Pour une saine utilisation des fonds publics

Bombardier aux dépens de l’État

Maude Charron, un modèle

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Tribune libre

 




En 2015, le gouvernement du Québec a investi 1,3 milliard de dollars dans Bombardier afin d’aider l’entreprise à développer la C Series qui est ensuite passée aux mains d’Airbus avant que le projet rebaptisé A220 soit complètement abandonné par Bombardier, laissant Airbus et Québec comme seuls actionnaires. Depuis lors, l’Investissement de Québec a fondu comme neige au soleil, représentant environ cinq fois moins que le montant initial à la fin de l’année dernière. De son côté, Ottawa avait offert une contribution remboursable de 372,5 millions de dollars du gouvernement fédéral afin d’'aider Bombardier dans ses activités de recherche et développement.

Or, six ans plus tard, Bombardier revient à la charge en sollicitant des fonds publics, dont les montants sont pour l’instant inconnus, pour développer des avions plus durables. Le PDG de l’entreprise, Éric Martel, qui parle d’un projet « costaud » et « ambitieux », a d'ailleurs révélé récemment qu'une demande a déjà été soumise aux gouvernements, et tout cela au moment où le géant québécois a supprimé des centaines d’emplois cette année comme l’année dernière. 

Nonobstant le fait que Bombardier demeure un fleuron québécois, je suis d’avis que, dans l’hypothèse où des fonds publics sont investis dans les projets de Bombardier, ces fonds soient conditionnels à trois paramètres essentiels, à savoir la garantie de création et de maintien des emplois, le plafonnement des salaires des dirigeants et la participation de l’État aux profits éventuels… Des conditions qui donnent l’assurance aux gouvernements que les fonds publics seront administrés selon les règles d’une saine gestion.

Pour plus d’informations sur le sujet…

https://www.journaldequebec.com/2021/08/02/encore-besoin-de-laide-de-letat

Maude Charron, un modèle

En soulevant au bout de ses bras 105 kg à l’arrachée et 131 kg à son troisième essai à l’épaule-et-jeté pour un total de 236 kg, l’haltérophile de Sainte-Luce-sur-Mer dans le Bas-Saint-Laurent, Maude Charron, chez les 64 kg, est montée sur la dernière marche du podium, rejoignant ainsi Christine Girard dans l’histoire de l’olympisme canadien.

Nonobstant la fierté bien méritée de l’athlète québécoise, un passage de son entrevue avec Marie-Josée Turcotte a particulièrement attiré mon attention lorsque la nouvelle médaillée d’or s’est réjouie d’avoir réussi cet exploit tout en demeurant dans sa région pendant toutes ses années de préparation pour les Jeux de Tokyo, plus précisément dans le garage de son père qui lui a servi de gymnase tout au cours de cette période  Aux yeux de Maude, il n’est pas nécessaire de s’exiler et de payer des prix exorbitants pour suivre un entrainement soutenu et efficace, une leçon qui, espère-t-elle, sera suivie par les jeunes adeptes québécois de l’haltérophilie.

En écoutant parler Maude Charron durant son entrevue à RDI avec Marie-Josée Turcotte, j’ai été ébahie devant la grande simplicité avec laquelle elle répondait aux questions de l’animatrice. J’avais carrément l’impression d’entendre une jeune fille qui s’était offert un cadeau en décrochant cette médaille d’or. Bref, une simplicité qui lui permet de paraître encore plus grande. 

Maude Charron incarne dorénavant un modèle de ténacité et de courage pour tous les jeunes athlètes qui désirent pousser à fond leur espoir de représenter un jour le Canada aux Jeux olympiques… Une mission qui, j’en suis sûr, sera remplie par la Rimouskoise avec toute la détermination qu’on lui connaît!


Henri Marineau, Québec

 


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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