Sortir de l'imbroglio de la convergence

Aux trois chefs souverainistes

Tribune libre

Le congrès CONVERGENCES tenu à Montréal en fin de semaine dernière nous laisse pantois. Surtout le tataouinage quant à la convergence électorale et l'appui mitigé arraché aux chefs des partis souverainistes ne donnent pas bonne bouche à l'option des indépendantistes surtout en vue des prochaines élections.
Les membres de chaque parti souhaitent tous les arrangements qui pourraient permettre à un gouvernement souverainiste d'entreprendre rapidement une démarche gagnante conduisant à la reconnaissance du Québec comme pays. Cependant, et cela se comprend facilement, les trois chefs sont réticents. Se sacrifier ou sacrifier les bases de sa formation ne se fait pas sans réflexion.
Il y a pourtant un moyen simple de sauver la chèvre et le chou. Laisser tomber la convergence politique au profit d'une convergence sociale. Une nation, un pays, c'est d'abord un ordre social chapeauté par une organisation politique.
La base des souverainistes doit être élargie et structurée. Il faut opérer à travers la province une levée de troupes souverainistes. Cette opération a été négligée, le nombre des souverainistes demeure à peu près stable depuis le début alors que la composante de la nation québécoise a beaucoup varié. Les divers gouvernements souverainistes n'ont pas fait avancer la cause souverainiste. C'est la charrue avant les boeufs.
Il faut réactiver l'élan Québec. Cultiver partout la fierté du Québec, de ses distinctions, de sa culture, de ses richesses, de sa manière propre de vivre, de penser, de nouer des relations avec les autres nations. Il faut créer partout des cellules souverainistes actives et nourries qui feront la promotion du Québec pays.
Ces valeurs de base, les trois partis politiques peuvent les défendre et les promouvoir en concertation sans rien sacrifier de leur orientation politique propre.
Une telle concertation peut plus unir les forces vives des souverainistes qu'un semblant de convergence qui peut s'effriter au moindre enjeu politique et qui peut hélas, trèes facilement
prendre l'allure d'une répétition des chicanes internes.
Ainsi, chaque parti pourra voter à son gré les projets de loi à l'Assemblée nationale sans compromettre ni affaiblir la souveraineté qui tirera ses énergies du tissu social renouvelé.
La montée de cette force venant de toutes les régions obligera le parti politique au pouvoir, quel qu'il soit, à faire reconnaître au Québec une indépendance acquise. C'est remettre les boeufs devant la charrue.


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1 commentaire

  • Christian Archambault Répondre

    30 mai 2013

    Dans la recette, ne pas oublier l'ingrédient principal, la ferveur patriotique, malheureusement inexistante chez nos grands épris de démocratie libérale mondialiste.