple, puisque nous l'avons détachée et qu'elle est maintenant extérieure à nous et que c'est elle qui se fige dans des certitudes en devenant le mythe, la cause et l'instrument de la politique.
Je refuse d'embarquer dans ce nouvel engagement qui se résume à se servir du peuple pour servir la langue. Pour moi, ce sera toujours la langue qui est au service du peuple. Le peuple doit rester maître de sa langue et non pas un esclave de c'elle-ci.
Il faut s'efforcer d'utiliser les mots justes (c'est le travail que j'apprécie énormément de Mme Saulnier, depuis ses débuts sur Vigile), tous les amoureux de la langue française en convenons, mais bien qu'ils doivent être justes, ils n'ont pas à être agréables, polis, ni même corrects.
Nous avons tué le peuple, ne tuons pas aussi la langue. C'est tout ce qui reste de nous.
Archives de Vigile Répondre
21 juillet 2008Pour faire feu (x) dans la même direction, il faut une cible précise. Les indépendantistes sont dans le champ, sans objectif bien arrêté. Pauline, la première, dans la sphère péquisto-confédéraliste molle a déplacé la cible ou l'a tout simplement fait disparaître, sans consulter ses troupes. Et dire qu'il y en a encore qui ose croire que son parti est démocratique. Ces façons de faire démobilise. Les sondages le confirment.
Le jour où se poindra un chef aux idées claires, les troupes se rallieront. Pour le moment, les troupes sont dispersées parce que le capitaine n'est plus là. La seule fois où les indépendantistes se sont sentis engagés c'est sous le règne de Jacques Parizeau. Le grand drame fut sa démission. On en ressent encore les effets.
Les petits caporaux de campagnes ont pris la place et ils espèrent qu'on leur crée un petit monument dans l'histoire plus que la conquête du pays à faire. J'ai des exemples dans ma région.
Pierre B.
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
21 juillet 2008Vous dites : "...Quand on va tous faire feu dans la même direction, je vous garantis que nos ennemis vont être mis en déroute..."
Entendu récemment à la télé d’État, certains de nos humoristes les plus insignifiants se féliciter de "faire lever la foule des Anglos par leur finesse d’esprit... L’un, quêtant l’approbation facile de tous les autres : "Nous aut’, les farces Anglo-Franco, on touche pas à ça, c’est dépassé, c’est fini ça ; Nous aut’, not’ génération (X,Y ?) c’est L’ENVIRONNEMENT, L’INTERNATIONAL, nous aut’... cherchant des applaudissements pour cet aphorisme éculé, comme l’a démontré cette semaine avec brio(une fois de plus) Christian Rioux : Citoyens du Monde ? "L’ouverture sur le monde peut être aussi une belle façon de se noyer dans le grand magma informe de la culture aseptisée. Quand international rime soudainement avec provincial." Christian Rioux - Le Devoir 11 juillet 2008
Voilà une grave hémorragie dans NOS rangs : Une belle jeunesse, facilement influençable(contre la génération précédente) près d’atteindre le point de non retour dans la croyance générationnelle qu’il est crétin de vouloir se démarquer comme nation ! C’est tellement grave que c’en est devenu le facteur majeur de notre échec ! DPL m’a fustigé la dernière fois que j’en ai parlé, croyant que sa foi est contagieuse. Résultat de son dévouement : 3-4% de vote en élection partielle.
Quelqu’un ne peut-il hurler un élément de réponse à ce fléau ?
Lionel Lemay Répondre
21 juillet 2008Nos géôliers canadians machiavéliques ont réussi à acheter à grands frais, avec nos impôts, un grand nombre d'entremetteurs parmi les Québécois riches et/ou célèbres, afin de mieux nous contrôler, nous diviser et nous monter les uns contre les autres. Nous avons ici la démonstration qu'ils ont très bien réussi.
Je ne vois qu'une solution possible. Il faut que les partis qui veulent la souveraineté ou l'autonomie ou l'indépendance du Québec se rallient au lieu de se diviser. Si le PQ ne nous dit pas que son premier objectif est de proclamer l'indépendance du Québec, de concert avec les autres partis à tendance souverainiste, les militants et les candidats du PQ devraient faire la révolution tranquille en délaissant ce parti pour se joindre au PI, le seul parti dont le but premier est de libérer le Québec de la domination d'Ottawa et de protéger et perpétuer la langue française en Amérique.
Il est plus que temps de mettre un frein à la division et si nos chefs politiques ne prennent pas une décision avant les prochaines élections, le 60% de souverainistes du Québec devront s'unir autour du seul parti qu prône la souveraineté ou l'indépendence.