Université Laval

Un imam extrémiste laisse des traces

le discours des ténèbres - "l'autre est un ennemi" - quand le religieux abrutit les humains, défie le vivre-ensemble et menace la paix civique.

Dominique Hardy - Plusieurs dizaines de musulmans s'étaient réunis à l'Université Laval, le 16 mai dernier, pour écouter les propos controversés de l'imam égyptien Abdeladhim Ibn Badawy, où il a notamment été question de polygamie et de fornication.
Selon Mihai Claudiu Cristea, correspondant du périodique Les immigrants de la Capitale, les hommes et les femmes qui ont assisté à cette conférence, donnée dans le cadre des Journées islamiques de Québec, organisées par l'Association des étudiants musulmans de l'Université Laval, étaient séparés.
Les hommes étaient aux premières loges tandis que les femmes étaient assises à l'arrière. Une dizaine de rangées les distançaient de leurs collègues masculins. Les femmes étaient en majorité voilées.
Un homme dans l'assistance se disant en accord avec la polygamie, alors que cela est interdit au Canada, a reçu comme réponse à sa question de la part de l'imam qu'il a le droit, selon le Coran, d'avoir plusieurs épouses à condition d'être «juste» avec elles. Sinon, il doit se contenter d'une seule.
Une femme lui a demandé s'il est possible d'aimer un non-croyant. Abdeladhim Ibn Badawy lui a répondu qu'elle pouvait lui parler, être gentille avec lui, mais qu'elle ne pouvait pas l'aimer, car il est son ennemi. Toujours selon les propos du conférencier, citant le prophète Mahomet, il est interdit aux musulmans de serrer la main d'un étranger, car « c'est de la fornication ».
Journaliste mal reçu
Le journaliste du mensuel Les immigrants de la Capitale, périodique destiné aux immigrants de Québec, s'insurge du traitement dont il a fait l'objet lorsqu'il s'est vu interdire l'accès à un imam qu'il souhaitait interroger dans le cadre d'une conférence à l'Université Laval, le 16 mai dernier.
Mihai Claudiu Cristea a tant bien que mal tenté de s'entretenir avec l'imam Abdeladhim Ibn Badawy, mais l'animateur de la soirée, représentant de l'Association des étudiants musulmans de l'Université Laval, lui en a interdit l'accès.
«À titre de journaliste, on a le droit de poser des questions», fulmine-t-il. «Nous sommes au Canada, au Québec. J'étais leur ennemi. Ils ne m'ont pas battu, pas blessé, mais je me suis senti brimé», a ajouté M. Cristea lors d'un entretien téléphonique.
L'homme d'origine roumaine affirme avoir pris quelques photos après la conférence afin d'illustrer son article. Un membre de l'Association des étudiants musulmans a alors demandé l'assistance d'un agent de sécurité de l'Université, qui a ordonné à M. Cristea de s'identifier et d'effacer les photos prises. Le journaliste a ensuite quitté les lieux dans un climat qu'il a qualifié «d'hostile».


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