Par delà la querelle Barberis/Cloutier...

Un Congrès national extraordinaire du PQ ou pas !?

OUI à un Congrès national extraordinaire qui ROMPT avec la GOUVERNANCE COLLABO

2012 - dérives péquistes

POUR un Congrès national extraordinaire du PQ
Au delà de l'affrontement Barberis-Cloutier, on peut s'entendre sur une chose. L'actuel programme du PQ voté par le Congrès national en avril 2011 ne tient pas compte, ne peut tenir compte du résultat électoral du 2 mai 2011. Que Pauline Marois ou Gilles Duceppe ou quiconque dirige le PQ, ce programme doit être modifié, ou à tout le moins clarifié, pour tenir compte de ce qui s'est produit le 2 mai, et de ce qui s'est produit depuis le 2 mai, à savoir : l'éclatement du PQ et la défection de plusieurs député,es, la formation en parti de la FAUSSE Coalition SIROIS/Legault, la fusion avec l'ADQ, son éventuelle disparition, l'éventuelle formation d'un nouveau parti de droite, la formation de l'Option nationale, l'accroissement du défaitisme fataliste et la croissance de la démobilisation des troupes souverainistes, et j'en passe.
Si ce programme doit être modifié parce qu'il est MANIFESTEMENT incapable de faire l'UNION de nos forces, c'est donc que DOIT être tenu un Congrès national extraordinaire, convoqué soit par les dirigeants actuels du PQ, soit par d'autres, puisque qui que ce soit, l'actuel programme doit être modifié.
On ne peut savoir s'il sera ou pas tenu, mais on peut dire qu'il DOIT être tenu, puisque le programme du PQ adopté en avril 2011 DOIT être modifié, à tout le moins pour être précisé quant au processus constituant mis de l'avant dans ce programme. À moins qu'on se réclame du fait qu'il parle d'AGIR en TOUTE LIBERTÉ pour justifier qu'on AGISSE en TOUTE LIBERTÉ pour AJOUTER à ce programme un Programme COMMUN d'État DÉMOCRATIQUE digne de ce nom.
Que la tenue d'un Congrès national soit légalement ou pas requise, elle l'est quoi qu'il en soit, politiquement. En effet, ce qui est en jeu est extraordinaire. Les mesures prises pour tenir compte de cette situation extraordinaire doivent être extraordinaires. La tenue d'un Congrès national extraordinaire colle tout à fait à la situation politique extraordinaire actuelle.
Un Congrès national extraordinaire pourrait être tenu à 30 jours d'avis tel que le stipulent les Statuts et règlement du PQ à l'Article 101. Si nous prenons les mesures utiles dès maintenant, c'est jouable, même si les élections sont déclenchées en avril pour être tenues en mai. Mais il y a urgence d'AGIR.
Statuts et règlement du PQ - Article 101.
Le conseil national, la conférence nationale des présidentes et des présidents ou le conseil exécutif national peut convoquer un congrès extraordinaire. Pour la tenue d’un tel congrès, un avis d’au moins trente (30) jours mentionnant l’endroit, la date, l’heure et le but dudit congrès doit être adressé par le secrétariat national au conseil exécutif de chaque circonscription et de chaque région ainsi qu’aux autres instances habilitées à soumettre des propositions.
Dans le cas d’un congrès extraordinaire destiné à modifier les présents statuts et conformément à l’article 210, une résolution adoptée à la majorité des deux tiers (2/3) par la conférence nationale des présidentes et des présidents est requise.

