PLQ et CAQ en eau trouble...

Un héritage qui colle à la peau

Où s'en va la CAQ?

Tribune libre

Alors que Philippe Couillard, à la suite des accusations portées contre Nathalie Normandeau par l’UPAC, s’était dissocié récemment de l’ère Charest, qualifiée d’une « autre époque de la politique au Québec », voilà qu’aujourd’hui, le même Philippe Couillard louange le gouvernement dont il a fait partie de 2003 à 2008. C’est à croire que le premier ministre a été atteint d’un subit blanc de mémoire.
Pourtant, il m’apparaît évident que les contorsions verbales de Philippe Couillard sont étroitement liées aux nombreuses allégations de collusion, de corruption et de trafic d’influence dont a été affublé le PLQ de Jean Charest dans le rapport de la commission Charbonneau. Un bourbier qui se traduit par un héritage qui colle à la peau de l’ex-ministre de la Santé du gouvernement Charest qui peine à s’en défaire et qui frise les contradictions.
Pour ceux qui ont déjà élevé des animaux, il existe une vieille croyance à l’effet qu’un animal bien dressé ne s’attaque jamais à son maître, peu importe la situation dans laquelle il est placé. Eh bien, force est de constater que ce « dressage » s’applique aussi chez les humains quand on constate la « fidélité » implacable de Philippe Couillard envers Jean Charest malgré les nombreuses magouilles dans lesquelles aurait trempé son « maître ».
Où s’en va la CAQ ?

Faisant fi de la défaite crève-cœur de sa candidate, Hélène Girard, dans Chicoutimi avec un faible 11,7 % des voix, soit six points de pourcentage de moins que lors des élections générales de 2014, le chef de la CAQ, François Legault, est aussitôt reparti en croisade en accusant les représentants des chambres de commerce et les conseils du patronat de complaisance à l'endroit du bilan économique du gouvernement de Philippe Couillard.
Et, pour tenter de se remettre en piste sur la carte électorale du Québec, M. Legault a repris son bâton du pèlerin en le dirigeant vers le programme nationaliste de la CAQ, martelant qu'« il faut mieux expliquer ce que veut dire défendre notre langue et notre identité » et mieux expliquer ce que signifie, par exemple, «avoir plus de pouvoirs en matière d'immigration, le tout à l'intérieur du Canada ».
Le moins qu’on puisse dire, c’est que François Legault fait preuve d’une résilience hors du commun. Toutefois, il faut aussi admettre que les résultats ne sont pas au rendez-vous. La CAQ semble vouer à un parti qui navigue allègrement entre les élections mais qui échoue lamentablement lors des scrutins. Une situation que le chef de la CAQ devra pallier s’il désire percer dans les intentions de vote des Québécois…En attendant, le capitaine devra revigorer son équipage avant de faire naufrage !
Henri Marineau
Québec

Featured 19e390a78eaf9d290f5b6b4a1e389e83

Henri Marineau2089 articles

  • 1 470 106

Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





Laissez un commentaire



4 commentaires

  • Robert J. Lachance Répondre

    20 avril 2016

    Où était le PLC dans les sondages deux ans et demi avant octobre 2015 ?
    - Je dirais troisième, derrière le NPD, grand gagnant de mai 2011 et le PCC, à remplacer pour l’alternance inévitable à un moment donné. En tous cas, il était là le 31 août 2015. Voir image jointe.
    La CAQ visera le moment venu se mettre dans l’aspiration du PQ derrière un PLQ à remplacer pour l’alternance, le doubler par la gauche et finir premier, minoritaire s’il ne se gagne pas les circonscriptions imprenables aux libéraux selon Jean-François Lisée.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 avril 2016

    M. Legault était un bon député mais une fois qu'il a quitté le Pq pour «des raisons familiales», sachant que son désir était le pouvoir a tout prix, voyant que Boisclair avait gagné en popularité et remporté haut la main contre Pauline Marrois qui fût par la suite la «dame» qui allait sauver le parti après la débâcle lors des élections, celui-ci vît une opportunité «créer» un nouveau parti lorsque M. Dumont quitta a son tour la vie politique et l'Adq. M. Legault a tout simplement changé de nom en reprenant exactement les bonnes vieilles idées de l'ancien parti adékyste. Accusant le Pq et les libéraux d'être de vieux partis, il va de soi que cette affirmation est idiote en soi puisque le Pq a à peine 40 ans et se renouvèle sans cesse en restant à l'écoute de la population, ce qui est complètement à l'opposé de la mafia libérale qui impose l'austérité au peuple Québécois et faisant en sorte de nous faire porter l'odieux de leur désastre économique de l'ère noir de corruption Charest. M. Legault prétendait aussi que le Pq était fini lorsque Mme Marrois fût battu lors de la dernière élection mais force est d'admettre que la qualité de ces députés qui sont restés, et le nombre qui est beaucoup plus imposant que l'Acaq, on ne se demandera plus les raisons de ces attaques répétées sur le Pq, le détruire pour que tous les indépendantistes le rejoint et qu'il soit le nouveau premier ministre. M. Legault nous arrive avec cette idée de vouloir arracher des pouvoirs au gouvernement fédéral et de devenir indépendant dans le Canada. N'est-ce pas ce que le Pq a tenté de faire étape par étape et subissant plusieurs des revers et surtout, finissant avec des impositions de toutes sortes jusqu'à l'ingérence du fédéral dans les champs de compétences du Québec? Bref, il dit n'importe quoi comme «l'indépendance, on ne veut pas en entendre parler.» Toi non, mais ceux qui se demandent ce que ça cangeraient, oui. Je constate bien que l'Acaq, anciennement Adq, qui est né des jeunes libéraux mécontent des libéraux au pouvoir, est devenu un parti du statut quo; on reste au Canada et on pense qu'on obtiendra tous les pouvoirs par magie. C'est un beau rêve qui ne concrétisera jamais. Il est dommage que Legault a finalement opté de baisser les bras et le pantalon... il finira bien par se soumettre. -_- Je préfère me tenir droit et surtout ma battre pour que les citoyens ne soient plus considérés comme des citoyens de 2e classe/zone/degré mais comme les autres... et finalement, je me bas pour que le peuple Québécois sois fier de vouloir se libérer d'un pays qui le viol sans cesse dans ses droits et libertés. (Le Canada refuse d'accepter une majorité de 50%+1 advenant un référendum sur l'indépendance du Québec. Une règle démocratique, mathématique et mondialement utilisé. Bref, dictature signé Trudeau. Tel père, tel fils :/ )

  • Archives de Vigile Répondre

    19 avril 2016


    Ne vous en faites pas trop pour François Legault et sa CAQ. Depuis qu'un certain Stéphane Gobeil (!) le conseille, il s'attaque à tout pour se donner de la visibilité. Ça lui a valu un point de plus dans les sondages.
    Pour ce qui est des libéraux, ils ont toujours été bien dressés. Leur fidélité, leur loyauté au parti et à leur chef font autant partie de leur ADN que leur fourberie, etc.

  • Serge Jean Répondre

    19 avril 2016

    Monsieur Legault réclame dans un pénitencier; c'est toute l'institution qu'il faut larguer, s'il ne veut pas demeurer un éternel chien enragé, qui jappe au bout de la chaîne de sa niche politique.