En réponse au dernier commentaire d'ACD

Ce que nous sommes, nous le sommes

c’est une question de volonté

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Raison du refus:
Mettez ce texte dans la section commentaire appropriée.

McGill français? Pourtant, le préambule de la loi 101 est clair sur le bilinguisme québécois :


« L’Assemblée nationale entend poursuivre cet objectif [faire du français la langue de l’État] dans un esprit de justice et d’ouverture, dans le respect des institutions de la communauté québécoise d’expression anglaise et celui des minorités ethniques, dont elle reconnaît l’apport précieux au développement du Québec ».


Autrement dit, en québécitude, le français est certes langue officielle et d’usage, mais il n’est pas la seule. Et la loi 99 n’a fait que renforcer cet état de droit.


Vu sur un autre angle, on pourrait dire que si le Québec promeut le français et s’il entend bien faire de sa population issue de l’immigration, des « francophones », ces derniers peuvent  fort bien -et très légitimement-  rejoindre la précieuse « communauté québécoise d’expression anglaise » bien plus au diapason de la réalité nord-américaine. C’est ce qu’on constate toujours davantage en région montréalaise, notamment à cause de notre effondrement démographique.


Legault n’y voudra rien changer, parce que fidèle à la québécitude, fidèle comme le serait n’importe quel gouvernement « nationaliste » québécois qui lui succéderait. La seule chose que tout ce beau monde peut faire, c’est ce que Frédéric Bastien propose : défendre encore et toujours la primauté de Québec sur Ottawa. En somme, ce que le PQ nous ressert ponctuellement depuis 50 ans avec les conséquences que l’on sait…


À partir des années 1970, les néo nationalistes ont eux-mêmes « biculturalisé » l’État du Québec en reconnaissant statutairement cette « communauté québécoise d’expression anglaise » comme partie du peuple d’où ils entendaient désormais tirer leur légitimité pour prétendre à la souveraineté.


Dès lors, la longue lutte des Canadiens-Français pour reconquérir un espace culturel, juridique et politique qui soit pleinement leur, leur combat pour établir des structures et des institutions pouvant leur assurer une pérennité nationale, cette quête menée depuis la Conquête jusqu’au États généraux devenait caduque.


Quand on s’identifie au Québec, quand on se dit Québécois (de souche ou non), a fortiori quand on parle en son nom ou à ce titre, quoique vous en pensiez, on ne fait que reconduire cette conception progressiste de la nation, que consolider cet état de droit qui nous condamne, nous les Canadiens-Français, à la déculturation et au déclin.


D’où l’urgente nécessité de relever notre nationalité séculaire pour enrayer le processus. Il faut pouvoir réagir, il nous faut défendre nos intérêts nationaux à nouveau.


Trop ethnique? Ce le sera toujours trop pour les progressistes. Et puis, si on prend un peu de recul, on constate bien que la plupart des nations réfèrent à un héritage ethnique particulier, Catalogne et Écosse comprises. Est-ce que tous les Hongrois sont Magyars? Non, mais la Hongrie se fait gardienne de la culture magyare. Pourquoi ne devrait-il pas en être de même pour nous? Pourquoi devrions-nous tout sacrifier?


Une régression politique? Laissez-moi rire. Tant que nous nous sommes dressés pour faire respecter notre caractère français et catholique, nous avons eu la force de résister aux plus puissants, et on nous considérait pour ça. En fait, les seules régressions politiques majeures que nous ayons subies advinrent suite à des périodes de nationalisme parlementaire ou idéologique. Oui, l’échec lamentable des Patriotes qui fait précisément écho à celui des péquistes d’hier et d’aujourd’hui.


Du reste, c’est une question de volonté.


On citait hier l’Ulysse de Tennyson, il exprime pour beaucoup l’esprit des nôtres qu’il nous faudrait retrouver :


 Et si nous avons perdu cette force

  Qui autrefois remuait ciel et terre,

  Ce que nous sommes, nous le sommes :

  Des cœurs héroïques et d'une même trempe,

  Affaiblis par le temps et le destin,

  Mais forts par la volonté


   De chercher, de lutter, de trouver et de ne rien céder.



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