Le destin québécois

L'histoire réinventée



En ce jour de la Saint-Jean, serait-ce trop demander à nos dirigeants d'avoir un minimum de respect pour notre histoire? On croit rêver quand on apprend que le ministre fédéral des Transports, Denis Lebel, attrapant au vol une idée qui court ici et là, serait prêt à baptiser la structure qui remplacera le pont Champlain du nom de Maurice Richard, jetant à l'eau la mémoire de Samuel de Champlain. Loin de moi l'...

Affrontement idéologique méconnu: Claude Ryan/Jean-Marc Léger



Gilles Gauthier Cet article a valu le prix André-Laurendeau du meilleur article de l'année à son auteur On ne peut distinguer le vrai du faux, ni distinguer une réponse adéquate à un problème d’une réponse non pertinente, ni distinguer de bonnes idées d’idées banales, on ne peut pas évaluer des idées de manière critique, si ce n’est lorsqu’elles sont présentées avec suffisamment de clarté. ...

L’histoire détournée

Les partisans de la rectitude historique ne cherchent pas tant à faire vivre l’histoire qu’à se débarrasser d’un passé encombrant.


Je me souviendrai toujours de la question sur laquelle mon vieux professeur, le défunt Jean-Pierre Desaulniers, nous avait laissés ce jour-là. Dans les cours magistraux qu’il donnait à l’UQAM (et j’utilise « magistral » dans tous les sens du mot), Jean-Pierre Desaulniers avait l’habitude de laisser ses étudiants sur une question. Celle-ci était si bien tournée qu’elle nous taraudait toute la semaine. Ce jour-là, il ...

La question nationale reste au coeur du débat politique



Depuis plus de quarante ans, la question nationale est la pierre de touche de la politique québécoise. Ponctuée de deux référendums, cette question a dominé tout le débat et elle reste encore, malgré les apparences, celle qui domine la scène politique. Qu'on la défende, la combatte ou la remette à plus tard, elle reste la question fondamentale. Présentement, le Québec traverse une période de transitio...

Des idées en l'ère

L'inconvénient d'être «périphérique»

Mais une «haine de soi» affleure de nouveau en nous, comme dans le temps.


«Périphérique»: quand on utilise ce mot, les Français voient des autoroutes qui ceinturent une ville. À mes yeux, le terme décrit bien une partie de notre état d'esprit, notre psyché. «Le Québec est périphérique à plusieurs égards (au sein de la francophonie, du Canada, des Amériques)», faisait remarquer le professeur et traducteur Louis Jolicœur dans un texte récent. Nous ne sommes pas un centre. Ni New York, ni Pa...

Tricentenaire de sa naissance

Jean-Jacques Rousseau, grand ami des peuples colonisés aspirant à l'indépendance



Cette année, 2012, est celle du tricentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau. Précurseur du socialisme, ce grand penseur est aussi le ...

Politique québécoise

La fatigue politique du Canada français



«Le Canada français, culture agonisante et fatiguée, se trouve au degré zéro de la politique. Ceux qui ont réussi en politique au Canada français, ce sont les a-nationaux, c'est-à-dire ceux qui "représentaient" le mieux ce peuple déréalisé, parcellisé et dépossédé par surcroît.» _ —

La UNE de Vigile

L'« insurrection électorale »



1760 - la Conquête _ 1837-38 - la Rébellion manquée _ 1960-2010 - la Révolution inachevée _ 2 mai 2011 « insurrection électorale » _ 2011 - 2020 Cap sur l'Indépendance ---- "L’heure est grave, selon Groulx ; or, les Canadiens français n’en semblent pas conscients. Il s’agit donc de faire naître dans la nation un profond sentiment national, une conscience de son être. C’est la dimension pol...

Essais québécois

Rafraîchir l'idée d'indépendance



On ne fera pas l'indépendance pour reprendre la bataille des plaines d'Abraham, explique l'essayiste, ou pour régler nos comptes avec le Canada. On fera l'indépendance pour être libres, pour prendre nos propres décisions, pour avoir une voix et défendre nos intérêts sur la scène internationale. On fera l'indépendance pour vivre dans un Québec vraiment français, dans le respect de la minorité anglaise et des nations autochtones. Souverain, le Québec maîtrisera son économie, au lieu de voir 50 % de ses taxes et impôts servir aux industries pétrolière et automobile et à une politique de défense qu'il rejette. Le Québec pourra aussi instaurer une vraie laïcité, un objectif impossible à atteindre dans un pays dont la Constitution affirme «la suprématie de Dieu» et impose le multiculturalisme.

République : un abécédaire populaire (la bande annonce)



Par Oikos Blogue ⋅ octobre 6, 2011 (Ce billet contient une vidéo) Affligé par la collusion entre ses élites politiques et les milieux d’affaires comme par une succession de gouvernements pauvres en idées, le Québec connait une époque de grisaille politique invraisem...

