Un devoir nationaliste

Défendre le crucifix à l’Assemblée nationale

Les laïcards sont les alliés objectifs du Canada anglais

537534641891c321c370846949fb0427

Chronique d'ACD

Devant les appels répétés de la gauche souverainiste à retirer le crucifix trônant au-dessus de la chaise du président de l’Assemblée, il nous apparaît important de rappeler que ce crucifix est le seul symbole canadien-français dans le Salon bleu de l’Assemblée nationale.


Le camp souverainiste – ravagé intellectuellement par 50 ans de propagande déconstructiviste gauchiste – a décidé d’emboîter le pas des forces de l’Anti-Québec en appelant à l’éradication de notre patrimoine historique au nom d’un principe républicain totalement étranger à l’histoire politique du Québec : la laïcité républicaine française.


Au lieu de s’attaquer aux symboles de la domination coloniale britannique, ces laïcards débridés ont décidé de mener une guerre sans merci à l’unique symbole de la présence canadienne-française dans notre Assemblée nationale.


Les souverainistes contre la Nation


Steve E. Fortin a été le premier à mener la charge dans les colonnes du Journal de Montréal :



La laïcité institutionnelle ne saurait faire d’exception en ces lieux aussi symboliques que l’Assemblée nationale, même au nom du patrimoine. Il existe nombre d’endroits qui accueilleront avec dignité et respect cet élément important de notre histoire.



Péchant par ignorance – ou peut-être par omission, ce qui serait plus grave – M. Fortin ne dit rien sur les symboles monarchistes britanniques se trouvant au-dessus de la chaise du président de l’Assemblée. Pour la forme, rappelons que la devise de la Grande Bretagne est « Dieu et mon droit ».



Folie gauchiste : attaquer le passé canadien-français au profit de l’empire britannique au nom du souverainisme


 


Ainsi donc, ce chroniqueur « souverainiste » (sic) voudrait donc éradiquer la présence canadienne-française de l’Assemblée nationale pour n’y laisser que les symboles de l’empire britannique. En matière de schizophrénie politique, difficile de faire mieux. Mais le militant péquiste moyen n’est pas à une contradiction près…


Ce fut ensuite au tour de Josée Legault de justifier le retrait du crucifix au nom du féminisme :



Sa présence rappelle également aux femmes à quel point, même au XXIe siècle, l’Église catholique, en tant qu’institution mondiale, les exclut encore et toujours comme si elles étaient des êtres inférieurs aux hommes.



C’est pourtant grâce à l’Église catholique que de nombreuses femmes peuvent être comptées comme fondatrices de cette grande aventure qu’est la présence française en Amérique. De Jeanne Mance en passant par Marguerite Bourgeoys jusqu’aux Sœurs Grises, ce sont les femmes ayant lié leur destin au Christ qui ont jeté les bases des institutions médicales, scolaires et caritatives du Québec.


L’anticléricalisme primaire de Mme Legault cache au fond une volonté typiquement gauchiste de mettre à bas toute référence positive de l’Église dans notre histoire nationale.



C’est grâce à l’Église, et non en dépit d’elle, que les femmes ont joué un si grand rôle dans l’histoire du Québec


 


Le fondateur de Génération nationale – une organisation totalement tombée dans l’oubli qui se disait nationaliste – Simon-Pierre Savard-Tremblay, en rajoute une couche.


En s’appuyant sur une photo non-datée (probablement prise entre 1887 et 1891) il appelle « au nom de la tradition » à retirer le crucifix qui n’y était pas :



 Avez-vous trouvé le crucifix? Non? C’est normal, vous ne le trouverez pas, car il n’existait pas à l’époque. Il n’a été posé qu’en 1936 par Maurice Duplessis pour officialiser l’union entre l’Église et l’État.


Défendre la tradition ne consiste donc pas à militer pour le maintien du crucifix placé au-dessus du siège du Président de l’Assemblée nationale, mais à être plutôt favorable à ce qu’il ne s’y trouve pas.



Bientôt, M. Savard-Tremblay nous parlera-t-il de jeter également aux ordures le fleurdelisé sur le principe qu’il a été officialisé comme drapeau du Québec par Maurice Duplessis en 1948 et qu’il n’existait pas du temps d’Honoré Mercier ?


Selon cette logique grotesque, faudra-t-il revenir à l’Union Jack comme drapeau national, puisque c’est celui qui trônait au sommet de l’Assemblée législative au XIXe siècle ?




Le drapeau idéal du Québec, libéré de tout le passé catholique et canadien-français ?


 


La déconstruction gauchiste doit être stoppée à la racine


Cette logique de faire table rase du passé est une vieille marotte de la gauche qu’il est essentiel de combattre afin qu’elle n’entraîne pas un processus de dénationalisation encore plus poussée.


