Caucus du PQ: Drainville défie Marois

Les meilleurs s'en vont...



Le député de Marie-Victorin, Bernard Drainville, estime que la solution à la crise que vit le PQ actuellement passe par un vote libre des députés à l'Assemblée nationale.
Photo: Archives La Presse


Denis Lessard et Tommy Chouinard La Presse - La chef péquiste Pauline Marois s'est dit disposée à jeter du lest et à permettre à «quelques députés» de s'absenter au moment d'un vote difficile sur le projet de loi parrainé par le PQ sur l'amphithéâtre de Québec. Mais ce matin, dans le huis clos du caucus, cette ouverture de la chef a paru insuffisante pour le député de Marie-Victorin, Bernard Drainville. Pour lui, la solution à la crise que vit le PQ actuellement passe par un vote libre des députés à l'Assemblée nationale.
La réunion spéciale du caucus du PQ doit se poursuivre à midi. Bien des députés n'ont pas eu encore la parole et la direction du parti tenait à ce que chacun puisse s'exprimer.
Mais selon les informations obtenues par Cyberpresse, la fermeté de l'ultimatum de Drainville a surpris tous ses collègues. A la sortie du caucus, Sylvain Pagé, député de Labelle semblait aller dans la même direction que son collègue Drainville. «Je suis confortable avec l'ouverture qui est faite, mais je pense qu'il faudrait peut-être aller un petit peu plus loin», a-t-il dit.
À l'entrée du caucus, Bernard Drainville avait prévenu publiquement qu'il comptait faire une proposition à la chef péquiste. Dimanche, dans un courriel, il avait invité les démissionnaires à y songer à deux fois avant de «casser la baraque» et de risquer l'effondrement du mouvement souverainiste.
Mme Marois a d'entrée de jeu soutenu qu'elle ne pourrait permettre à de trop nombreux députés d'être absents de l'Assemblée nationale au moment du vote sur le projet de loi 204. Une dizaine d'absences seraient vues comme une atteinte inacceptable à son leadership, a-t-elle expliqué. Toutefois, l'absence restait possible pour cinq ou six élus qui ne pourraient se résoudre à appuyer le projet parrainé par leur collègue Agnès Maltais. Le député de Bertrand, Claude Cousineau, a à son tour fait savoir qu'il resterait dans le caucus si on lui permettait d'être absent, «parti aux toilettes» lors du vote.
Au même moment, Jean Martin Aussant annonçait qu'il démissionnait du caucus péquiste comme l'avaient fait Mmes Lisette Lapointe Louise Beaudoin et Pierre Curzi la veille. Absent du caucus, M. Aussant a fait un point de presse où il a mis en doute la capacité de Mme Marois à réaliser la souveraineté.
Questionné pour savoir si «l'hécatombe est terminée», le député de Jonquière, Sylvain Gaudreault, a répondu : «Je pense bien que oui».


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