À l’affût d’un nouvel emploi, le député de la Coalition avenir Québec Jacques Duchesneau a déjà reçu quelques offres, mais sa préférence va au poste d’inspecteur général de Montréal que le maire Denis Coderre entend créer.
« Le poste d’inspecteur général, c’est une suite logique de ce que j’ai fait dans les 45 dernières années. Est-ce que je peux dire non à ça ? Je ne peux pas dire non », a déclaré mardi le député de Saint-Jérôme dans un point de presse.
Cette fonction d’inspecteur général de Montréal, c’est lui qui en a eu l’idée il y a deux ans, a rappelé l’ancien directeur de l’Unité anticollusion du ministère des Transports sous le gouvernement Charest.
« Actuellement, oui, j’ai des offres et j’ai fait un choix : je reste avec la CAQ. Maintenant, si on m’offre d’être inspecteur général ou n’importe quoi, je le considérerai à ce moment-là », a dit Jacques Duchesneau.
Ainsi, l’ancien chef de police a reçu une offre d’emploi de la firme d’ingénieurs Dessau, qui veut redorer son blason. « J’ai dit non pour des raisons de valeurs », a-t-il indiqué. Il n’est pas question qu’il aille travailler pour des firmes dont il a dénoncé les pratiques. Il a aussi reçu une offre d’un média privé, a-t-on appris.
C’est en riant - jaune, on ne sait trop - que le chef de la CAQ, François Legault, a commenté l’éventuel départ de son député vedette. « Je lui ai demandé : “ Comme ça, Jacques, est-ce vrai que tu t’en vas avec Coderre ? ” Il m’a dit : “ Pas du tout ” », a-t-il relaté. « Il m’a déjà dit qu’il terminerait son mandat. »
Une dizaine de candidats
En matinée, Denis Coderre a indiqué que M. Duchesneau ne serait pas le seul candidat dans les rangs. « Si M. Duchesneau veut appliquer, il pourra appliquer, mais j’ai déjà une dizaine de personnes qui m’ont fait savoir qu’elles seraient intéressées : des experts contre les bandits à cravate, d’anciens policiers, d’anciens vérificateurs généraux », a-t-il souligné à l’issue d’une rencontre avec le ministre responsable de la région de Montréal, Jean-François Lisée, à l’hôtel de ville.
Denis Coderre a toutefois rappelé que le choix de l’inspecteur général - qui relèvera du conseil municipal et non du maire - se fera selon un processus de sélection « transparent ». Pour créer ce poste, un amendement à la Charte de la Ville sera cependant nécessaire.
M. Lisée s’est montré disposé à exaucer le voeu de M. Coderre. « La Ville de Montréal veut un inspecteur général ? La Ville aura un inspecteur général », a-t-il dit.
Nouveau partenariat
La rencontre entre le ministre et le maire désigné visait à passer en revue les principaux dossiers et à jeter les bases d’un « nouveau partenariat » entre le gouvernement et la métropole.
Le ministre a promis des jours meilleurs dans les relations entre Québec et la Ville, qui seront désormais marquées par le « respect » de manière à « éviter tous les irritants inutiles », a-t-il affirmé. Plusieurs sujets figuraient au menu, dont le développement économique, le rayonnement de la Ville à l’étranger et l’incontournable Charte des valeurs.
En campagne électorale, M. Coderre avait dit qu’il s’adresserait aux tribunaux si la Charte était adoptée. « J’ai dit à M. Lisée qu’on va attendre le texte. Il va y avoir une commission parlementaire. Je vais y participer au nom des Montréalais », a précisé Denis Coderre.
Vendredi, ce sera au tour du ministre des Affaires municipales et des Transports, Sylvain Gaudreault, de venir à l’hôtel de ville pour s’entretenir avec le maire désigné.
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