Un PQ en crise ou un Québec en crise ? (1)

Le doute face à l’avenir

Cet état d’esprit, imprégné du doute, va perdurer jusqu'à aujourd’hui


En effet, leur condition précaire de survie durant toutes ces années les contraint à développer inconsciemment un refus viscéral du débat, pas de chicane, c’est trop dangereux. C’est un apprentissage permanent du compromis qui fera qu’ils vont, toujours, majoritairement, choisir de naviguer dans un « no man’s land » politique. (...) Est-il nécessaire de continuer la démonstration? Le Québec n’est pas un pays colonisé. C’est un peuple vaincu et dominé par un autre peuple vainqueur et dominateur. (...) Politiquement, les Québécois se soumettent toujours. Pourquoi? Nous avons vu que, selon moi, l’empreinte de l’histoire a gravé dans l’inconscient collectif des Québécois : le doute face à l’avenir.

Lettre ouverte aux autres humains

Ils sont de retour...

Ce texte pourrait ressembler à un caprice d’intellectuel, je le vois plutôt comme un texte prérévolutionnaire, un appel à considérer l’insurrection.


Les Québécois ont autant de raisons d’être en colère. Nous sommes collectivement bien nantis, nous mangeons relativement à notre faim, nous sommes libres de nos opinions politiques – quand on se compare, on se console, diront certains –, mais la colère sommeille. Vous le savez, vous la sentez. On nous ment, on nous pille, on érode nos libertés fondamentales, on nous monte l’un contre l’autre. Ne soyons pas bêtes ; ne nous rendons pas malades à force de subir cette agression sans réagir. Si on a mal ensemble, il faut agir ensemble. (...) On est les descendants d’une bande de capotés qui ont découvert l’Amérique en canots d’écorce, qui commerçaient avec les Indiens au lieu de les massacrer, qui baisaient les Indiennes au lieu de leur donner des couvertures infectées par la variole, le peuple qui a accueilli les Irlandais et les Écossais, les Italiens, les Chinois, les Vietnamiens, les Haïtiens, même si on n’avait presque rien à leur offrir sauf de la place. On est un peuple qui s’est affranchi sans armes des patrons anglais et étrangers qui nous maintenaient dans la misère. J’ai un message pour vous: ils sont de retour.

Les défaitistes

«Trop tard ! Le peuple ne veut plus !»


«De grâce, que l'on ne réplique point, avec les défaitistes: «Trop tard ! Le peuple ne veut plus !» J'aurai le courage de prendre ici la défense de notre petit peuple. Sans doute se révèle-t-il parfois bien inerte, bien décevant. Mais l'histoire m'a appris...

Le pays inabouti

Je te le dis, le Québec ne se fera pas

Je laisserai derrière moi un pays inabouti, spolié de ses richesses, irréversiblement intoxiqué, que se disputeront les charognards.


Christian Ramoz, Le Québecois par amour ! (commentaire) ---- Cher Christian, Depuis quelques mois nous correspondons; je te livre aujourd’hui le fond de ma pensée. Je crois que le Québec restera un pays inachevé. Les Québécois ont laissé passer leur chance lors du dernier référendum dont ils n’ont jamais contesté les résultats biaisés. Dans tout a...

De bâtisseurs du Québec à politiciens irresponsables

Il ne reste plus longtemps avant que nous soyons suffisamment sous contrôle des Oligarques pour que nous soyons une république de banane, indépendante ou pas. Est-ce ce que nous souhaitons ?


Le problème de perte de lien entre le peuple et l'agir politique n'en est pas un de démarche indépendantiste. C'est un désengagement des politiciens à bâtir le Québec et plus particulièrement aujourd'hui à renseigner le peuple sur ce qui se passe et montrer qu'ils (les politiciens) veulent défendre les acquis. La population du Québec sent ce désengagement lâche et opportuniste. Il faut redonner à la population le dé...

Pour l’histoire



C’est une des caractéristiques majeures de notre époque : le présentisme. Comment le définir ? Le présentisme consiste à croire que le présent se suffit à lui-même. Il repose sur l’oubli de l’histoire, comme si le passé n’avait rien à nous apprendre, comme si nous n’avions pas reçu de nos ancêtres un héritage à préserver, à faire fructifier. Pourtant, le culte exclusif du présent ne manque pas de failles. J’en...

Une constitution? Fondamental ou pas



Le 4 juillet dernier était la fête nationale des Américains. Ils ne jurent que pas leur Constitution de sept articles et des vingt amendements qui, en deux siècles et demi, lui ont été apportés. Le 14 juillet prochain, la France célébrera sa fête nationale. Réunissant ses deux chambres, elle procède périodiquement à des modifications de la Constitution de sa Cinquième République. Le 1er juillet était le Jour du Canada...

À lire absolument !!!