En toute logique, la gauche péquiste rejoindra bientôt les appels des Angryphones ou des hurluberlus solidaires afin de changer le drapeau du Québec pour qu’il soit davantage « inclusif »…




Le lys français et la croix chrétienne forment le cœur de l’identité québécoise


 


Qu’ils en soient conscients ou pas, en voulant éradiquer la présence canadienne-française de l’Assemblée nationale, ces militants laïcards sont les alliés objectifs du Canada anglais qui vise notre désintégration nationale.


Dans la lutte qui s’entame contre les forces combinées des islamo-gauchistes et du Canada anglais, il faudra également circonscrire les éléments de notre propre camp qui agissent comme les idiots utiles de l’adversaire.


Le gouvernement de la CAQ n’a pas reçu le mandat de la population de déconstruire davantage le Québec au nom d’une utopie républicaine progressiste. Il a été élu parce qu’il représentait tout le contraire : l’instinct de survie d’un peuple noyé par l’immigration massive et le multiculturalisme de l’État canadien.


Le vote pour la CAQ fut un vote profondément conservateur.


Il faudra lui rappeler.



En complément :






Laissez un commentaire



8 commentaires

  • Normand Paiement Répondre

    17 octobre 2018

    Peut-être conviendrait-il simplement d'exiger que TOUS les symboles religieux présents à l'Assemblée nationale soient enlevés et placés dans un musée!?



  • Henri Marineau Répondre

    15 octobre 2018

    La saga que se livrent actuellement les tenants du maintien du crucifix à l’Assemblée nationale contre les anti-crucifix révèle, à mes yeux, une aberration qui est passée sous le radar jusqu’à maintenant et qui mérite d’être mentionnée, particulièrement à ceux qui prônent le retrait du crucifix.


    Je veux parler des symboles monarchistes britanniques qui trônent majestueusement au-dessus de la chaise du président de l’Assemblée. Et, pour comble d’aberration, il importe de savoir que la devise de la Grande Bretagne est « Dieu Et Mon Droit »… Plutôt loufoque, n’est-ce pas? 


    Henri Marineau



  • Éric F. Bouchard Répondre

    15 octobre 2018

    Le crucifix de l’Assemblée nationale n’est pas un objet cultuel, c’est un symbole identitaire canadien-français. En ce sens, il a pleinement sa place au cœur de l’État québécois, puisqu’il rappelle la raison d’être de ce dernier : sans les Canadiens-Français, le Québec n’existerait pas. Ce crucifix était la matérialisation d’une volonté de transformation de la Province of Québec, un état colonial britannique adapté à la réalité nationale canadienne-française, en un véritable État national canadien-français qui, à terme, puisse poser en égal d'Ottawa et ainsi mettre fin à la Conquête. L’adoption du fleurdelisé en 1948 allait dans le même sens.


    Ceci dit, ce crucifix peut aussi être vu comme une représentation des valeurs chrétiennes qui, pour l’essentiel, constituent l’assise de l’humanisme occidental dont une large majorité d’entre nous se réclamaient, et se réclament encore, bien que souvent de manière différente.


    En tous les cas, retirer le crucifix sous prétexte de laïcisme ne serait qu’un autre recul, qu’une autre étape dans le long processus d’acculturation et de dénationalisation visant à faire de nous -les Canadiens-Français- de bons provinciaux, des francophones Québécois sans valeur ni mémoire, et toujours plus faciles à manipuler.


  • Pierre Bourassa Répondre

    14 octobre 2018

    Ce qui m'a convaincu de conserver le crucifix à l'Assemblée nationale est le vidéo de Goy George,Le secret du crucifix de Maurice Duplessis,premier symbole de la séparation de l'État et de la religion.https://www.youtube.com/watch?v=ZUfsRri_WVg


    Et en plus,nous étions Canadiens 200 ans avant que ne débarquent les Britanniques avec leurs gros canons. Beaucoup de démêlage identitaire à faire, pédagogiquement parlant. Des heures de plaisir.


  • Jean-Claude Michaud Répondre

    13 octobre 2018

    Je suis en désaccord profond avec vous sur le maintien du crucifix à l'assemblée nationale, je suis en désaccord avec le gouvernement caquiste pour qui j'ai voté sur cette position.  Je ne serai pas toujours d'accord avec la CAQ et c'est correct comme cela.  


    J'ai changé plusieurs fois d'idées sur le maudit crucifix à l'assemblée nationale au nom du soi-disant patrimoine culturel, sa place je le pense désormais est bien ailleurs dans le parlement en arrière d'un présentoir pour expliquer ce que cela voulait dire à l'époque.


    Nous ne sommes plus à l'époque de l'alliance entre l'État et l'Église catholique fort heureusement pour notre liberté à tous.  Duplessis fut un grand autonomiste et laissa un gouvernement sans dette qui a permit de faire la révolution tranquille.  Cependant, son alliance avec l'Église était un peu détestable.


    Je suis d'accord avec 'idéal laique français et on doit s'en approcher, j'ai déjà écrit sur vigile un article où je dénoncais les religions organisés.


