La saga des tests sur la qualité de l’air dans les écoles a atteint un nouveau sommet. En effet, le ministère de l’Éducation a tenté d’influencer le ministère de la Santé pour qu’il laisse croire que la santé publique avait validé les tests de qualité de l’air à l’école, alors que c’était faux.
Une série d’échanges de courriels entre le ministère de l’Éducation et celui de la Santé révèlent que le ministère de l’Éducation a demandé une modification à une réponse que s’apprêtait à faire la Santé à Radio-Canada. Il voulait que soit ajouté que le processus de tests semble conforme. Un rappel à l’ordre du ministère de la Santé a été immédiatement signifié au responsable des relations de presse du ministère de l’Éducation, lui-même en communication permanente avec le cabinet du ministre Roberge.
Or, trois semaines plus tard, le cabinet du ministre réaffirme dans les médias que la santé publique a donné son aval au processus de tests de qualité de l’air. Et qui plus est, en plein Salon bleu de l’Assemblée nationale, c’est le ministre Roberge lui-même qui déclare que les protocoles ont été faits en partenariat et sur recommandation de la santé publique et validée par la santé publique.
Selon la version officielle du ministère de l’Éducation, les commentaires de la Santé publique sur le protocole ont été interprétés comme une « validation » Le mot validé» a donc été utilisé par l'ensemble du ministère. Par ailleurs, aux yeux du ministre Jean-François Roberge, il a plaidé l’erreur de « sémantique» et admis qu’il aurait pu être plus précis… Une défense pour le moins insidieuse!
Le grand virage des forces policières
Vingt ans se sont déjà écoulés depuis la parution du dernier rapport sur les forces policières au Québec. Dans ce contexte, il m’apparaît tout à fait pertinent qu’un virage majeur ressorte des 138 recommandations du Comité consultatif sur la réalité policière créé à la demande de la ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault.
Comme le souligne les membres du comité, la réalité de la société au chapitre de la criminalité a beaucoup changé, notamment au chapitre de la cybercriminalité et des crimes économiques, un volet actuellement où les intervenants manquent souvent de l’expertise nécessaire pour mener à bien leurs enquêtes. Quant à la proposition d’annexer l’UPAC à cette unité pour faire profiter les autorités de l'expertise de ce groupe en matière de lutte contre la corruption, l’UPAC aura, à mon avis, un travail de cosmétique à réaliser pour restaurer sa crédibilité échaudée dans les scandales de corruption au sein des partis politiques lors de la commission Charbonneau.
Dans un autre chapitre, l'une des principales propositions du rapport consiste à faire passer de 31 à 13 le nombre de corps policiers au Québec, les auteurs arguant que la disparité en ce qui a trait aux services rendus par les différents services de police inquiète plusieurs parties prenantes À cet effet, je suis plutôt d’avis que l’uniformité recherchée peut être atteinte tout en maintenant le même nombre de corps policiers, favorisant de la sorte la spécificité des différentes régions du Québec.
Henri Marineau, Québec
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