Contre l’abolition de la police

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La gauche folle contre le Québec


Il faut se méfier des idées folles qui circulent à l’extrême gauche.


Elles finissent par trouver de l’écho chez certains journalistes militants de la radiotélévision fédérale et elles sont dès lors transformées en « débats de société », sur lesquels se prononcent des « experts ». Quelques mois plus tard, il devient antiscientifique, réactionnaire, populiste ou même d’extrême droite de ne pas s’y rallier.


La dernière en date : l’abolition de la police. Elle est de retour dans l’actualité depuis la mort révoltante de George Floyd.


La coalition Defund the SPVM, une coalition d’extrême gauche racialiste (et qui, manifestement, préfère l’anglais au français), dénonce « la culture coloniale de la police et son rôle dans la contrainte et la restriction des personnes autochtones sur leurs territoires non cédés ». Elle appartiendrait à un complexe d’institutions servant « d’outils d’oppression contre les personnes noires et autochtones ».


Paranoïa


Appelons ça une vision paranoïaque de la société.


La police est présentée comme une force d’occupation, surtout dans les quartiers « racisés », pour reprendre le jargon à la mode.


Il faudrait l’abolir étape par étape.


D’abord en la définançant progressivement, en transférant la moitié de son budget, soit plus de 300 millions, aux organismes communautaires servant ces communautés « racisées » et « marginalisées ».


Ensuite, en la désarmant. Ce qui inclut pistolets, tasers et matraques. Il faudrait la rendre impuissante.


Comment peut-on prendre au sérieux ces gens ?


Il y a derrière cela une vision du monde reposant sur une terrible méconnaissance de la nature humaine. On pourrait en voir une de socialisme naïf : la criminalité serait essentiellement due aux inégalités sociales. Financez massivement les services sociaux et le mal disparaîtra.


Mais le mal n’est pas simplement le résultat d’un défaut de fabrication de la société. Il réside dans le cœur de l’homme, à la manière d’une tentation toujours renaissante que la civilisation doit contenir par les mœurs et réprimer par la force et la loi. La tentation de la domination est une perversion irrépressible.


D’ailleurs, on le voit en Europe, lorsque la police ne parvient plus à intervenir dans certains quartiers, dans les fameuses banlieues, ce n’est pas la paix sociale qui règne, mais les gangs.


Quand la police se retire, l’anarchie s’installe, puis les groupes criminels finissent par imposer l’ordre à leur manière.


Une fois cela dit, il est possible d’améliorer la société. Une société mal construite peut favoriser la criminalité, une société bien faite l’atténue. Mais aucune société ne peut l’abolir.


Violence


Jamais nous ne pourrons venir à bout de la fraude, de l’exploitation, de l’intimidation, de la violence physique, du meurtre, du viol et de tous les autres fléaux qu’on peut imaginer.


Et c’est pourquoi nous avons besoin de la police.


En démocratie, la police n’opprime pas, mais protège. Il arrive qu’elle dérape, et alors il faut la critiquer sévèrement. Ce qu’on a vu à Minneapolis est impardonnable.


Mais globalement, elle assure notre sécurité, et particulièrement celle des plus faibles. Peut-être serait-il temps de cesser de diaboliser les policiers.




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