Défense du français

Le français — la dynamique du déclin


Jean Di Tomaso - La défense du français ne devrait pas être identifiée ou appartenir à un parti ou à un groupe quelconque. Tous les francophones devraient se sentir concernés. Mais nous sommes divisés entre nous; ce qui fait le jeu et le bonheur de la partie adverse. Sans parler d'une certaine indifférence au sein d'une large tranche de la population.
Mes grands-parents paternels et maternels sont nés en Italie. Ils sont arrivés à Montréal, respectivement en 1902 et 1907. Ils ont tout fait pour s'intégrer à la majorité francophone (silencieuse) de sorte que le français est ma langue maternelle.
N'oublions pas que les francophones représentaient 33 % de la population canadienne en 1867 et ne sont plus que 23 % en 2009!
Déjà notre langue (et ce qu'il en reste), c'est-à-dire le joual, est farcie d'innombrables anglicismes et d'américanismes, sans compter les trop nombreuses traductions littérales qui nous assaillent et pullulent de tout côté. Il n'y a qu'à écouter la télévision et se pencher sur les autres médias.
Si on veut que les immigrés apprennent le français, il ne faut pas s'appuyer sur une langue déficiente. Les médias (écrits et électroniques) donnent le mauvais exemple, sans parler des messages publicitaires. Les enseignants, les professeurs et les publicitaires devraient surveiller le français et suivre des cours de bon parler, si besoin est. On peut garder son accent tout en respectant la langue française.
Il ne faut pas demander à l'Office de la langue française d'intervenir dans ce domaine. Je le sais par expérience. J'ai essayé à maintes reprises. Cet organisme donne la chasse uniquement aux mots anglais. Son mandat n'est pas de redresser la langue parlée et écrite.
Est-ce que nous nous dirigeons vers un iceberg avec une chanson américaine? Est-il trop tard pour donner un sérieux coup de barre?
Est-ce que les lois à venir du Québec ne seront pas invalidées par la Cour suprême du Canada? Est-ce que ce dernier pays évoquera la Charte des droits et libertés comme il l'a toujours fait? Depuis la conquête, les Britanniques nous ont montré ce dont ils sont capables. Faut-il faire la distinction entre la tolérance et le laxisme? Est-ce que le mouton vit encore parmi nous?
Pouvons-nous réfléchir sans distinction de parti pris?


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