Il y a tellement de scandales ces temps-ci que même le mot scandale devient banal et n’a plus d’effets. Quel vocabulaire faut-il utiliser pour exprimer un tel état d’esprit de révolte que nous avons cette fort désagréable impression de se battre contre des moulins à vent. AliBaba Charest et ses 40 voleurs viennent de nous illustrer ce dont j’ai parlé à plusieurs reprises dans mes textes sous Vigile. Le mandat de Charest est de mettre le Québec à genoux et son dernier budget, concocté soi-disant par son vassal Bachand qui, en réalité, a été élaboré par les haut-fonctionnaires au service du grand capital, le mandat de Charest dis-je, vient de nous sauter au visage dans ce budget suicidaire. Dans les prochains jours, vous allez entendre les hérauts, les ténors de la droite bien pensante tenter de nous faire comprendre que l’endettement de Québec n’avait pas d’autres issues. Le professeur Lauzon nous avait prévenu ; il avait raison.
Au lieu d’aller chercher l’argent où il est, c’est-à-dire chez les riches qui se permettent de cacher leur argent dans les paradis fiscaux, les banquiers, les financiers et autres insatiables prédateurs qui eux, souvent, ne payent même pas d’impôts, au lieu de nettoyer la porcherie que constitue son gouvernement où tout à chacun se rempli les poches impunément, il écrase le peuple comme ce n’est pas possible. Au lieu de punir les corporations qui sont illégales, il change les lois pour les rendre légales, pour rendre légal les malversations de ses ti-zamis. Est-ce que tout cela sera assez pour faire réagir le peuple québécois soumis ?
Fût un temps o nous étions fiers du Québec, de l’Hydro-Québec, de nos actifs sociaux avant-gardistes. Avec Charest, nous sommes devenus honteux, depuis le dépôt de son budget, nous lisons fréquemment des personnes qui voudraient déménager d’ici, écrasés par les charges additionnelles, démotivés par la saleté profonde de nos politiciens. Ils se foutent de notre gueule en pleine télévision et nous prenons notre trou comme de bons petits moutons habitués à obéir aux autorités mises en place par Dieu nous disait-on.
Ces mêmes apôtres de l’obéissance sont maintenant aux prises avec leurs propres scandales, leurs propres vices. C’est le retour du balancier. Les boules à mitres (lire les têtes d’évêques) sont prises à partie. Ils nous ont asservis et nous en subissons encore les effets néfastes ce qui permet aux pervers de la finance et de la politique de Québec de régner sans craindre qu’un ou des tireurs « fous » leur fasse sauter ce qui leur sert de tête, de machine à mensonges. Ça ne me fait plus rire cette blague qui dit que le moyen simple de savoir quand Charest ment, c’est quand il ouvre la bouche. Ses mensonges viennent de trouver une façon de venir chercher dans la poches des plus mal pris, des sans voix, de la dite classe moyenne, celle la plus étranglée, les millions pour payer les vols, les subterfuges pour subtiliser des argents qui normalement devraient servir aux services publics qu’on veut maintenant couper.
Comme je l’ai aussi mentionné à plusieurs reprises, c’est exactement le principe financier de Milton Friedman qui est mis ici en application. On crée un endettement inremboursable, on crée une hécatombe financière (pertes de 40 milliards), on désarticule les service sociaux les uns après les autres en leur coupant les vivres jusqu’ à les faire disparaître et ensuite on offre tout ça sur un plateau d’argent aux entreprises privées qui elles, ne vont pas se priver de nous étrangler davantage. Au moment où les USA commencent à penser à un régime d’assurance maladie d’état, nous, nous faisons le contraire. Brillant !
Pensez aux années ’70 et ,80 où le Québec était florissant. Sous la botte pourrie de Charest, il ne reste plus rien. Rien d’un peuple fier, nous sommes devenus un peuple honteux, honteux aussi de ses « élites » qui nous trahissent pour quelques dollars et une illusion de pouvoir.
Je suis un pacifiste mais en voyant tout ce pénible merdier dans lequel nos élus nous ont plongés, ne resterait-il que la violence pour s’en sortir ? J‘espère que non.
Ivan Parent
Comment peut-on être pacifiste?