    La nation canadienne-française n'a plus de besoin de ces racines catholiques romaines car si j'aime bien le terme romain dans catholique romain qui nous ramène à nos racines greco-latines, le christianisme est historiquement un corps étranger pour l'Europe tout comme la religion juive et l'islam.  Ces religions tirent tous leurs origines du moyen-orient et ont servi à asservir nos ancêtres d'origines européennes.  Nos vraies religions ancestrales étaient les croyances paiennes, les religions celtiques et les divinités grecques et romaines.


    C'est dans nos origines françaises et notre enracinnement en Amérique qu'on doit tirer notre fierté et notre appartenance et non dans la béquille catholique.  L'église a eu un bon rôle sur le plan social : école, hopitaux et soins des pauvres mais elle nous a beaucoup asservi et maintenu dans la pauvreté et la soumission aux autorités britanniques.


    Nous devrons aussi nous libérer des symboles de la monarchie britannique éventuellement et c'est mon souhait mais chaque chose en son temps.


    Pour être conséquent avec notre laicité, nous devons montrer l'exemple et enlever du salon le bleu, ce symbole Duplessiste.


    • Éric F. Bouchard Répondre

      14 octobre 2018

      Si nous formons une nation de langue et de culture françaises M. Michaud, nous sommes donc issus d’une France qui entre dans l’histoire en 496 par le baptême de Clovis, très tôt reconnue « Fille aînée de l’Église ». Renier le caractère identitaire de la croix reviendrait à renier non seulement nos racines françaises, mais toute notre histoire. Vous vous souvenez comment naît le Canada-Français en 1534?

      • Jean-Claude Michaud Répondre

        14 octobre 2018

        M. Bouchard, je vous rassure sur un point, je ne suis pas de ceux qui veulent enlever le drapeau fleurdelisée, ceci est un symbole historique, tout comme nos fleurs de lys qui sont des symboles de nos origines française et la croix blanche qui n'est pas vraiment un crucifix de toute façon.
        Ce que vous nommez dans votre commentaire, c'est des faits sur l'histoire mais comme je le dis je suis pour le retrait du crucifix là où il n'a pas sa place. Je suis pour en partie une laicité républicaine dans les institutions publiques.
        Je suis conservateur surtout au niveau fiscal mais je vois bien de plus en plus que je ne le suis pas vraiment dans le débat identitaire que je vois plutôt comme un combat laique et progressiste dans le sens de se libérer surtout des religions monothéistes dépassées. Je n'aime pas vraiment le terme débat identitaire qui nous fait passer pour une culture fragile ou qui se cherche. Nous devons intégrer les immigrants et en faire entrer un nombre qu'on peut intégrer et les sélectionner sur certaines valeurs c'est certain.
        Au fond, je suis plus libertarien modéré que conservateur sur les questions économiques et sociales, je le vois de plus en plus par rapport au point de vue conservateur.
        Le Québec est une nation distincte berceau de l'Amérique française, nous sommes des gens assez tolérant et une société assez ouverte et plutôt progressiste socialement.
        L'État que je souhaite nous laisse libre le plus souvent possible et nous protège par ses fonctions des bases : armée, police, lois, justice, infrastructures, et sécurité sociale pour les démunis. Le reste relèverait des villes, des individus, d'organismes communautaires, de coop et d'entreprise privée à but lucratif ou non lucratif.

  • Gilles Verrier Répondre

    12 octobre 2018

    Votre article est excellent. Permettez-moi de renchérir sur un point. La croix est le symbole sous lequel s'est écrite la plus belle histoire des deux Amériques. Elle a trôné, au lieu de l'épée, sur une alliance de 150 ans forgée entre les Indiens, d'une part, les Français et Canadiens de l'autre. C'est grâce à la paix conclue sous le signe de la croix que la découverte et l'exploration des deux tiers de l'Amérique du Nord a pu se faire dans l'harmonie et le respect mutuel des nations, sans génocide comme aux États-Unis et sans « réserves ethniques », comme au Canada sous le régime anglais. Quelques dates, 1602, Anadabijou; 1701, la Grande paix de Montréal ;  1673, la découverte du Mississipi par Louis Jolliet et le père Marquette. Personne ne doit toucher à ce symbole qui a fait de nous une nation exemplaire, un symbole sous lequel les années les plus illustres de notre présence en Amérique se sont déroulées. Notre histoire est inséparable de la croix.  


    Halte à la morbidité néo-nationaliste ! Halte à cinquante ans de « québécitude » ! Halte à l'imposture souverainiste crasse qui, avec la franc-maçonnerie s'attaque à nos symboles et ménage ceux du régime anglais et des Anglicans ! Plus que jamais il faut défendre le crucifix contre l'ignorance des enfants ingrats, victimes de la dénationalisation péquiste et des courants à la mode : Savard-Tremblay, Legault, etc.