Ça sent la loi spéciale!

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Le gouvernement Couillard n'a jamais eu d'intention sérieuse de négocier avec ses syndicats






Si le gouvernement Couillard acceptait la contre-proposition du Front commun, les syndiqués de l’État se partageraient sur trois ans une augmentation salariale cumulative d’au moins 4,3 milliards de dollars.




Déposée hier au Conseil du Trésor, la contre-proposition du Front commun réclame une hausse salariale minimale de quelque 7 % pour les trois années d’une nouvelle convention collective.




Comme le Front commun défend les intérêts de 530 000 employés de services publics, la hausse salariale réclamée sur trois ans équivaut à une augmentation cumulative moyenne minimale de 8113 $ par employé.




Cette contre-proposition syndicale représenterait pour le gouvernement Couillard une facture minimale nettement plus élevée que la récente offre déposée par le président du Conseil du Trésor et ministre responsable des présentes négociations avec les employés des secteurs public et parapublic.




Le ministre Coiteux offrait aux employés de l’État une hausse salariale cumulative de 5,3 %... non pas sur trois ans mais plutôt sur cinq années.




L’augmentation salariale cumulative offerte par M. Coiteux totalisait 4,2 milliards de dollars. Mais comme elle couvrait 578 000 personnes, cela représentait en moyenne une hausse cumulative de salaire de 7266 $. Sur cinq ans.




Écart immense




L’écart entre l’offre du gouvernement Couillard présentement sur la table et la contre-proposition du Front commun est immense.




Facile à comprendre. Le Front commun réclame une hausse annuelle moyenne de 2704 $ par employé (8113 $ pour 3 ans). De l’autre côté de la table des négociations, le gouvernement Couillard offre une augmentation annuelle moyenne de 1453 $ par employé (7266 $ sur 5 ans).




Le Front réclame ainsi une hausse annuelle moyenne deux fois plus élevée que l’offre du ministre Coiteux. Et on parle ici d’un écart «réduit» au strict minimum entre l’offre gouvernementale et la contre-proposition syndicale.




Pourquoi? La contre-proposition du Front commun ouvre la porte à une plus grosse augmentation que le 7 % sur trois ans.




Lors des deux prochaines années, si la croissance annuelle du PIB augmentait plus de 1 % (ce qui est déjà prévu), le salaire des employés grimperait automatiquement de 0,5 %. Et si par surcroît l’indice des prix à la consommation (IPC) dépassait annuellement 1 % (ce qui est fort probable), le salaire augmenterait automatiquement en fonction de la hausse additionnelle de l’IPC.




Augmentation de 9 %




Pour être réaliste, la contre-proposition du Front commun devrait «parler» non pas d’une hausse de 7 % mais plutôt d’une augmentation de 9 % sur trois ans.




Ce qui porterait dans un tel cas l’augmentation cumulative sur trois ans de 4,3 à 5,2 milliards de dollars, soit l’équivalent de 9811 $ par tête d’employé couvert par le Front commun. Pour trois années seulement.




Si la contre-proposition syndicale s’échelonnait sur cinq ans avec la même hausse minimale de 2 % par année, l’augmentation salariale cumulative s’élèverait alors à un minimum de 10,3 milliards de dollars.




C’est presque 2,5 fois plus élevé que la dernière offre déposée par le gouvernement Couillard.



 




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