Un tel Congrès national extraordinaire serait convoqué pour faire face à une situation politique extraordinaire, à savoir : l'UNION des forces citoyennes et politiques démocratiques du peuple souverain du Québec mobilisées pour USER des pleins pouvoirs démocratiques de ce peuple démocratique dès après l'élection d'une députation UNIE sous VRAIE et MULTIPARTITE COALITION NATIONALE - Démocratie et Souveraineté du Québec qui mettrait fin à 252 ans de gouvernance collabo et qui serait en mesure de former un GOUVERNEMENT de COALITION NATIONALE majoritaire s'étant ENGAGÉ à APPELER le peuple souverain du Québec à INVALIDER tout État qui n'a pas obtenu le clair OUI de la démocratie électorale et référendaire québécoise et ENGAGÉ à APPELER ce peuple à VALIDER la Constitution primordiale de la République démocratique du peuple souverain du Québec.
S'il est question de mobiliser TOUTES nos forces politiques souverainistes, la mobilisation de membres du PQ lance le signal d'une mobilisation nationale trans-partisane sans précédent. La tenue extraordinaire d'un tel Congrès national extraordinaire démontre le caractère exceptionnel de l'élection décisive à venir. Il est question de choisir entre la gouvernance collabo des autruches et la DÉMOCRATIE.
La tenue de ce Congrès national extraordinaire aurait pour objet
- d'entériner le Programme COMMUN d'État DÉMOCRATIQUE endossé par tous les partis membres de la VRAIE et MULTIPARTITE COALITION NATIONALE - Démocratie et Souveraineté du Québec ;
- de modifier les statuts de manière à permettre la tenue d'un référendum interne au PQ afin de valider ou invalider les résolutions votées par le Congrès national ;
Référendums internes
Toutes les décisions prises par un Congrès national régulier ou extraordinaire du PQ devront désormais être soumises à référendum interne ( postal ou internautique ) dans les 30 jours suivants la tenue d'un tel Congrès afin d'être validées ou invalidées par les membres en règles du PQ au moment de la tenue du Congrès national.
Cette mesure radicalement démocratique serait un outil capable de réagir en moins de dix jours à toute situation extraordinaire avec un maximum de crédibilité démocratique. Les membres sont souverains dans un parti. Tout comme le peuple est souverain sur son territoire national.


En l'occurrence, un tel référendum pourrait être tenu les jours suivant la tenue du Congrès national extraordinaire afin que les membres du PQ entérinent le Programme COMMUN d'État DÉMOCRATIQUE adopté en Congrès national extraordinaire. Un « Programme d'État » qui s'ajoute à l'actuel « programme de gouvernance » provicialiste du PQ en le modifiant à l'avenant. Ce qui est favorise la croissance de la mobilisation des membres du PQ et ce faisant, la croissance de la mobilisation de l'ensemble des composantes citoyennes et politiques de la mouvance souverainiste.
QS et l'Option nationale pourrait enclencher pareille démarche de mobilisation pour construire les bases solides d'une VRAIE COALITION NATIONALE de GOUVERNEMENT de LIBÉRATION, Démocratie et Souveraineté du Québec afin de priver la FAUSSE Coalition SIROIS/Legault du vote souverainiste DÉMOCRATIQUE. Sans ce vote, la FAUSSE Coalition est confinée à l'opposition. Tant pis pour les opportunistes à courte vue. La fortune électorale sera du côté de la DÉMOCRATIE et de la PRIMAUTÉ de la SOUVERAINETÉ démocratique du PEUPLE.
Le Bloc québécois, partie de cette VRAIE COALITION NATIONALE ferait de même. La Résolution de Québec [pdf] adoptée par l'AGA de l'association de comté du Bloc de Charlesbourg Hte-St-Charles le 29 octobre 2011 dernier va dans ce sens.