La fin du souverainisme... mais peut-être pas de l'indépendance

Ce tableau n’est bien sûr que l’esquisse d’un possible. Le souverainisme mort, l’option de l’indépendance peut renaître par de nouveaux véhicules, prendre un langage et des voies jusqu’ici inexplorés.


Où en est donc le Québec? Confuse aux yeux des Québécois eux-mêmes, la situation actuelle dans la Belle Province doit paraître incompréhensible aux étrangers. Dans cet article, sans doute le première étude en profondeur des événements récents, Marc Chevrier apporte une réponse qui intéressera tous les lecteurs de cette lettre.

Le triomphalisme des larbins basé sur les sondages CROP en ligne: double merde! Les conclusions hâtives des "penseurs organiques" (les "idiots utiles" de Jacques Brassard...) comme armes de persuasion massive!

L'ère de la postsouveraineté



Ce à quoi on assiste, c'est plutôt à un déplacement du débat politique, marqué par un désir généralisé de déserter le terrain constitutionnel pour s'attaquer à d'autres priorités.

La question nationale

La fin de la « grille Meech » ?

La crise au Parti québécois découlerait-elle de l'étiolement de la manière de concevoir les rapports Québec-Canada qui s'était développée dans les «années Meech» et imposée jusqu'au 2 mai dernier?


Le rapatriement de la Constitution en 1982 a suivi la signature de l’Accord du lac Meech. Photo : Archives Le Devoir Québe...

Constater la maladie et se féliciter de ne pas la combattre...

La souveraineté, un rêve d'un autre temps

Mais la souveraineté, c'est surtout le rêve d'un autre temps, un temps qui s'est éteint avec la fin de la Guerre froide et la mondialisation.


L'idée d'indépendance se meurt au Québec, et en raison de la vitesse à laquelle l'individualisation progresse dans notre société, nous finirons par en signer l'acte de décès.

«Il faut refaire le pari de la démocratie»

Génération d'idées veut remettre le sens du collectif au centre d'un Québec pragmatique et en mouvement


«Mais en même temps, on s'attaque aussi un peu aux rêves déchus de cette révolution, poursuit-il. Nous avons le potentiel de reprendre le flambeau des rêves qui ont animé cette époque.»

Pause

Plus de 940 billets d’écrit, et au fond ça donne quoi?


Je ne vous conterai pas de blagues: je n’ai plus l’énergie ou le temps, en ce moment, d’écrire sur ce blogue. Depuis que j’ai commencé à bloguer à la fin 2006, c’est la première fois que ça m’arrive. Je ne peux même pas donner l’excuse d’avoir d’autres projets. La vérité, c’est que si j’ai déjà eu d’autres projets, ceux-ci ne m’ont jamais empêché d’écrire sur ce blogue. Même quand on me laissait savoir qu’une occasion ...

Against Silvio Berlusconi's idea of culture



James Bone - [RICCARDO Muti describes the moment->37379] when the audience in Rome rose as one to join in an encore of Verdi's Chorus of the Hebrew Slaves as a "magic moment".

Révolution québécoise

Savoir mourir... pour mieux revenir



Est-il nécessaire de rappeler la suite de l’histoire : la longue agonie politique de Lévesque et la dégénérescence du Parti Québécois qui, au cours de ses mandats subséquents, n’a eu d’autre objectif que d’offrir un «bon gouvernement» et qui le plus souvent n’a même pas réussi à remplir cette promesse. On trouverait dans cette histoire une foule de situations comparables qui témoignent de cette incapacité d’accepter la défaite ou l’échec.

"Le plus beau voyage"

Pour la suite du monde

Claude Gauthier: en toute amitié


Claude Gauthier: en toute amitié

Nous devons être des acteurs de notre histoire

Le mythe du Grand Soir

Commentaire de Claude Bariteau


Un peuple qui est absent à sa propre histoire, qui se contente de se laisser porter, de résister sans avancer de projet ou de prendre d’initiatives, et qui compte, par une sorte de pensée magique, sur la dégradation de sa situation pour susciter un regain d’énergie qu’il ne parvient pas à trouver en lui-même, se condamne immanquablement à rater le coche.

TI-CUL LACHANCE



Gilles Vigneault _ TI-CUL LACHANCE _ G. Vigneault - G. Rochon Je suis chômeur de mon état _ Je m'appelle Ti-Cul Lachance _ Pogné, marié, trois filles deux garçons _ Merci pour l'assistance _ Comme j'habite un pays loin de l'eau _ Ils ont fermé le chantier de bateaux _ Tu les as laissé faire _ Comme j'ai pas posé de bombes par-là _ Pis que ça faisait peut-être ton affaire _ Tu penses que je m'en aperçois...

Je m'oublie, un peu, beaucoup, passionnément



J’ai la souvenance en souffrance _ la pertinence sournoisement contestée _ et dans mon repli linguistique constaté _ j’abandonne le gouvernail à l’insignifiance.