Trois hommes ont été tués lors d'une fusillade survenue vendredi soir dans un logement Airbnb du centre-ville de Toronto. Deux autres personnes ont été blessées.
Selon la police de Toronto, la fusillade s'est déroulée vers 22h30 lors d'une fête. Des agents ont été déployés vers un condominium locatif situé à l'intersection du chemin Queens Wharf et du boulevard Fort York.
Les autorités ont promis de ne pas ménager leurs efforts en vue de faire toute la lumière sur cette tragédie.
«À l'heure actuelle, trois personnes sont mortes et nous faisons de notre mieux afin d'obtenir un portrait complet de cette histoire et en connaître les causes», a déclaré le chef de la police de Toronto, Mark Saunders, samedi matin.
Pour l'instant, la police torontoise n'est à la recherche d'aucun suspect.
Le détective Henri Marsman a refusé de dire si la personne ayant déclenché la fusillade figure parmi les personnes tuées ou blessées, car il est encore trop tôt pour en être certain.
«Je ne veux pas l'annoncer de façon prématurée, mais nous regardons dans cette direction», a-t-il dit aux journalistes rassemblés à l'extérieur de l'immeuble où ont été tirés les coups de feu.
Deux des victimes sont mortes sur les lieux de la fusillade survenue au 32e étage d'un immeuble à condos. La mort du troisième homme a été constatée à l'hôpital.
Un des blessés a été touché par un ou des projectiles, mais sa vie n'est pas en danger. L'autre blessé, qui est considéré comme un témoin, a reçu des soins sur les lieux. Il avait subi des lacérations.
M. Marsman a indiqué que les trois hommes tués étaient respectivement âgés de 19, 20 et 22 ans. La police est en train de vérifier leur identité et d'aviser leur famille. Il a refusé de dire si ces individus étaient connus des policiers.
Le maire de Toronto, John Tory, a publié un communiqué pour rappeler sa détermination à réduire la violence armée dans sa ville. «Les coups de feu de la nuit dernière sont, comme tous les autres, inacceptables», a-t-il déclaré.
Tout porte à croire que les cinq victimes participaient à la fête, a ajouté le policier Marsman.
À la fin de l'an dernier, Airbnb avait annoncé son intention d'interdire les «partys de maison» dans la foulée d'une fusillade meurtrière qui avait coûté la vie à cinq personnes, le soir de l'Halloween, en Californie.
L'entreprise interdit les fêtes ouvertes à tous. Elle interdit aussi les «grandes fêtes et activités» dans les unités résidentielles situées dans des immeubles à logements. Airbnb dit avoir recours à des moyens technologiques pour vérifier si une réservation a été faite pour des fêtes non autorisées.
Une porte-parole de l'entreprise a refusé de commenter l'efficacité de ses mesures de sécurité mises en place, se contentant de reconnaître qu'Airbnb était au courant de la dernière tragédie.
«Nous sommes en contact étroit avec la police de Toronto et offrons notre pleine collaboration à l'enquête sur cet acte gratuit de violence armée, a écrit Lindsey Scully dans un courriel. Nous avons une politique de tolérance zéro envers ce type de comportement». L'endroit où s'est déroulé le drame a été retiré des offres de l'entreprise pendant le temps de l'enquête.
En novembre, un étudiant du Humber College avait annoncé qu'il poursuivait Airbnb après avoir été blessé par balle lors d'une grande fête dans une maison louée sur la plateforme en ligne.
À Ottawa, la police enquête toujours sur des coups de feu tirés le mois dernier dans un logement loué par l'entremise de Airbnb. Une personne avait alors été tuée et trois autres blessées.