Bado antisémite? Voyons donc!

Prétendre que cette caricature à (sic) un caractère antisémite relève de la mauvaise foi

Actualités 2010

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Permettez-moi, par la présente, de manifester ma surprise et ma tristesse devant la polémique entourant la parution de la caricature de Bado dans le quotidien Le Droit du 20 septembre. Prétendre que cette caricature à (sic) un caractère antisémite relève de la mauvaise foi. Suspecter Guy Badeaux de racisme insulte non seulement l'auteur de la caricature mais ceux qui ont le privilège de le côtoyer.
Ce faux procès fait à un vrai ami nous choque par son injustice et sa gratuité. Guy Badeaux a souvent dessiné le parlement canadien avec l'étoile que l'on retrouve sur l'horloge de la tour de la Paix. Pourquoi ceux qui l'accusent aujourd'hui n'ont jamais réagi auparavant?
Le judaïsme n'est pas qu'une affaire de foi disait Franz Kafka, c'est également une affaire de pratique sociale. Accuser sans fondement et sans l'ombre d'une preuve un homme reconnu pour sa probité et son intégrité va à l'encontre des valeurs fondamentales du judaïsme.
Guy Badeaux s'est toujours distingué par le courage de ses opinions, l'à-propos de ses interventions et son sens de la nuance. En tant que communauté, ses caricatures nous ont souvent provoqués, parfois irrités - c'est la rançon de la liberté d'expression - mais jamais insultées. Il croque en suivant la perspective du coeur pour mieux nous parler quand les mots sont muets. Le Congrès juif québécois a d'ailleurs eu l'occasion d'organiser une série d'événements afin de promouvoir le dialogue et le respect de l'autre, dans le cadre de la «Semaine d'actions contre le racisme 2009». Aux côtés de collègues canadiens, français et israélien, Guy Badeaux s'était élevé avec brio contre toutes les formes d'intolérances. Grâce à ses coups de crayon ironiques, il avait croqué les fanatismes qui menacent notre planète et brossé les contours d'une société ouverte et plurielle. Usant des mots et de sa plume, il avait ravi plus de 200 invités réunis dans une synagogue de Montréal en dessinant un message de paix, de tolérance et d'espoir.
Si toutefois, ce témoignage se révélait incapable de convaincre vos lecteurs de l'honorabilité de notre ami Bado, alors je revendique également le droit d'être considéré comme un antisémite.
Daniel Amar,
Directeur général,
Congrès juif québécois


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