Plus la mouvance Tea Party américaine va cristalliser le mécontentement de l’électorat américain, particulièrement dans les états américains du sud, limitrophes ou proches de la frontière mexicaine, le plus les populations « latinos » et autres vont être inquiétées par le type de lois sur l’immigration, comme celle actuelle de l’Arizona sur l’immigration illégale*, et plus grande sera la tentation pour plusieurs « illégaux » aux U.S.A. de s’en venir au Canada.
Il n’y a pas pour eux de retour possible au Mexique. Cet état est incapable s’assurer quoi que ce soit aux nouveaux arrivants pour la simple raison que le Mexique n’est pas une terre d’immigration, mais depuis très longtemps une terre d’émigration.
Le Québec fait encore partie du Canada.
Après avoir été lui-même une terre d’émigration**, le Québec serait devenu une terre d’immigration. Mettra-t-on fin un jour à toute cette instabilité, si dommageable à notre cohésion nationale ? Le faudrait bien.
Notre société est absolument sans défense devant les dérapages possibles de la situation américaine. En Europe, la France, pourtant souveraine, n’arrive plus à contrôler ses flux migratoires. Ce n’est donc pas ici Ottawa et ses services d’immigration, lâches au point de tolérer depuis longtemps une fausse diaspora libanaise, par ailleurs restée planquée au Liban, qui sera de quelque utilité. Bien au contraire.
La doctrine du multiculturalisme, celle qui affole tant les têtes molles, comme celle de Guy A Lepage, est le support « intellectuel » de l’immigration au Canada, est à l’autre bout du spectre de ce que préconise la mouvance américaine Tea Party : dehors les illégaux, rejet de toute amnistie. Le multiculturalisme, canadien ou américain, ou même européen, n’offre aucun rempart. Absolument aucun ! Ici, c’est plutôt la politique de la porte ouverte, de notre maison toute offerte, avec mention, ici, au Québec… ici au Québec ! WELCOME ….
Au chapitre de l’immigration, le Québec est sans défense institutionnelle. Le M.I.C.C. s’est retourné contre Nous. Et ce n’est pas parce que la ministre James est noire qu’on devrait se censurer de quelque façon. La ministre James est rouge, une autre « liberal-de-la-gang », surtout une inconditionnelle et une activiste du multiculturalisme canadien.
Ne nous y trompons pas : James est contre Nous. Et de même farine que Rima et Michaëlle. C’est ce camp-là qu’a rejoint Gérard. C’est ce camp-là qui fait loucher Lucien !
Rappelons qu’il y a entre10 et 15 millions d`« illégaux » aux U.S.A. Évidemment, toute cette population « illégale » ne va pas prendre demain la direction du Canada et du Québec. Il n’empêche que les immenses manifestations à l’encontre de la loi concernant les « illégaux » en Arizona, ces derniers jours, devraient faire réfléchir. Le brasse-camarade que cette loi provoque fait particulièrement réfléchir et hésiter les démocrates du coin, américains pourtant bons teints… Le poids de l’immigration, par osmose, légale et illégale, se fait sentir…
Concernant le port de la burka, lorsqu’enfin toute l’Europe occidentale aura fini d’envoyer ses messages à ses résidents, mais aussi, surtout, indirectement aux peuples du Maghreb et du Moyen Orient, (seulement un début), s’en trouvera-t-il ici, au Québec des québécois-et-des-québécoises, des inconscients, comme le farceur Jean Charest à propos des plombiers polonais, pour réclamer la venue chez nous de ceux et celles qui sont maintenant de plus en plus contestés en Europe, par suite de leur inaptitude à s’intégrer ?
Plutôt que de chercher toujours et toujours, et si maladroitement parfois, d’être « aimé-du-monde-entier »--naguère acheter des p’tits chinois, aider maintenant les haïtiens-- ne serait-il pas venu AUSSI le temps de se préparer et de se défendre enfin, un peu ? Juste un peu ! Nous-mêmes. Pacifiquement. Car enfin, ce n’est pas demain qu’Ottawa Nous reconnaîtra, pas plus qu’il Nous « enverra l’armée », ceci et cela ne lui étant plus nécessaire depuis bien longtemps, mais c’est bien par lui, ici et maintenant, que se profile chez nous une marée d’une toute autre nature.
Comme tous les peuples, Nous sommes un bon peuple. Un grand peuple même. Et tout ce que vous voudrez. Nous ne sommes pourtant pas si nombreux.
Nous sommes en droit, surtout en devoir, d’indiquer BIENVENUE à notre porte, et d’être les seuls autorisés, les seuls possesseurs de l’unique clé : celle de notre destin.
*La loi ajoute au mandat de la police le devoir d’interpeller et de débusquer les « illégaux », le cas échéant. Les opposants à la loi crient à l’éventuel « profilage racial ». La télévision utilise parfois le mot Gestapo.
La présidence américaine sent le besoin (très politique) de temporiser, et traiter cette mouvance oppositionnelle d’une façon très polie. Mais en Arizona seulement, il y aurait entre 400,000 et 500,000 « illégaux » sur une population totale un peu inférieure à celle du Québec.
**Je suis à relire un bijou : « Le Canada français »,
Raoul Blanchard, 1959.