Au moment où les USA commencent à penser à un régime d’assurance maladie d’état, nous, nous faisons le contraire. Brillant !
Budget Québec 2010 - suites
Ivan Parent403 articles
Pianiste pendant une trentaine d'années, j'ai commencé
à temps partiel d'abord à faire du film industriel, de la vidéo et j'ai
fondé ma compagnie "Les Productions du LOTUS" Les détails seront visibles sur mon site web.
Site web : prolotus.net
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7 commentaires
Isabelle Poulin Répondre
2 avril 2010Héléna, hier il y avait des gens de partout, plusieurs autobus. La prochaine rencontre le premier mai. Il faut que vous veniez si vous êtes capable, vous pouvez parler à ces gens. En attendant venez me visiter !
http://pages.videotron.com/isabell
Archives de Vigile Répondre
2 avril 2010J'observe la situation de près et s'il n'y a pas de changement, je ferai de la désobéissance civile. Ce n'est pas vrai que je paierai deux fois pour des services pour lesquels j'ai déjà amplement payés. Environ 40 ans.
Tous ces bandits déjà bien nantis, ces pauvres qui ont bien réussi et qui sont maintenant eux aussi bien nantis n'auront pas une m...... cenne noire de moé. Qui a payé pour les études de Montmarquette et ses enfants et ses petits-enfants ? Et Lucien Bouchard ? Et tous ces faux-culs, ces malfrats, ces malhonnêtes. Je ne trouve plus de mots pour m'exprimer. Qui a payé pour les soins de santé des parents de ces prédateurs, de ces vautours, de ces oiseaux de proies, de ces chacals, de ces hyènes ?
Ils me poursuivront, me harcèleront, me mettront dans la rue et tant qu'à faire, il me mettront en prison pour dettes comme au Moyen Âge. Je m'en fiche.
Quen toé!
Archives de Vigile Répondre
2 avril 2010Quel réconfort de voir de ma lointaine région des gens dans la rue à Montréal, hier. Et quelle détresse nous envahit à voir ce qui se passe ! À lire votre texte, c'est clair comme de l'eau de roche et désespérant comme un trou noir ! Je me dis qu'il faudrait des affiches partout dénonçant en quelques lignes les agissements d'Alibaba et ses 40 voleurs comme vous dites. Pour renseigner tout le monde. Afin que les protestations ne se dégonflent pas, que la tempête s'annonce, que le refus soit total.
Comment faire pour renseigner ceux qui ne lisent pas, ceux qui n'écoutent pas les infos mais qui votent ? Et qui voteront, aux prochaines élections, pour celui qui leur enlève leurs biens, la laine sur leur dos, leur tranquillité d'esprit, parce qu'ils croiront cet énergumène à la parole simple, tellement simple que ça a l'air vrai et rassurant quand on n'y connaît rien.Les journalistes s'adressent à des gens qui acceptent déjà leur sort. C'est enrageant.
La masse, comment faire pour que la masse se réveille, devienne cette houle puissante d'alouettes en colère capable de faire sombrer le navire pirate de Jean Charest ?
Je m'accroche à l'espoir. Merci à vous pour ces éclaircissements.
Marie-Hélène Morot-Sir Répondre
1 avril 2010Cher Monsieur Parent, c'est très impressionnant de vous lire , c'est parfaitement bien expliqué et vraiment tout ce que vous dites nous pourrions l'appliquer chez nous, avec ce qui se passe actuellement, tel le déficit abyssal, le démantèlement des services publics, et tout ce qui est mis ensuite entre les mains des entreprises privées, dont le seul résultat est de s'empresser de tout augmenter comme nous l'avons vu pour le gaz, ou les autoroutes privatisées par exemple .. Nous pouvons nous poser exactement la même question que vous posez vous-même, c'est à dire : Que restera-t-il de tout ce qui marchait bien chez nous, à l'arrivée de cette équipe gouvernementale, lorsqu'elle sera enfin partie ? Notre assurance maladie, qui a protégé tant de gens et depuis tant d'années, mise à mal elle aussi, et pendant qu'on tente par tous les coups bas, de la privatiser jours après jours, elle est copiée ailleurs, tant elle fonctionnait bien .. Serait-ce, Monsieur Parent, ce principe de Milton Friedman que vous nous rappelez avec justesse, qui semblerait être ainsi mis en application partout aujourd'hui sur la planéte ?.
