De bâtisseurs du Québec à politiciens irresponsables

Il ne reste plus longtemps avant que nous soyons suffisamment sous contrôle des Oligarques pour que nous soyons une république de banane, indépendante ou pas. Est-ce ce que nous souhaitons ?

Le destin québécois

Le problème de perte de lien entre le peuple et l'agir politique n'en est pas un de démarche indépendantiste. C'est un désengagement des politiciens à bâtir le Québec et plus particulièrement aujourd'hui à renseigner le peuple sur ce qui se passe et montrer qu'ils (les politiciens) veulent défendre les acquis. La population du Québec sent ce désengagement lâche et opportuniste.
Il faut redonner à la population le désir de se défendre et de se sentir concerné. Un peuple responsable voudra contrôler sa destinée.
C'est le peuple qui décidera de son avenir alors c'est avec lui qu'il faut faire l'unité dans le combat. Tout opportunisme politique que ce soit est divisif et détruit toute démarche collective efficace, ce qui rend le Québec vulnérable aux prédateurs.
Il ne reste plus longtemps avant que nous soyons suffisamment sous contrôle des Oligarques pour que nous soyons une république de banane, indépendante ou pas. Est-ce ce que nous souhaitons?
Les dossiers des pertes et de la prise de contrôle de la Caisse de Dépôt concerne tout le monde dans le même sens. Idem pour Hydro-Québec qui a failli passer sous contrôle fédéral. Idem pour les droits sur le gaz de schiste dont on devrait demander la récupération de propriété. Et pourquoi pas les deux CHUM en français, Etc...
Il faudra que nos démissionnaires récents montrent leur engagement farouche envers ces dossiers sinon c'est peine perdu et pour longtemps. Sommes-nous devenus des irresponsables envers le Québec. Les seuls qui montrent des intérêts dans ces dossiers graves sont les prédateurs organisés (députés corrompus, journaux et postes de radio) qui mènent ces dossiers de façon à diviser la population et proposer des solutions de nature à enrichir les oligarques et non le Québec.
Il en est de même de l'avenir de la langue française. Seule l'obligation du français comme langue de travail fera travailler tous les québécois dans le même sens car les francophones seront ainsi favorisés et respectés. Toute tentative d'intervenir de façon coercitive au niveau de l'éducation sans le français comme langue de travail va (ou semble aller) à l'encontre des intérêts immédiats des québécois à apprendre l'anglais pour avoir de meilleurs emplois. Idem pour les immigrants dont l'intérêt actuel est d'apprendre la langue qui servira leurs intérêts.
Dans le contexte actuel où la langue des relations au travail n'est pas obligatoirement le français pour toutes les compagnies, minuscules ou gigantesques ainsi que pour le travail dans toutes les institutions, une démarche pour obliger les francophone à étudier en français au Cégep n'était pas la meilleure idée du siècle. Elle a servie à sécuriser le vote au leadership de Pauline Marois mais a créé une division inutile et néfaste dans les 90% de francophones québécois.
Je vous laisse sur une question. L'Hydro-Québec et la Caisse de Dépôt sont deux des principaux leviers financiers du Québec qui nous servent à revendiquer l'émancipation du Québec. Qu'aurait été les résultats de l'élection de l'équipe de Jean Lesage si elle avait fait l'élection sur la nationalisation de l'électricité en disant que c'était important pour que le Québec devienne un jour indépendant? Et par conséquent quel aurait été pendant ces 50 dernières années le rapport de force et la capacité du Québec pour bâtir ses institutions et son économie si de tels leviers financiers avaient été et étaient toujours sous le contrôle des grosses compagnies de la rue Saint-Jacques et de BayStreet?
Traitons donc les dossiers à leur niveau propre, là où la majorité de la population voit que ce sont ses meilleurs intérêts qui sont servis, sans essayer de protéger quelque parti politique ou politicien que ce soit. Fini le temps où on accepte de voir quiconque tirer sur ceux qui se lèvent pour défendre nos intérêts ou qui dénoncent l'inaction de ceux qui prétendent nous défendre. Et évaluons chaque politicien ou intervenant en fonction de sa détermination à servir les intérêts réels et exclusifs des Québécois.
Et fleurira alors ce qui doit fleurir.


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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    4 août 2011

    [1] Ce qui me frappe dans votre argumentaire, c'est que, d'une part, vous dénoncez les politiciens professionnels et d'autre part, vous ne proposez aucune solution, autre que la démocratie actuelle de représentation, pour sortir du marasme dans lequel nous sommes enfermés.
    [2] Même si vos remarques sont justes sur le fond, on sent dans vos propos une espèce d'impuissance qui vous amène è espérer uniquement que le peuple saura voter pour d'autres politiciens professionnels.
    [3] Autrement dit, vous ne voyez pas d'autre chose à l'horizon que l'élection et les élus comme système démocratique alors que c'est précisément là le noeud du problème.
    [4] Quand vous aurez réalisé que nous ne vivons pas en démocratie mais en oligarchie, vous allez peut-être chercher une solution alternative afin que le peuple puisse contrôler sa destinée autrement qu'en votant une fois à tous les 4 ans pour des candidats qui les trahissent constamment par la suite.
    [5] Ce ne sont pas les personnes qu'il faut changer. Ce sont les institutions. Ce sont elles qui sont la source de tous nos maux. Ne l'avez-vous pas encore compris?
    Pierre Cloutier

  • Lise Pelletier Répondre

    4 août 2011

    M.Laflamme
    Dans mon commentaire sur le texte de Paul-Emile roy, je dis que "les québécois sont prêts à appuyer le Parti qui parlera des vraies affaires et ce n'est pas ce qui manque dans le présent".
    Vous, vous les précisez ces dossiers chauds de l'actualité, que nos élites nous prouvent qu'ils ne sont pas de connivence avec les oligarques et défendent les intérêts des citoyens du Québec.
    Les accomodements raisonnables sont aussi un sujet qui intéresse les gens, l'immersion anglaise en 6e année, le Plan Nord, la corruption et j'ajoute une refonte de la législature afin que l'imputabilité des fraudeurs/voleurs dans le système incluant la députation à l'Assemblée Nationale soit un fait. L'écoeurantite aigue de la population vient en partie de ce no-fault généralisé de nos fausses élites au pouvoir.
    Les Québécois sont prêts à voter pour ce genre de Québec où les citoyens ont droit à la justice.