Les fuites de l'oléoduc Keystone, propriété de TransCanada, dans le Dakota du Sud sont liées aux «décisions politiques» prises par des dirigeants pour utiliser des matériaux de mauvaise qualité, a confié un lanceur d’alerte de TransCanada à RT.
La fuite de 63 000 litres – 400 barils – de pétrole brut qui s’est produite à quelque 60 kilomètres au sud-ouest de Sioux Falls, dans le Dakota du Sud au début du mois d’avril, a fait naître beaucoup de questions au département de la sécurité.
L’Agence américaine de sécurité des pipelines et des matériaux dangereux a déclaré que l’incident avait été provoqué par la mauvaise qualité des soudures qui relient les différentes portions du pipeline.
Par ailleurs, le fait que la fuite a été révélée par un simple citoyen n’a pas étonné Evan Vokes, ancien ingénieur en matériaux chez TransCanada, qui a déclaré au Sénat canadien que la compagnie avait développé une «culture de non-conformité» avec des pratiques «profondément enracinées d’ignorance des régulations et des codes légaux», ajoutant que même les examens aux rayons X n’étaient pas fait correctement. Il a encore précisé dans une interview avec RT que les locaux étaient d’habitude plus attentifs aux problèmes que les systèmes de détection utilisés par les opérateurs de TransCanada.
«L'oléoduc Keystone avait une fuite mais un pipelines ne devrait jamais avoir de fuites», a-t-il poursuivi. «Beaucoup de fuites sont liées aux décisions politiques de managers», a conclu Evan Vokes. Ces derniers choisiraient en effet très souvent les matériaux les moins chers pour maximiser les marges.
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