Un amphithéâtre qui cache un stade

Une place pour la bonne santé ... des investissements publics

De quel type de sport parle-t-on ?

Tribune libre

Entrave à l’élan de la Ville, M. Labeaume, ou le point de départ pour faire de la politique autrement ? Du sport d’élite ou du sport de masse ? Une rumeur courrait lors de la controversée construction du Stade Olympique à Montréal : avec les montants investis dans ce gouffre financier, il aurait été possible d’équiper toutes les villes et villages québécois d’arénas et on aurait même disposé de moyens pécuniaires généreux pour les entretenir et en rémunérer le personnel pendant des années.
On voit bien qu’il y a des choix qui tiennent d’une volonté de grandeur étrangère à un développement en fonction des intérêts de la société. Et des politiques qui prépareraient le terrain pour de bonnes habitudes de vie (faire du sport) de manière à prévenir les épidémies d’obésité ou de diabète. En même temps que de préparer une relève nombreuse dans les sports amateurs dépouillés de cette recherche furieuse uniquement mercantile.
Il ne s’agit pas du « rêve fou » de politiques irréalisables. Il s’agit tout simplement de mettre à l’abri de la prédation de sommes énormes, et d’un futur bien public, par un capitaliste, fût-il québécois. Des quantités d’argent énormes qu’on pourrait consacrer autrement au bien commun et à la prévention en santé publique.
La réflexion autour de l’amphithéâtre à Québec ne devrait pas se limiter à l’application de lois ou à quelques mécaniques saugrenues pour trancher, mais sur ceux qui en tireront profit au bout du compte : les membres de la communauté québécoise en entier ou un de ses plus riche citoyen ?


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1 commentaire

  • L'engagé Répondre

    9 juin 2011

    Merci de rappeler aux lecteurs la nécessité de penser d'abord en termes d'intérêt public. Ce qui empêche les gens de faire du sport, c'est en effet aussi les infrastructures et les accès. Je ne vois pas en quoi l'amphithéâtre de Québec permettra aux Québécois d'être en meilleure santé... Pire, comme le 200 000 000 $ est emprunté, c'est donc aux dépens d'investissement en éducation que ce futur stade, que l'on aurait loué pour des broutilles, aurait servi à enrichir Péladeau.