À quand la guerre civile ?

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Le meilleur allié de l’islamisme victimaire : le déni


À mon ancienne collègue du Devoir Denise Bombardier, qui aimait tant la France.


C’est une bourgade du Val-de-Marne en apparence tout ce qu’il y a de plus paisible. Près de Paris, sur les bords de la Bièvre, L’Haÿ-les-Roses tire son nom d’une roseraie magnifique exposant plus de 3000 variétés. Derrière ces façades proprettes se cache pourtant une autre réalité. Dans la nuit de samedi à dimanche, alors que l’épouse du maire dormait paisiblement avec ses enfants de cinq et de sept ans, des jeunes ont attaqué sa résidence. À l’aide d’une voiture bélier, ils ont défoncé le grillage et tenté d’incendier la maison. La mère, effarée, n’a eu d’autre choix que de fuir avec ses enfants.


Cet acte de barbarie vient couronner une semaine d’émeutes semée de milliers d’incendies, de tirs de mortier, de grenaille ou à balles réelles destinés à blesser ou à tuer des policiers, des agents municipaux ou de simples résidents. Ces émeutes, dont l’ampleur dépasse celles de 2005, n’ont pourtant surpris personne — sauf peut-être Emmanuel Macron, qui assistait à un concert d’Elton John durant la seconde nuit d’émeutes. Qu’il suffise de citer les mots prononcés en 2018 par son propre ministre de l’Intérieur, Gérard Colomb.


« Si j’ai un message à faire passer […] c’est que la situation est très dégradée, et le terme de reconquête républicaine prend là tout son sens parce qu’aujourd’hui, dans ces quartiers, c’est la loi du plus fort qui s’impose, celle des narcotrafiquants et des islamistes radicaux, qui a pris la place de la République. Il faut à nouveau assurer la sécurité dans ces quartiers […] car on vit côte à côte, et je le dis, moi, je crains que demain on ne vive face à face. »


Il faut avoir arpenté ces quartiers pour savoir que, s’ils sont sur un pied de guerre, ce n’est pas à cause d’un manque d’investissements et de mesures sociales. Depuis 1977, la France a connu pas moins de douze « plans banlieues » ! Paradis du logement social, elle est la championne toutes catégories des aides les plus diverses, des allocations familiales aux emplois subventionnés en passant par la gratuité scolaire et celle de la santé. On estime qu’elle consacre annuellement environ 10 milliards d’euros à ces quartiers où l’on trouve des équipements publics parmi les plus modernes. Seuls les plus crédules peuvent croire les discours victimaires. D’ailleurs, quelques jours avant que des centaines de pilleurs ne dévalisent le centre-ville, Emmanuel Macron ne venait-il pas d’annoncer à Marseille des investissements de 5 milliards d’euros ?


On ne fera croire à personne que ces foules hystériques qui brûlent des écoles, des garderies, des bibliothèques et qui pillent les magasins ont un idéal social. Comme pour celle de Zyed et Bouna en 2005, une fois passée l’émotion légitime, la mort de Nahel n’aura été qu’un prétexte. Ces émeutes en forme d’intifada n’ont d’autre contenu que la détestation de la France et l’affirmation d’une identité de plus en plus conquérante. C’est Malraux qui disait qu’une civilisation, « c’est ce qui s’agrège autour d’une religion ». Depuis 2005, on a vu se former une véritable société parallèle de plus en plus cimentée par l’islam et une criminalité en hausse. Au point où les populations juives qui y habitaient ont massivement déserté ces quartiers où les jeunes grandissent selon des moeurs, une culture et une civilité de moins en moins françaises.


Selon l’Observatoire de l’immigration et de la démographie, à L’Haÿ-les-Roses, la proportion de mineurs et d’enfants d’immigrés extraeuropéens était de 4 % en 1968, de 18 % en 1990, pour atteindre 42 % en 2017 ! Ces émeutes sont le pur produit de l’immigration incontrôlée que connaît la France depuis 40 ans. Partout, les experts constatent que les efforts d’intégration, comme la diminution des ratios scolaires et la meilleure répartition des immigrés sur le territoire, ont été anéantis par l’augmentation permanente des flux. On ne peut rien contre le nombre !


Il sera évidemment toujours plus facile de se défausser sur cette majorité de Français que l’on traite de raciste parce qu’elle réclame depuis des décennies un retour au bon sens. Remarquez combien la France laïque est seule dans l’adversité alors que la presse anglo-saxonne reprend mot pour mot le discours de l’islamiste Recep Tayyip Erdoğan sur le « racisme » français. Des mots identiques à ceux du boutefeu Jean-Luc Mélenchon qui pendant que la France brûlait, a dénoncé ces « chiens de garde qui ordonnent d’appeler au calme ».


Depuis une semaine, on assiste une fois de plus à l’échec flagrant de ces politiques d’ingénierie sociale qui ont cru fabriquer des Français en trois coups de cuillère à pot. À défaut de produire plus d’égalité, elles n’ont fait que creuser comme jamais les rivalités raciales, ethniques et communautaires. Les vagues d’immigration des années 1990 ont produit les émeutes de 2005. Celles des années 2000 ont produit les émeutes de la semaine dernière.


À moins de prendre conscience qu’au-delà des idéologies, l’immigration n’est en soi ni de droite ni de gauche, ni vertueuse ni détestable, mais qu’elle doit correspondre à de réelles capacités d’intégration, le demi-million d’étrangers entrés en France l’année dernière, un record historique, annonce des affrontements encore plus violents et dévastateurs. Le compte à rebours est déjà commencé





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