Transactions immobilières à Laval: «Ça va au-delà de la filouterie»

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Le troisième volet de l'enquête Honorer, sur Laval et les transactions immobilières qui y ont été faites, démontre la nécessité d'un changement profond à l'Hôtel de Ville, selon les candidats à la mairie.
«Ce n'est pas acceptable. Ça va au-delà de la filouterie et de l'enrichissement personnel. C'est l'institution démocratique qui est ébranlée. Et on comprend que les racines sont profondes. Il faudra donc changer la culture à l'Hôtel de Ville, mais aussi certaines personnes dans des fonctions de responsabilité qui ont peut-être fait partie des rouages du système», a affirmé Jean-Claude Gobé du parti Action Laval.
M. Gobé réagissait hier aux révélations de La Presse concernant le travail d'enquête de l'Unité permanente anticorruption (UPAC) et de la GRC concernant la vente de terrains par la Ville de Laval et notamment les changements de zonage. L'enquête Honorer emprunte cette voie alors qu'il y aurait plusieurs millions de dollars en jeu, y compris des transferts de fonds hors du Canada.
Mobilisation de citoyens
Selon le Mouvement Lavallois et son chef, Marc Demers, «certaines transactions louches avaient déjà tracé le chemin pour une enquête policière». Encore récemment, des citoyens se sont mobilisés contre la construction de deux tours à condos de 28 étages dans le quartier Pont-Viau. Le projet Commodore irait à l'encontre du plan d'urbanisme lavallois et se situe dans la zone inondable identifiée par le gouvernement du Québec.
«Nous avons transmis des dossiers à l'UPAC en 2012 mais les choses avanceraient plus rapidement si les accusés dans le dossier Honorer ne continuaient pas d'avoir le contrôle sur les membres du comité exécutif de la Ville», a commenté Marc Demers.
Le candidat à la mairie Robert Bordeleau du Parti au service du citoyen a souligné, pour sa part, que les doutes sont là depuis longtemps sur «un système qui générerait des millions de dollars». «Les transactions immobilières font partie des très nombreuses dénonciations que j'ai formulées au fil des ans et auxquelles le gouvernement n'a jamais réagi», a dit M. Bordeleau avant de rappeler que «le ménage nécessaire à l'Hôtel de Ville sera long». «Ça fait 48 ans qu'on se fait voler», a-t-il laissé tomber.


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