Conseil général spécial - Trudeau critiqué pour son «admiration» pour la dictature chinoise

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Devant tant de candeur naïve, son père doit se retourner dans sa tombe

Drummondville — Quelque 300 élus et militants libéraux fédéraux attendaient impatiemment leur chef, Justin Trudeau, samedi à Drummondville, à l’occasion d’un conseil général spécial de l’aile québécoise du Parti libéral du Canada (PLC).

En cours de journée, Justin Trudeau a notamment dû justifier des propos qu’il a tenus plus tôt cette semaine au sujet du régime dictatorial de la Chine. Il avait alors affirmé avoir une certaine admiration pour la Chine, « dont la dictature de base lui permet de virer son économie de bord sur un 10 sous », avait-il expliqué.

Interrogé par les journalistes sur place, samedi, M. Trudeau a dit avoir donné l’exemple de la Chine jeudi parce que ça fait réfléchir les gens sur les défis auxquels le Canada fait face dans un contexte de mondialisation. Selon le chef du PLC, cela « démontre aussi comment on doit célébrer nos libertés et nos droits ».

La déclaration controversée a fait bondir des associations qui représentent des membres des communautés asiatiques de Toronto. En plus de condamner les propos du chef libéral, ils ont exigé samedi des clarifications sur le fond de sa pensée, selon la CBC.

Charte et désaccord

Par ailleurs, alors que se déroulait, à Montréal, le conseil national du Parti québécois, Justin Trudeau s’est une fois de plus dit en désaccord avec le projet de loi sur la charte de la laïcité du gouvernement Marois.

Il a souligné qu’il a été le premier chef de parti parmi bien des gens à prendre position contre cette charte de la première ministre Pauline Marois, et qu’il a eu l’occasion de lui livrer en personne ses préoccupations sur le sujet, « particulièrement en ce qui concerne les personnes vulnérables ».

L’événement de Drummondville avait été organisé dans le but de préparer le congrès national du Parti libéral du Canada en février prochain, à Montréal. Selon Alexandra Mendès, présidente québécoise du parti, l’arrivée de Justin Trudeau à la tête du parti a attiré plusieurs nouveaux membres au sein de la formation, et le financement s’est nettement amélioré.

Mme Mendès estime que, depuis l’élection de Justin Trudeau, les libéraux québécois ont cessé d’être « timides » de démontrer leur allégeance. Elle soutient que la façon d’aborder la politique de Justin Trudeau est « rafraîchissante » dans le paysage politique actuel, se voulant plus « positive que négative ».


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