Le débat d'Option nationale sur les médias sociaux

Ce que JMA aurait dit au débat télévisé

"ON ne veut pas plus de pouvoirs, ON veut tous les pouvoirs"

Tribune libre

Exclus du débat des chefs organisé par le consortium des télévisions publiques du Québec, Option nationale a participé à sa façon à l'exercice du 19 août. En effet, le chef de la formation souverainiste, Jean-Martin Aussant, a commenté le débat en direct sur le réseau social Twitter, insistant surtout sur le financement des partis politiques, la nationalisation des ressources naturelles, en passant par la santé et l'économie.
Faisant d’abord référence aux chefs des deux "grands" partis, à savoir Charest et Marois, JMA à lancé d’entrée de jeu que nous étions en présence d’un
"politicien de carrière contre une politicienne de carrière [et que nous étions soumis aux] éternels arguments prévisibles".
À titre d’exemple, alors que la chef du Parti québécois s'est dite "pour le développement du Nord qui va amener des redevances aux Québécois", le chef du Parti libéral a défendu son Plan Nord en soulignant que le gouvernement allait "chercher la part qui nous revient". Sur cette question, Jean-Martin Aussant a indiqué que "les partis traditionnels s'enferment dans un débat stérile sur les redevances" et "qu'il faut nationaliser les ressources naturelles".
Sur la question controversée du financement des partis politiques, la position de Jean-Martin Aussant est ferme et sans équivoque : "La solution est pourtant simple : interdire les dons privés aux partis politiques! C'est une question de volonté politique".
Du côté de la santé, M. Aussant estime qu'élargir "le rôle des infirmières et des pharmaciens" ainsi que d'informatiser "le système de santé" permettrait d'offrir "un médecin de famille pour tous".
Toutefois, c’est sur la question nationale que JMA a surtout insisté. À cet effet, je vous lance en vrac quelques unes des réflexions qu’il a abordées au cours de la soirée :
-Renouvellement du fédéralisme? Il est futile de tenter d'améliorer les aptitudes d'un autre peuple à bien nous gérer;
-ON ne veut pas plus de pouvoirs, ON veut tous les pouvoirs;
-Un Québec souverain fera plus de surplus en période de croissance et moins de déficits en période difficile. ON y gagnera tout le temps;
-Si la priorité de M. Charest était vraiment l'économie, il serait souverainiste pour investir dans NOS secteurs stratégiques;
-Le meilleur moyen de "relancer le Québec" [dixit M. Legault] est de devenir maîtres chez nous;
-Chaque priorité des Québécois, que ce soit la santé, l’éducation, l’économie, etc…serait mieux gérée si le Québec avait tous ses outils;
-Environ 200 pays dans le monde ont acquis leur indépendance depuis quelques décennies et aucun n'a jamais regretté ni voulu redevenir une province. ON est rendus là.
Enfin, sur la question de la souveraineté, Pauline Marois, lors du débat, a réitéré sa fidélité au dessein souverainiste, tout en évitant de fixer une date pour un référendum, ce sur quoi Jean-Martin Aussant a rétorqué : "Quand il faut insister sur le fait qu'on est souverainiste, il y a quelque chose de pas très clair dans les propos de Mme Marois!..."
En terminant, je vous laisse sur cet extrait de l’éditorial de Josée Boileau paru dans Le Devoir du 21 août sous le titre "Face à face électoraux – Les absents" : "Marois, Legault et Charest en face-à-face à TVA, c’est intéressant mais prévisible. Ajouter Khadir, David et Aussant aurait eu le grand mérite de sortir de leur confort tous ces vieux routiers de la politique. Il faudra bien finir par en prendre acte."
Henri Marineau
Québec

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Henri Marineau2096 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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3 commentaires

  • Marcel Haché Répondre

    22 août 2012

    Cela devient de plus en plus évident que l’électorat souverainiste ne bouge pas davantage en direction d’O.N. qu’il n’a bougé en direction du P.I. à la dernière élection.
    C’est après la prochaine élection qu’O.N. aura ou n’aura pas sa chance, advenant que le P.Q. gagne ou fasse bonne figure seulement. Fallait-il pour cela que JMA lance des troupes tout de suite dans une bataille perdue, refusant de faire passer son tour à son illustre personne ? Eh bien, il est arrivé que des téléviseurs cheaps, dressés contre Nous et contre nous, les indépendantistes, ont décidé que l’illustre personnage passerait son tour quand même aux débats des chefs. Cela n’enlève rien aux qualités du chef d’O.N., certes, mais cela enlève de la crédibilité à l’idée de l’indépendance, encore une fois repoussée dans les limbes, et encore une fois par ses soldats les plus vaillants.
    C’est la gang à Charest qui doit être battue. C’est cette gang et son électorat qui filent en douce vers la C.A.Q qui doivent être battus. À cette élection, tout l’électorat sent qu’il s’agit d’une fin de régime. L’électorat est prêt. Mais il n’est pas prêt, et de très loin, à un nouveau régime voulu par O.N. Il n’est d’ailleurs pas certain qu’il soit prêt pour moins : un nouveau régime voulu par le P.Q.
    Le vote stratégique souverainiste n’a jamais-jamais-jamais été aussi nécessaire.

