D’une toute petite étincelle...

Un signal, bon timing, discret comme une étincelle, doit venir d’en haut.

Indépendance - le peuple québécois s'approche toujours davantage du but!

La cause indépendantiste n’est pas seulement noble, elle est vitale. Quoi qu’en pensent et en disent les fédéralistes et adeptes des « Grands-Ensembles-Politiques-de-l’Avenir », l’indépendance n’est pas un projet à contre-courant, marqué au coin du repli identitaire, c’est au contraire un projet d’ouverture, tout le contraire du projet de confinement politique auquel Nous serions destinés, pour notre plus grand bien, à l’intérieur du Canada.
Le peuple québécois, canayen, est contraint depuis toujours de jouer un jeu qui n’est pas le sien. Il n’a pas pour destin de disparaître. Mais Nous disparaîtrons sans aucun doute si Nous continuons notre atermoiement politique—tous partis confondus—et si nous continuons d’ériger la diversion et la démission en politiques.
Les libéraux provinciaux ont déjà été lumineux, mais cela fait bien longtemps. Comment ne pas remarquer maintenant qu’ils sont devenus notre côté sombre ? Regardez-les ! Mais regardez-les donc aller à l’Assemblée Nationale, Tous, des québécois et des québécoises, surtout des canadiens et des canadiennes, rouges partisans et partisanes à l’Assemblée Nationale ! Et il ne faudrait rien faire ? Simplement revoir et annoter différemment, et plutôt tranquillement, notre agenda ? Y aller une étape, une é-ta-pe à la fois ? Bof l’urgence ! La politique attendra. L’indépendance des indépendantistes ? Son petit bonhomme de chemin s’tie ! Une chose à la fois…Nous mâchons ! Nous sommes occupés !
Eh! Wake up ! Mais c’est de Nous dont il est question !
Longtemps les canadiens-français ont rusé à l’intérieur du Canada. C’était le seul jeu qui leur était permis. La Révolution Tranquille fut sans doute la ruse des ruses. Cela a marché. Et cela marche encore auprès de la gauche. Mais cela est terminé !
Maintenant que les libéraux se sont définitivement agenouillés, et qu’ils ne veulent plus ruser autrement qu’avec Nous, que reste-t-il à faire d’autre aux indépendantistes que de les bousculer ? La ruse a toujours consisté, pour les canadiens-français, à constamment s’agenouiller, puis se relever aussi constamment, puis recommencer debout un combat, puis s’agenouiller ensuite, pour gagner toujours du temps et de la liberté. Ils étaient fidèles. Et bien des fédéralistes l’étaient aussi.
Ce temps-là est terminé.
Les indépendantistes ne vont pas maintenant s’agenouiller avec les libéraux, et se faire croire, eux aussi, qu’ils vont « combattre » à genoux !
La responsabilité du P.Q. à l’égard d’un redressement national est grande. Elle se mesure à la discrète espérance de tout un peuple. Cela est d’ailleurs son seul étalon de mesure.
On ne le remarque pas assez, le P.Q. (députation) retrouve de sa combativité d’antan. C’est dans le combat politique debout, consenti et hargneux, vainqueur aussi, que lui reviendra le courage de naguère. Le P.Q. est en voie de précéder lentement son électorat naturel, précéder le Bloc, Q.S. évidemment, et bien des militants aussi, et de renouer peut-être avec son passé courageux.
Il en a un ! Quelque chose pourrait donc se passer. Tout est possible présentement : les libéraux sont si lâches, et le Canada si faible. Suffirait simplement—tout simplement-- de s’adresser AU PEUPLE CONCERNÉ, si menacé et si tanné, qui répondrait présent sans aucun doute. Sans doute aucun, les multiculturalistes à la noix, drette et gogauche, peuvent être déroutés. N’ont aucune légitimité.
Cet espoir-là ne doit pas être déçu. La morosité de l’électorat doit prendre fin. Rien n’est possible, en effet, avec une morosité entretenue, tolérée, qui confirmerait l’impuissance de l’électorat et le blocage de la société québécoise. Les libéraux nous font honte, et pas seulement Jean Charest, Normandeau aussi, de plus en plus.
Le peuple québécois est riche et pourrait assumer enfin, sans ruse, son indépendance. Un signal, bon timing, discret comme une étincelle, doit venir d’en haut.
D’une toute petite étincelle jaillirait vous savez quoi…



