M. Michaud, mais pourquoi donc vous taisez-vous maintenant? À ce stade-ci du... débat, pour ne pas dire de l’espèce d’excitation générale malsaine autour d’une « affaire », oui GRAVE, mais qui s’enfle, qui n’en finit plus et que plusieurs exploitent pour les besoins de LEUR cause et non sans doute pour votre honneur et votre bien-être, pourquoi ne prenez-vous pas l’initiative du mot de la fin, histoire de calmer les esprits et de faire cesser cette hystérie collective? Car vous savez comme moi que ce qui devait découler de cette « opération » est chose faite. À un moment donné, les billes cessent de rouler...
Celui qui aurait dû, en première instance, et pour sa part publiquement et privément, vous exprimer ses regrets pour cet honteux épisode, c’est Lucien Bouchard. Et bien sûr, son complice Jean Charest. Ceux-là, à ma connaissance, personne ou presque ne les confronte. Et il semble bien que d’eux, rien ne viendra publiquement. Ni privément sans doute. À moins que j’ignore d’autres dessous de l’histoire. Alors....
Qui tire les ficelles de cette agitation ? Je ne crois pas que ce soit vous mais, devant la confusion actuelle, pourquoi ne décidez-vous pas d’y mettre fin en offrant une conférence de presse, par exemple. En compagnie de Mme Marois, tiens donc, suggérait quelqu’une de mon entourage, cela si vous jugez, comme votre dernière lettre le laissait supposer, qu’elle s’est conduite correctement et équitablement à votre endroit dans les circonstances. Et puisque c’est sans doute elle qui pourra et devra faire changer les choses dans un avenir prochain pour qu’aucunE citoyen/citoyenne ne se retrouve dans la même posture inique à l’avenir? Ou d’Amir Khadir, si vous considérez que c’est plutôt celui-ci qui, de façon désintéressée (?), vous a le mieux représenté et défendu publiquement et qui veillera au grain.
M. Michaud, en tant que co-citoyenne et proche par les valeurs, qui comprend votre amertume et votre ressentiment mais qui sait très bien que nul ne peut revenir en arrière et effacer cet épisode de votre vie, je vous demande avec respect et empathie de faire cesser cette surexposition et cette exploitation, dans un sens ou dans l’autre, de votre blessure. Je ne crois pas que les joutes verbales actuelles la soulagent. Ce qui la soulagera, ce seront la détermination et les mesures prises pour empêcher la répétition d’un tel abus de pouvoir par nos élus.
Le « grattage de plaie » ne guérit rien. Et cette comptabilité des excuses par d’aucuns, à côté du concert de louanges à votre endroit qui ne doit pas vous agréer autant que l’on croit, finit par avoir quelque chose d’indécent! Mais je reconnais que cela aura quand même eu l’avantage de clarifier un certain nombre de choses restées dans l’ombre, grâce aux plus sincères et aux plus honnêtes des nombreux intervenants. Et la population qui voudrait comprendre a maintenant l’occasion de le faire et dispose des éléments le lui permettant. Une conclusion de votre part, dissipant les ambiguités, mettrait fin à cette saga à temps pour un Noël de pardon mutuel pour qui le souhaitent. Et de paix?
À tous ceux et toutes celles qui partagent votre désir d’Indépendance et de respect ainsi qu'à tout le Québec, je NOUS le souhaite,
Souveraines salutations,
Nicole Hébert