A la suite de la déclaration adressée aux médias par M. Bernard Landry à propos de ce que l'on appelle depuis plus de quatre ans « l'affaire Michaud » et en raison de la modification en cours des règlements de l'Assemblée nationale ( qui rendrait notamment très difficile la censure des propos d'un citoyen ), trois militants souverainistes de la première heure ont estimé opportun d'apporter les précisions suivantes. Parmi ces trois personnes , il importe de signaler que Fernand Daoust a joué, dès le début de cette malheureuse affaire, un rôle tout à la fois de trait d'union et de coordonnateur et, surtout, de médiateur, parmi les milieux et les groupes de toute sensibilité préoccupés par cette injustice commise à l'endroit d'un citoyen honorable.
Venus d'horizons divers, appartenant ou ayant appartenu à divers titres au milieu de l'information, réunis dans un commun respect pour la carrière exemplaire d'Yves Michaud au service du Québec, nous tenons à manifester notre satisfaction de la récente prise de position du chef de l'opposition de sa dénonciation de la condamnation prononcée le 14 décembre 2000 à l'encontre de M. Michaud, sans connaître les propos véritables tenus par ce dernier, sur la base d'une interprétation abusive desdits propos et sans avoir pris la précaution élémentaire de convoquer l'intéressé afin d'entendre sa version des faits.
Certes, la déclaration du chef de l'opposition faite avec l'appui de l'ensemble de ses députés ne saurait compenser le silence de l'Assemblée nationale dans cette affaire. Du moins, y a-t-il aujourd'hui un premier pas de la part de certains élus, et un début de reconnaissance implicite par la mise en chantier d'une réforme du règlement de l'Assemblée propre à empêcher la réédition de telles fautes.
Nous ne pouvons que nous réjouir de l'évolution actuelle dans le sens de la reconnaissance de l'injustice commise et des démarches entreprises pour prévenir sa répétition.
Rappelons enfin que par ses multiples implications, l'affaire Michaud concerne tous les citoyens soucieux de la crédibilité de notre Assemblée nationale.
Aussi, la récente déclaration du chef de l'opposition et de l'ensemble de ses députés ne connaîtra-t-elle son plein effet que lorsque cette dernière aura été achevée par l'amendement proposé aux règlements de l'Assemblée nationale.
Hélène Pelletier-Baillargeon, Jean-Marc Léger, Fernand Daoust
TRIBUNE LIBRE 28 février 2005 (publié dans Le Devoir du 1.3.2005)
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