Deuxième réponse à M. Barberis-Gervais

Chronique de Richard Le Hir

Monsieur,
Je vous avais dit que je répondrais sur le même ton, point par point, en toute sérénité à tout commentaire que vous pourriez m’adresser. Vous choisissez aujourd’hui de remettre le couvert, et je m’exécute. Je serai toutefois assez bref parce que les faits parlent tout seuls, et sont beaucoup plus éloquents que n’importe quel discours.
Vous revenez sur ces allégations à l’effet que j’aurais traité certaines personnes et le PQ de nazis. Vous souviendrez sans doute qu’un certain Richard Lafferty, courtier en valeurs mobilières de son état, avait été condamné par les tribunaux à leur payer de très importants dommages-intérêts pour avoir tenu de tels propos à l’endroit de MM. Parizeau et Bouchard.
Vous comprendrez bien que si MM. Parizeau et Bouchard, le Parti Québécois, ou toute autre personne, avaient pu penser un seul instant que je les diffamais en les associant aux nazis, ils m’auraient poursuivi sur le champ, non pas tant pour se faire dédommager que pour éviter que leur silence ne se trouve à les associer à une telle infamie.
Il faut croire qu’ils ont jugé que ça n’était pas le cas, car non seulement n’ai-je jamais été condamné pour quoique ce soit du genre, je n’ai même jamais été poursuivi, pas plus dans ce dossier que dans les autres que vous évoquez. Je n’ai même jamais reçu de qui que ce soit la moindre mise en demeure pour mes propos, quoique certaines personnes aient publiquement évoqué cette possibilité sans jamais y donner suite. Or on sait ce que vaut ce genre de fanfaronnade.
Seuls se font poursuivre les gens qui salissent et qui mentent. Il faut croire que les principaux intéressés n'ont pas cru que j'appartenais à cette catégorie-là.
Et vous voilà, vous, avec vos gros sabots.
En politique, il y a deux dimensions : les faits et la gesticulation.
Manifestement, vous semblez être davantage sensible à la seconde qu’à la première. C’est votre droit le plus strict.
Mais à partir du moment où vous commencez à ternir ma réputation, c’est de mes droits qu’il s’agit, et pour ma part, je sais parfaitement faire la différence entre les deux.
Aussi suis-je à regret d’avoir à vous prévenir que, tout en m’interrogeant sur la possibilité que vous puissiez agir sur commande, je me verrai dans l’obligation de prendre contre vous, ou contre quiconque, les procédures judiciaires qui pourraient être requises advenant toute tentative de ternir ma réputation.


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