250 000 emplois, vous dites, M.Couillard!

Un bilan désastreux

Tribune libre

En février 2015, soit dix mois après le retour au pouvoir des libéraux le 7 avril 2014, le Québec avait perdu 82 000 emplois à temps plein. Or, en dépit des pertes d’emploi qui s’accumulaient, le gouvernement libéral maintenait sa promesse de créer 250 000 emplois d'ici la fin de son mandat en 2018. C’est « un engagement électoral et le gouvernement tient à le remplir, assurait alors le premier ministre Philippe Couillard… On est très déterminé à le faire, il faut le faire, on va y arriver. »

Or, un an plus tard, c’est 22 000 emplois à temps plein qui ont été perdus en mars 2016, ce qui constitue un troisième mois consécutif de recul sur le marché du travail. Depuis le 1er janvier 2016, 11 000 travailleurs québécois n’ont plus leur gagne-pain, alors que dans l’ensemble du Canada, on compte 32 600 personnes de plus sur les listes de paie des employeurs.

Depuis un an, soit de mars 2015 à mars 2016, l’emploi est demeuré stable au Québec, avec une création d’à peine 300 emplois si l’on considère la création d’emplois à temps partiel. En comparaison, en Ontario, on observe la création de 85 600 emplois, pour la même période.

Le gouvernement se pavane avec un budget équilibré qui devait ouvrir la voie à la création d’emploi. Force est de constater que l’avion est encore en piste et qu’il éprouve des ennuis d’itinéraire. Conséquemment, s’il désire prendre son envol avant 2018 et atteindre son objectif de 250 000 emplois, l’avion de Philippe Couillard devra d’abord quitter la piste de l’austérité et emprunter celle de la création d’emploi, à défaut de quoi il risque de demeurer cloué au sol.

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Henri Marineau2033 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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