Caucus hivernal du PQ: la défaite a «fait très mal», dit une députée

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Le PQ est-il un parti mort-vivant ?


Alors que le chef parlementaire du Parti québécois insiste pour regarder vers l’avenir, la députée Lorraine Richard a reconnu mercredi que le résultat du 1er octobre dernier a été brutal.


«On a fait le constat, le 1er octobre, d’une défaite électorale qui nous a fait mal, très mal. On va se reconstruire. Je pense qu’on est capables de le faire. Et si je n’avais pas cru qu’on serait capables de le faire, je ne serais pas ici en train de vous parler ce matin», a confié la députée de Duplessis, en marge du caucus hivernal du PQ, qui se termine jeudi à Sainte-Agathe-des-Monts.   


Même s’ils ont obtenu leur pire score électoral depuis 1970 au dernier scrutin, les élus du PQ refusent de dresser publiquement un bilan de la campagne électorale. Leur chef parlementaire, Pascal Bérubé, répète depuis son entrée en poste que les bilans se feront en privé, et les propositions, en public. 


Invitée à identifier les erreurs de la récente campagne électorale, Lorraine Richard a utilisé une métaphore médicale. «Quand vous faites un constat sur un patient, vous commencez par poser un diagnostic. Quand vous avez posé le diagnostic, après vous dites : quel traitement on va faire sur ce patient. Il y a plusieurs traitements [possibles]», a-t-elle illustré, sans s’avancer sur le remède approprié. 


Toutefois, la députée assure que le PQ n’est pas dans une «mouvance de chicanes», comme ce fut parfois le cas au fil des décennies. «On n’est pas là», dit-elle.   


Médias complaisants


Lorraine Richard a également reproché aux médias de ne pas se montrer suffisamment critiques envers le nouveau gouvernement de la CAQ. «Soyez un petit peu indulgent envers le PQ, autant que vous l’êtes avec la Coalition avenir Québec depuis qu’ils sont arrivés au pouvoir», a-t-elle lancé aux membres de la presse.


«La Coalition avenir Québec est en lune de miel, c’est normal. Ils ont fait quelques erreurs, ils ont reculé. Est-ce que vous les attaquez à tous les jours ?», a-t-elle ajouté.


Pas «dupes»


Sans s’épancher sur les raisons de la défaite qui a vu le PQ passer de 28 à 10 députés, le leader parlementaire de la formation affirme que les élus péquistes ne sont pas dans le déni. «On est réalistes, on est conscient de la défaite qu’on a eue, dit Martin Ouellet. Écoutez, dix députés, deuxième opposition officielle : on n’est pas dupes. On s’entend bien qu’on a eu un message.»


Le leader parlementaire explique également que le parti attend de voir les projets de loi que le gouvernement Legault déposera, avant de dévoiler ses positions dans plusieurs dossiers. «On attend de voir, mais assurément on aura quelque chose d’intéressant à proposer», explique-t-il.


Le député de Bonaventure, Sylvain Roy, abonde dans le même sens et estime que le PQ doit faire des propositions constructives, un concept qu’il nomme «entrepreneuriat politique». 


Quant au dur coup encaissé par sa formation politique lors du dernier scrutin, celui qui a récemment combattu un cancer compte sur la «résilience» de sa formation. «Quand tout va bien tout le temps et que tu ne vis pas d’échec, tu n’apprends pas», souligne-t-il.