Archives de Vigile Répondre
1 avril 2010Bonjour monsieur Parent,
en effet, avec tous ces scandales de la part des politiciens et dirigeants de la société, comment ne pas devenir en colère et désespérer pour l'avenir de notre peuple. Le comportement de nos élus me semble comparable à la déchéance de Sodome et Gomorre. Pour m'en tenir au Québec seulement, nous n'avons pas de politiciens de classe au gouvernement: ce sont pour la plupart que de petits êtres verreux qui tentent de cacher leur pourriture sous un sépulcre blanchi. La seule facon pacifique possible pour que le peuple puisse s'en sortir, c'est d'informer les gens dont la majorité est ignorante de ce qui se passe dans leur dos. On ne peut pas être instruit de ce qui se passe et voter pour ce parti Libéral pourri jusqu'à la moëlle. C'est l'ignorance de la population qui permet que ce parti se maintienne au pouvoir. La connaissance est l'étincelle qui produit l'action: continuez à informer et espérons qu'un jour la majorité sera assez instruite pour provoquer le grand changement.
Jean-François-le-Québécois Répondre
1 avril 2010@ Ivan Parent:
«Je suis un pacifiste mais en voyant tout ce pénible merdier dans lequel nos élus nous ont plongés, ne resterait-il que la violence pour s’en sortir ? J‘espère que non.»
Aux États-Unis, en tout cas, avec la recrudescence d'activité chez les milices paramilitaires néo-nazies et autres groupes du genre, de même qu'avec le mouvement Tea Party qui en vient à émettre des menaces d'ordre physique, à l'égard des membres du Congrès américain, notamment, cela commence à avoir des allures de guerre civile imminente, presque!
Ici? Comment vous dire, monsieur Parent... Le tempérament québécois étant ce qu'il est, je crois que les Libéraux ne craignent pas du tout, d'être par exemple, victime d'attentats...
Les chiens aboient, la caravane passe, dit-on?
Cela étant dit, il y avait une chose, qui aurait pu être faite, en 2009; une chose qui n'aurait impliquée aucune violence, et qui nous aurait débarassé de Charest et sa bande d'incompétents qui pillent la nation québécoise. Il s'agissait simplement de voter, pour les Québécois, au lieu de rester chez eux, lors des dernières élections provinciales!
Je me souviens, à ce moment-là, bien des personnes m'ont dit qu'elles refusaient d'aller voter, car elles voyaient bien que Charest abusait de son pouvoir, de déclencher des élections dont personne ne voulait, en pleine récession. Je leur répondais, justement, qu'il fallait absolument aller voter, pour sortir Charest de l'assemblée nationale!
Mais, trop de gens sont restés chez eux... pour regarder le hockey à la télévision (pour beaucoup).
Alors aujourd'hui, nous avons un gouvernement Charest majoritaire qui fait ce qu'il veut, sur le dos du citoyen québécois moyen.
Que ce soit démolir notre économie et nos richesses collectives; que ce soit paupériser notre population en l'imposant encore plus, en pleine récession; que ce soit en accordant des traitements de faveur, effrontément, aux amis du régime, ce gouvernement-là, est sans doute le plus détesté, de mémoire d'homme, au Québec. Je ne crois pas exagérer en affirmant cela.
Malgré tout, ce même gouvernement, avec le sinistre personnage à sa tête, en est à son troisième mandat!
C'est bien beau parler d'indépendance, mais que restera-t-il au juste de notre nation, si John James Charest, devait décrocher un quatrième mandat?
Archives de Vigile Répondre
1 avril 2010Tout ça me fait penser à un mauvais épisode de 'The Sopranos' ou les boss se partage la tarte des chantiers et des syndicats,encore une autre forme de taxe. Comme le disait Max Keiser c'est le Casino/goulag. Les riches banquiers jouent au casino avec notre argent et quand ils perdent les gens du goulag payent. On socialise les dettes mais on privatise les profits.