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4 commentaires

  • Marcel Haché Répondre

    2 mai 2010

    (Suite et fin)
    Ce n’est pas seulement le Canada qui est « faible », ce sont aussi les U.S.A., l’allié d’Ottawa.
    La présidence d’Obama—la présidence elle-même—risque d’être dans une longue tourmente suite aux déversements de pétrole dans le Golfe du Mexique.
    Cette catastrophe pourrait bien être le Tchernobyl américain.
    Toute la puissance médiatique américaine se déchaînera longtemps sur l’événement, fragilisant l’intérêt de cet allié d’Ottawa aux questions « secondaires », comme l’indépendance du Québec…
    Évidemment, personne ne souhaite un autre Tchernobyl, même pétrolier et à moindre échelle.
    Les « conditions gagnantes » sont difficiles à établir. Lorsque la « conjoncture » est favorable—elle l’est éminemment—ben…ben faut allumer ! Je suis aussi d’avis que jamais la « "conjoncture » n’a été aussi favorable.

  • Marcel Haché Répondre

    1 mai 2010

    @ Michel Gendron
    Salutations. Le P.Q. reprend de la couleur. Mme Marois y est pour quelque chose. Sous un air charmant se profile de plus en plus une politicienne pas mal rude. Le P.Q. est entre bonnes mains ( chu’ un vieux fan !)
    Mais les libéraux : quelle bande, mais quelle bande de ploucs !
    @ Claude Lagueux
    Réponse classique : ce ne sont pas les chevaux les plus fringants ni les plus travaillants qui reçoivent le plus d’avoine. Mais lors des grands travaux…ils sont in-con-tour-na-bles.

  • Archives de Vigile Répondre

    30 avril 2010

    Ce n'est sûrement pas en écartant des mouvements indépendantistes comme le SPQ LIBRE et honnissant des organisations qui s'adressent directement au peuple comme Le Québécois, que le PQ va nous convaincre qu'ils veulent vraiment nous donner un pays.
    Claude Lagueux

  • Archives de Vigile Répondre

    30 avril 2010

    Effectivement, le PQ joue de mieux en mieux son rôle d’opposition officielle.

    Hier, à l’Assemblée Nationale, on soulignait les 40 ans de la prise du pouvoir par Robert Bourassa. Le discours de Marois fut « baveux » à souhait. Ses propos allaient ce sens : Bourassa se tenait face à Ottawa (Victoria, Meech…), et il n’avait pas peur d’enclencher des Commissions d’enquête (construction, crime organisé…). Évidemment, elle comparait ça avec l’ineptie du gouvernement actuel. Fureur et hurlements de l’autre côté de la salle. J’adore.
    Et que dire des souffrances que vit Tomassi. Avec hargne, on ne le lâche pas. Si le PQ pouvait monter ça encore d’un cran, notamment avec le budget Bachand, ce serait encore mieux. Ça s’améliore, c’est indéniable.
    Au niveau local, des exécutifs du PQ organisent des assemblées, où les membres sont invités à discuter sur des questions de l’heure, avec des conférenciers (Ex : la laïcité avec l’excellente Djemila Benhabib, et ma député Carole Poirier). C’est le cas du moins pour les circonscriptions de l’Est de Montréal et celle d’Hochelaga-Maisonneuve. Pour le reste, je ne sais pas. Est-ce un début de renaissance de l’action politique au PQ?
    Mais il n’y a pas que le PQ, le Bloc et QS. Ne faut pas oublier les autres composantes de la mouvance souverainistes, celles de la société civiles. Plusieurs contribuent à la hauteur de leurs moyens : IPSO, CCIEL, la SSJB, des associations étudiantes, des citoyens qui en ont ras-le-bol, des souverainistes qui veulent construire un mouvement citoyen pour l’union des indépendantistes, etc. Et ça bouge : des meetings sur la laïcité, Moulin à paroles, mobilisation contre le jugement de la Cour Suprême concernant la loi 104, etc.
    Ce n’est certes pas optimal, mais il commence à y avoir de l’ambiance.
    Que le PQ, le Bloc et QS fassent leur boulot. Nous, citoyens, faisons en sorte qu’ils le fassent encore mieux. Et que les citoyens prennent leur place et s’imposent.
    Vos mots font partie de l’étincelle.