Enfin, le projet de TGV au Québec avance

Tribune libre 2009


Le gouvernement du Québec confirme l’octroi prochain d’un contrat pour
actualiser les études sur la faisabilité d’un TGV Québec-Windsor. Combien
coûterait le projet de TGV Québec-Windsor? Selon le site www.California
High Speed Rail Authority, le projet amorcé d’une ligne de chemin de fer
pour Train à Grande Vitesse de 800 milles (1280 kms de Sacramento à San
Diego) est évalué à 42MM$ US soit autour de 50MM$ canadiens alors qu’y
renoncer aurait coûté 100MM$ en dépenses d’infrastructures routières et
aériennes, en pertes occasionnées par les embouteillages, etc. soit 60MM$
US de plus.
Le projet créera 160,000 emplois durant sa construction et jusqu’à
450,000 indirects en 2035, alors que les surplus d’opération seront de 1MM$
US par année avec 55 millions de passagers. Le prix moyen chargé pour un
trajet en TGV sera la moitié de celui d’un billet d’avion pour la même
distance, la même destination. Un premier tronçon de 800 kms coûtera
32-33MM$ US autour de 40M$ US (autour de 48M$ canadiens) le km et devrait
être en service en 2020.
Selon le PDG de la SNCF, une ligne de TGV en France coûte entre 15 et 20
millions d’euros le km (selon les infrastructures, le relief du terrain les
expropriations). Le corridor Québec-Windsor c’est près de 1200 kms. Donc
en devise canadienne, ça donne de 24M$ à 32M$ du km au maximum. Le coût
varierait entre 28.8MM$ et 38.4MM$ milliards, pour le tracé Québec-Windsor
de 1200 kms. Pour les rames, le prix moyen de la nouvelle génération de
TGV, les AGV est autour de 26 millions d’euros 42 MM$ (300 passagers,
vitesse commerciale de 360 km).
Le TGV se substitue en grande partie au trafic aérien, est moins
polluant, consomme moins d’énergie, etc.
D’aucuns suggèrent de faire le corridor Montréal-Toronto d’abord ou
encore, Montréal-New York-Washington du à la concentration démographique et
donc à un potentiel plus important de voyageurs, tel Luc Tellier de
l’Institut d’urbanisme de l’UQAM dans Le Devoir de juillet 2003.
Le coût d’un TGV doit être comparé au coût total des transports
traditionnels (GES, smog, accidents de la route, bouchons de circulation,
coût d’hospitalisation, consommation d’énergies, réfection continue des
routes et agrandissement des aéroports, etc.) Il faut savoir le coût réel
des projets et les économies réelles si on ne réalise pas ce projet
Un tel projet devrait faire partie d’un politique d’ensemble où le
transport collectif urbain et régional par trains rapides est amélioré.
André Rousseau, membre de l’AQLPA
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --

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André Rousseau30 articles

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Membre du Parti Québécois, comté de Mercier

Membre du comité communication et mobilisation du Forum social québécois

Membre de l’Association Québécois de Lutte contre la Pollution
Atmosphérique (AQLPA)

Diplômé en économie appliquée de l’UQAM (certificat)





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4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    22 février 2010

    Je ne crois pas que l'idée d'un TGV est une bonne chose pour le québec. Les coûts de construction sont énorme et personnellement je ne voie pas l'intéret d'un TGV sur un corridor déjà bien déservie par les autoroutes et les avions. Il est difficile de comprendre pourquoi le gouvernement du québec octroi un tel contrat d'étude lorsqu'en europe la construction des TGV ou des LGV sont des coûts exorbitant pour les collectivités.
    Les clients potentiels d'un TGV sont les gens d'affaire qui selon moi vont préférer prendre l'avion.

  • Archives de Vigile Répondre

    4 octobre 2009

    Remarquez la qualité de la langue... c'est plein de fotes...
    "L'Abonnement Corridor tout inclus
    Un grand avantage pour le transport en public au Québec et l'Ontario pourrait être la mise en place d'un abonnement corridor, valide pour un nombre de voyages illimités dans tous les systèmes (VIA, train de banlieue, métro et bus) de ces provinces pour un mois ou une année au complète. Si un déplacement pour une réunion à Toronto est nécessaire, vaudrait jusque prendre le bus ou le métro au gare central, prendre le TGV à Toronto, et y arrivé se rendre au bus, underground ou avec le tram au lieu de la réunion. Et tout ça avec un seul billet!
    Le retour sur investissement
    Plein d'études ont été effectués sur la rentabilité d'une ligne LGV au Corridor. Mais ne personne se pose la question si c'est vraiment nécessaire d'être rentable. Comme dans chaque autre projet d'infrastructure, le retour sur investissement viendra avec les conditions de vie améliorées, des revenues de taxe plus grandes et des nouveaux emplois crée par des entreprises attirées."
    http://www.hsl-canada.net/fr/corridor.php

  • Archives de Vigile Répondre

    4 octobre 2009

    Un TGV ne doit pas être rentable. C'est un projet d'infrastructure comme une autoroute. Et là, ne personne demande si elle est "rentable". Le retour sur l'investissement c'est le gain d'attractivité de la région!

  • Michel Guay Répondre

    6 février 2009

    Ce projet de TGV est un erreur et ce train ne sera jamais rentable car tout se fait entre Montréal Boston New-York et Miami .
    Ce projet de Charest le Canadian est une arnaque de plus qui va nous coûter les deux bras et les deux jambes comme ce fut le cas du Canada railway vers 1867 et du Canada Seaway vers 1960.
    MichelG