  • Mario Boulet Répondre

    21 août 2012

    Monsieur Marineau,
    Si c'est ce que dit M. Aussant, c'est beau. J'en conviens. Je suis également un souverainiste convaincu. J'espère seulement qu'il y a un deuxième niveau de compréhension du problème derrières ces paroles électoralistes.
    Si M. Aussant pensent sincèrement que les propos de Marois ne sont pas clairs, soit il manque de jugement - ce qui m'étonnerait grandement - ou soit qu'il joue le jeu de la période électorale en cours.
    Si Mme Marois n'est pas plus clair au sujet du référendum en fixant une date précise c'est:
    1 - Depuis quand on donne à l'adversaire sa stratégie d'attaque?
    2 - La date n'a pas à être fixe car il nous faut convaincre auparavant les québécois de la pertinence de devenir indépendant du Canada.
    3 - Si Mme Marois se mouille, ne serait-ce que, juste de dévoiler si elle a l'intention oui ou non de faire un référendum, elle se met les deux pieds dans les plats comme tous ses prédécesseurs. Un « Oui » équivaut à perdre une partie importante de l'électorat volatil au Québec (environ 30 à 40% à chaque scrutin) et un « Non » équivaut à perdre une partie importante des militants du PQ qui seront en colère parce qu'il n'y aura pas de référendum en cours de mandat. Dans les deux cas, on perd. C'est une question suicide que les adversaires savent poser.
    D'après des analystes des débats, près de 40% du temps, le mot « Référendum » a été prononcé par M. Charest et un autre 30% par M. Legault.
    Aucun chef, ne sait comment répondre aux autres chefs à les écouter. Je les considère tous intelligents. Pourquoi n'ose-t-il pas plus se mouiller? Même M. Aussant n'a pas les bonnes réponses.
    Je n'oserai pas les dévoiler ici car étant donné votre proximité avec lui, je suis certain que vous lui en reparleriez et qu'il les mentionnerait dès qu'il le pourrait dans les médias.

  • Daniel Roy Répondre

    21 août 2012

    Vous avez raison monsieur Marineau, monsieur Aussant aussi!
    Mais voilà ce que je pense maintenant:
    LE CHOIX AUX PROCHAINES ÉLECTIONS
    Certains verront plus de sympathie du côté de Québec solidaire envers le mouvement étudiant, certains en verront plus du côté du Parti Québécois ou d’Option nationale. Chose certaine, personne n’en verra du côté du Parti libéral du Québec ni du côté de la Coalition Avenir Québec.
    Certains auront plus d’affinités avec Québec Solidaire en ce qui a trait à la justice sociale, certains en auront plus avec le Parti Québécois avec ses mesures un peu plus modérées. Chose certaine, le Parti Libéral du Québec et la Coalition Avenir Québec sont les partis du copinage, de l’anglicisation, de la dépossession de nos richesses et du démantèlement de notre État.
    Certains trouveront Québec Solidaire plus ou moins flou que le Parti Québécois en ce qui a trait à la souveraineté, certains trouverons Option Nationale plus explicite. Chose certaine, le Parti Libéral du Québec et la Coalition Avenir Québec continueront à nous affaiblir dans cette fédération canadienne, dont le contrôle nous échappe.
    L’important n’est certainement pas de voter en fonction de son nombril, mais en fonction de la patrie ou de la société en général. L’important n’est pas toujours de voter pour le meilleur, mais quelquefois pour le mieux. L’important n’est pas nécessairement de voter selon ses convictions, mais de voter en fonction d’un objectif.
    Et l’objectif, ici, est d’enlever le pouvoir au Parti libéral du Québec et à la Coalition Avenir Québec.
    Votons donc pour le parti dont le programme est le plus susceptible de rallier une majorité de Québécois et de Québécoises, afin de mettre les libéraux et les caquistes dehors.
    Votons pour le Parti Québécois.
    Daniel Roy, CPA, CA