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2 commentaires

  • Luc Archambault Répondre

    7 janvier 2012

    M. Cloutier,
    J'ai du mal à vous suivre quand vous dites qu'il n'est pas nécessaire de changer le Programme de gouvernance provincialiste actuel du PQ que vous ne cessez de conspuer à bon droit.
    Si ce programme est, comme vous l'affirmez ci-haut, « suffisamment souple pour permettre l’adoption d’un projet de loi transitoire sur la nation québécoise suivie d’une constituante rapide. » pourquoi prétendre qu'il n'est pas assez indépendantiste et pourquoi affirmer que « le texte du programme officiel voté lors du congrès d’avril 2011 n’est pas clair puisqu’il propose l’adoption de 2 constitutions » ? ( Cf Article 4] [Il n’y aura pas de nouveau congrès au Parti Québécois )
    S'il n'est pas clair, et il ne l'est pas, nous sommes d'accord, si aucune autre autorité n'est légalement en mesure de modifier ce qui n'est pas clair, forcément, seule la tenue d'un Congrès national extraordinaire est en mesure de clarifier ce qui doit l'être. À situation extraordinaire, mesure extra-ordinaire.
    Si d'un côté le texte a été « "rafistolé" par les publicitaires du PQ, le tout de façon illégale car, en vertu des statuts du parti, aucune autre instance du parti ne peut modifier ce qui a été voté par les militants de la base en congrès, » ( Cf Article 6] [Il n’y aura pas de nouveau congrès au Parti Québécois ) pourquoi n'est-ce pas pareillement « illégal » de prétendre que ce texte est « assez souple » pour inclure dans la plateforme électorale l'adoption d'une loi qui n'est pas partie de ce programme ? Parce que c'est vous qui le proposez ? Soyons sérieux !
    Par ailleurs, puisque vous invoquez l'argument, si les finances du PQ ne permettent pas maintenant d'organiser un Congrès national extraordinaire portant sur deux résolutions capitales, n'est-ce pas parce que son actuel programme provincialiste de gouvernance collabo n'emporte pas l'adhésion des souverainistes ? S'il est question cette fois de mobiliser nos forces pour mettre de l'avant un Programme COMMUN d'État démocratique digne de ce nom, l'argent n'est-il pas le dernier de nos soucis puisque la mobilisation souverainiste sera de la partie ?
    Quant à la volonté politique, celle qui voudrait enfin ROMPRE avec la GOUVERNANCE COLLABO, certes, il y a du chemin à faire pour qu'elle soit le fait de la députation souverainistes en exercice à l'ANQ et à Ottawa, mais ce n'est pas en postulant que les obstacles sont insurmontables qu'on pourra avancer.
    Notre volonté ne doit être subordonnée à quoi que ce soit, et encore moins au départ de qui que ce soit. Attendre le départ de Pauline Marois, ou supposer que tout changement est conditionnel à ce départ, ce n'est que de l'attentisme.
    Notre VOLONTÉ LIBRE ne doit pas être conditionnelle ni subordonnée à quelqu'avènement que ce soit ni à quoi que ce soit. Elle est, ou n'est pas.
    Si notre volonté est de ROMPRE avec la GOUVERNANCE COLLABO, il suffit de l'exprimer. Ainsi, réclamer la tenue d'un Congrès national extraordinaire EXPRIME cette volonté de la manière la plus claire qui soit puisqu'il est question d'ADOPTER un Programme COMMUN d'État DÉMOCRATIQUE capable de faire l'UNION de nos forces et question de prévoir dans les statuts du PQ la tenue de référendums internes capables de nous permettre de réagir rapidement à toute situation imprévisible en tout respect de la démocratie. Un recours utile à toute direction du PQ, celle actuelle ou celle à venir.
    Ne reste qu'à les UNIR nos forces pour l'exprimer cette volonté. Si l'on s'entend pour dire qu'un Congrès national extraordinaire n'est pas légalement nécessaire pour que s'ajoute à l'actuel programme de gouvernance provincialiste du PQ un tel et mobilisateur PROGRAMME COMMUN d'État démocratique, je veux bien... mais rien n'empêche de le tenir puisqu'il serait stratégiquement nécessaire et politiquement utile en tant que facteur et vecteur de mobilisation souverainiste, qui, elle, est nécessaire, parce qu'indispensable.
    Ce qui permet de clarifier ce qui ne l'est pas. Ce qui permet ce faisant de faire l'UNION de nos forces citoyennes et politiques souverainistes, quels que soient nos choix partisans quant à la gouvernance de l'État, cela, sous VRAIE et MULTIPATITE COALITION NATIONALE - Démocratie et Souveraineté du Québec.

  • Archives de Vigile Répondre

    7 janvier 2012

    Pour l'essentiel je ne suis pas en désaccord avec ce que vous écrivez.
    Par contre, vous devriez comprendre facilement que tant et aussi longtemps que Pauline Marois et ses supporteurs seront aux commandes du Parti Québécois, il ne se passera rien à ce niveau.
    Premièrement, il n'a pas de volonté politique.
    Deuxièmement, je doute que les finances du PQ le permettent;
    Troisièmement,il n'est pas nécessaire de le faire.
    En effet, le programme du PQ est suffisamment souple pour permettre l'adoption d'un projet de loi transitoire sur la nation québécoise suivie d'une constituante rapide.
    Ce qui manque actuellement c'est la volonté politique de procéder rapidement à l'intérieur du premier mandat. On ne sent pas cette volonté ni chez Mme Marois ni chez les militants.
    Par contre, si Pauline Marois part, l'espoir renaît. Si elle reste c'est le mur.
    Pierre Cloutier