Troisième lien Québec-Lévis

Un pas en avant, deux pas en arrière

Gros plan sur les élèves à besoins particuliers

Tribune libre

À la suite de sa victoire majoritaire aux élections générales de 2018, le gouvernement Legault s'engage à construire un troisième lien autoroutier entre Québec et Lévis avant 2021. Suite à l’annonce de ce projet, les experts affirment unanimement que l'ajout de cet axe routier ne permettra pas de résoudre les problèmes de congestion routière à moyen et long termes. Le 18 avril 2023, le gouvernement du Québec annonce l'abandon de l'automobile dans le 3e lien en faveur d'un tunnel affecté au transport en commun.

Le 13 juin 2024, le premier ministre donne son feu vert pour un troisième lien au lendemain d'un rapport de la CDPQ Infra commandé par le gouvernement qui n'est pas d'avis que la région ait besoin d'un autre lien sur une base de mobilité. Finalement, en octobre 2024, la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, annonce en grandes pompes que le projet de troisième lien autoroutier entre Québec et Lévis sera «irréversible». Or pour ce qui est de l’endroit où le troisième lien sera érigé, de son ouverture au transport en commun, de son coût, des gains pour les automobilistes, c’est le silence absolu. En termes clairs, après une valse-hésitation qui aura duré plus de six ans, c’est le retour à la case départ.

Dans la foulée de cette saga, la défaite crève-coeur lors de l’élection partielle dans Jean-Talon en octobre 2023 a été l’élément déclencheur à la relance du projet de troisième lien. En bref, je suis d’avis que le troisième lien est devenu un dossier purement électoraliste, un pétard mouillé en qui les Québécois ont perdu tout espoir de réalisation.

Gros plan sur les élèves à besoins particuliers

De tout temps, certains élèves faisaient leur entrée sur les bancs d’école avec des comportements hors de l’ordinaire. À l’époque o;u j’exerçais mon métier d’enseignant, j’avais pris l’habitude de les appeler ironiquement mes «agités sympathiques».

Aujourd’hui, le trouble déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) est l'un des troubles les plus courants chez les jeunes. Il affecte le champ d'attention et la concentration, et peut aussi s'accompagner d'impulsivité et d'hyperactivité pour lequel le Ritalin est souvent prescrit. À cet effet, je suis d’avis que le personnel de la santé a le doigt plutôt rapide sur la gâchette eu égard à la prescription du Ritalin dont les effets secondaires demeurent souvent imprévisibles et nuisibles sur la santé du jeune. J’en ai pour preuve les témoignages de nombreux parents qui, devant l’inefficacité du Ritalin, ont pris sur eux d’abandonner le traitement et d’assister à une amélioration importante du comportement de leur enfant.

De nos jours, l’exposition exagérée aux médias sociaux jouent sans contredit en faveur de lacunes sévères eu égard à la concentration des jeunes. C’est pourquoi, la collaboration des parents à un temps d’exposition contrôlé aux médias sociaux m’apparaît comme une démarche en amont essentielle à défaut de quoi les jeunes risquent de développer une dépendance nocive aux médias sociaux.

Enfin, l’arrivée du personnel spécialisé, tels les psychologues, les travailleurs sociaux, etc, dans les écoles contribuent certes à porter secours aux jeunes en difficultés d’apprentissage pour autant que, là comme ailleurs, des stratégies puissent être mises de l’avant pour favoriser l’attractivité et la rétention au sein des étudiants en sciences de l’éducation.


Henri Marineau, Québec




 


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com




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