Associated Press - Ni Israël ni le Liban n'ont enquêté sur les accusations de crimes de guerre commis lors du conflit qui a opposé l'été dernier l'État hébreu au Hezbollah libanais, selon un rapport d'Amnesty International, qui appelle à une enquête des Nations unies.
Dans ce rapport rendu public jeudi, l'organisation non-gouvernementale accuse le Hezbollah d'avoir tiré près de 4000 roquettes sur des villes israéliennes, et l'État hébreu d'avoir bombardé des zones civiles et d'avoir utilisé des bombes à fragmentation au Sud-Liban.
Selon Amnesty, plus de 1000 civils ont été tués lors du conflit de l'été dernier, qui avait duré 34 jours. Depuis la fin des combats, 24 autres personnes ont péri au Sud-Liban dans des explosions dues aux munitions à fragmentation.
«Sans une enquête complète et impartiale de l'ONU comportant une clause de réparations pour les victimes, il existe un danger réel que l'histoire se répète», avertit Malcolm Smart, directeur du programme Proche-Orient et Afrique du Nord, dans ce rapport.
«Le Conseil de sécurité devrait déclarer et mettre en oeuvre un embargo sur les armes contre Israël et le Hezbollah jusqu'à ce que des mécanismes efficaces soient en place pour garantir que les armes ne seront pas utilisées pour porter gravement atteinte aux lois humanitaires internationales», ajoute-t-il.
Amnesty exige d'Israël qu'il fournisse les cartes des zones visées par les bombes à fragmentation au Sud-Liban, et du Hezbollah qu'il donne des informations sur les deux soldats israéliens dont la capture avait déclenché la guerre.
Répondant à ces critiques, le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Mark Regev, a assuré que «le système judiciaire israélien est indépendant, professionnel et transparent».
Le gouvernement libanais n'avait pas réagi dans l'immédiat.
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